En Espagne comme en France : non à la règle d’or !

lundi 5 septembre 2011.
 

C’est donc fait ! Le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero s’est converti ce matin en le premier gouvernement social-démocrate européen à décider d’imposer la fameuse "règle d’or" dans la Constitution de son pays.

C’est au milieu d’autres annonces de "réajustement" de son plan d’austérité (entre autres, une baisse de la tva mais seulement pour l’achat de logements neuf ou encore une réforme de l’impôt sur les sociétés dont on n’a pas encore confirmation qu’il s’agit d’une nouvelle baisse) que le premier ministre espagnol a annoncé cette réforme en tous points conforme aux vœux du couple Sarkozy-Merkel et aux injonctions de la Commission européenne en direction de tous les pays de la zone euro.

Mariano Rajoy et Alfredo Pérez Rubalca, respectivement candidat du PP (droite) et candidat du PSOE (social-démocratie) pour les élections du 20 Novembre prochain ont d’ores et déjà donné leur accord. Un accord important : la réforme pourrait être avalisée par la majorité PP-PSOE dans les deux semaines à venir. En Espagne il faut en effet, comme en France, obtenir les trois cinquième des voix à l’Assemblée et au Sénat pour réformer la Constitution.

Au "pays de l’indignation" et à quelques semaines d’élections législatives et gouvernementales anticipées, ce coup de force d’un gouvernement démissionnaire ne passe pas. Il montre la peur que ce gouvernement et le PP ont de la parole du peuple qui pourrait s’exprimer par voie référendaire. En moins d’une journée, plus de 13 000 personnes ont signé la pétition lancée sur internet pour appeler à convoquer un référendum. Ce sont autant de mails à être arrivés aux député-e-s espagnol-e-s.

La course contre la montre est lancée : les citoyen-ne-s ont peu de temps pour convaincre un dixième des député-e-s d’exiger la tenue d’un référendum conformément à la Constitution espagnole.

Sur tous les réseaux sociaux les mots d’ordre passent : "je veux voter", "nous voulons un référendum", "non au nouveau coup d’Etat financier" peut-on lire un peu partout. Le mouvement du 15 Mai dit "des indigné-e-s", Izquierda Unida et nombre d’associations et de collectifs se mobilisent pour le référendum.

Dans toute l’Europe, la dette sert de prétexte aux pouvoirs en place pour imposer encore plus d’austérité aux peuples des divers pays. En Espagne comme en France, et dans tous les pays de l’Union Européenne, pas question d’accepter cette absurdité de la soi-disant règle d’or !

La parole aux peuples.


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