Ce billet s’adresse plutôt à mes camarades du Parti de Gauche et au-delà du Front de Gauche, mais je le soumets néanmoins à l’avis de ma famille, de mes amis et de mon syndicat préféré, habituels destinataires de mes humeurs.

Le débat auquel je vous appelle porte sur la participation ou pas à la primaire du parti socialiste.

Je sais que dans les rangs du Parti de Gauche et du Front de Gauche on est hostile à toute participation à cette primaire.

Je suis en plein doute sur cette question.

Dans la mesure où cette primaire est une véritable auberge espagnole, sans principe, à laquelle n’importe qui peut participer, y compris s’il est de droite, je ne vois pas pourquoi nous nous désintéresserions de son résultat.

Je ne mets pas de signe d’égalité entre tous les candidats. Pour parler clair, je considère que Montebourg ou Valls ce n’est pas pareil. Le premier me paraît plus à gauche que le second. Pour être encore plus clair, je considère que les Manuel Valls, Pierre Moscovici, Gérard Colomb sont des hommes de droite déguisés en hommes de gauche, au moins aux plans économique et social.

En conséquence, à cet instant, et sous réserve qu’on m’apporte de solides arguments contraires, je vous informe que je veux participer à la primaire du PS pour y voter en faveur d’Arnaud Montebourg. Il m’en coûtera un euro, ce n’est pas la mer à boire.

Plus Arnaud Montebourg obtiendra de voix et plus le candidat PS qui sortira du chapeau devra en tenir compte. Pour moi, ça facilitera le report de ma voix au 2nd tour de la présidentielle en 2012. Etant bien entendu que si, par malheur, le candidat du PS devait être un des trois de droite, susmentionnés, je me réfugierais dans l’abstention au 2nd tour.

De la même façon, s’il advenait que, sous la dictature des sondages, le risque qu’il n’y ait aucun candidat de gauche qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, devait pousser mes camarades du Front de gauche à retirer notre candidat dès le premier tour, je me réfugierais dans l’abstention au premier tour. Ce qui ne m’empêcherait pas de voter au second tour pour le candidat de la gauche (hors la bande des trois susmentionnée), si finalement il était qualifié pour le second tour.

Robert Mascarell le 4 juin 2011