Affaire DSK : Marine Le Pen sur le registre "On le savait"

mardi 31 mai 2011.
 

Et le FN ? Sur le registre « on le savait » Marine Le Pen dès dimanche a commenté la nouvelle. « Tout Paris, le Paris journalistique, le Paris politique, bruissent depuis des mois des rapports légèrement pathologiques que M. Strauss-Kahn semble entretenir à l’égard des femmes. J’en ai moi-même été un peu victime dans un duel avec lui où il avait été extrêmement déplacé dans ses propos » a-t-elle dit à l’AFP hier.

Et bien non Madame Le Pen, tout le monde ne savait pas. Du moins, à la direction du Parti de Gauche, parmi mes camarades, personne ne savait, personne n’aurait pu imaginer. Manifestement, nous ne participons au même "tout Paris" que vous, où l’on s’échange des confidences mondaines entre deux rires gras. Vous faites bien partie, vous même, de ce système, dont vous êtes un des "diables de conforts" qui partagent les secrets des puissants, s’engageant à les révéler lorsque l’autorisation vous en est donné.

Marine Le Pen, avocate de son métier, a du mesurer l’outrance de ses propos. Lucide, elle joue la transgression. Car, on parle ici d’un possible viol. Mme Le Pen était au courant de tels comportements de la part de DSK ? Et elle n’a rien dit ? Tout le monde dans son entourage aurait gardé cette information pour sans doute la sortir « au bon moment » ? En pleine présidentielle peut être ? Je trouve cela abject. De plus, la Présidente du FN sous entend qu’elle-même aurait été victime d’une menace de viol de la part de DSK. L’affaire est trop sérieuse pour être traitée ainsi, à la légère.

Gare à ce climat politique pourri, où la politique n’a plus sa place. Où seules les affaires, les scandales, les rumeurs tiennent le haut du pavé. Il faut garder la tête froide. Le FN ne doit pas capter le sentiment général de dégoût et de colère qui monte dans le pays. Danger. Je doute toutefois que contrairement à ce qui se répète, cette situation profite électoralement tant que cela au FN. Car ce dernier fonctionne surtout en vase communicant avec la droite. Je vois mal un électeur se dire « Je voulais voter DSK, mais après ce que je viens de voir, je vais voter Marine Le Pen ». A l’inverse, « l’affaire DSK » peut permettre à Nicolas Sarkozy de reprendre quelques points dans un électorat aisé qui trouvera que finalement, malgré ses frasques, il est plus fiable et plus respectable que le Directeur du FMI.


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