Libye : pour une solution politique dans le cadre du droit international (texte national PG)

mardi 29 mars 2011.
 

Un bilan s’impose. La zone d’exclusion aérienne prévue par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) est effective. Mouammar Kadhafi n’a pas pu massacrer les insurgés et la population de Benghazi.

Le Parti de gauche renouvelle sa solidarité avec le soulèvement populaire contre le despote libyen.

La prise en main des opérations par l’Otan n’est pas acceptable. Elle modifie la nature de l’intervention. Il s’agit d’un échec pour la construction d’un ordre onusien qu’il faut pourtant bâtir dans le futur. Ce dernier est la seule alternative à l’ordre américain et son bras armé, l’Otan.

Il est urgent de lancer des consultations entre les membres du CSNU permanents et non-permanents, en particulier la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde pour chercher avec ces pays les moyens de mettre en oeuvre la résolution 1973 dans le cadre des mécanismes prévus par la charte des Nations unies, tout en appuyant l’initiative de l’UA en vu d’une solution politique négociée.En effet, la Chine, l’Inde, le Brésil, les pays latino-américains, l’Union africaine (UA) appellent à un cessez-le-feu et à des négociations.

Une solution politique doit être désormais recherchée.

Nous appuyons l’initiative de l’UA et considérons ce cadre légitime pour ouvrir une solution négociée dont l’aboutissement doit être la prise en compte des aspirations démocratiques du peuple libyen et le respect de l’intégralité territoriale du pays.

Au regard de ces objectifs, l’enfermement dans une solution militaire serait un piège. Le Parti de gauche (PG) demande au gouvernement français et aux pays impliqués dans l’intervention en Libye de suspendre leurs actions militaires et de se rallier à l’initiative de l’UA pour un cessez-le feu garanti par cette dernière.

Le Parti de gauche renouvelle sa solidarité aux mouvements démocratiques qui se développent en Jordanie, au Maroc, en Syrie, au Yemen et en Algérie, et dénonce vivement le deux poids deux mesures des indignations des gouvernements otaniens dans le monde arabe, en Palestine et en Afrique.


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