Déclaration commune de la gauche le 31 mars 2006

vendredi 31 mars 2006.
 

Au terme de la conférence de presse du 31 mars 2006, les forces de gauche (Alternative citoyenne, Alternatifs, Gauche républicaine, Mars, MRC, PS, PCF, PRG, LCR, Régions et peuples solidaires, les Verts) se sont accordées sur une déclaration commune pour le retrait du CPE. "Depuis deux mois, partout en France, jeunes, lycéens, étudiants et salariés se sont retrouvés pour exiger le retrait du CPE. Le mouvement gagne en ampleur : plus de 60 universités et établissements d’enseignement supérieur, des centaines de lycées sont en grève.

La journée d’action interprofessionnelle du 28 mars a été extrêmement importante. Près de 3 millions de personnes ont manifesté. Des arrêts de travail ont été constatés dans de nombreux secteurs.

Ce puissant mouvement populaire marque le refus d’une très large majorité de Français - jeunes, salariés, retraités - de la politique du gouvernement qui échoue sur l’emploi et ne propose comme seule perspective que la précarité.

Face à la détermination de la jeunesse et des organisations syndicales contre le CPE pour marquer un coup d’arrêt à la politique de la droite, il est clair que l’objectif de la majorité actuelle est d’aller vers le démantèlement du code du travail et la disparition du CDI.

Face au front uni de la jeunesse et des syndicats, le gouvernement continue sa stratégie de confrontation. L’obstination du gouvernement, les déclarations provocatrices à répétition des membres du gouvernement sont irresponsables et favorisent un climat délétère. L’exécutif fait prévaloir des intérêts particuliers et ses luttes internes sur l’intérêt du pays.

Les organisations de la gauche et des écologistes soutiennent l’objectif du mouvement social en cours : obtenir le retrait du CPE.

Le gouvernement doit répondre aux attentes de l’immense majorité des jeunes, des salariés, des citoyens.

Les organisations et partis politiques de gauche demandent solennellement à Jacques Chirac le retrait du CPE pour engager des négociations avec les syndicats puis revenir devant le Parlement. Sachant les conditions exceptionnelles de son élection en 2002, il porterait une grave responsabilité en promulguant la loi. Ce serait un coup de force inacceptable.

Nous appelons tous les citoyennes et les citoyens à prendre part à la journée d’action, de manifestation et de grève du 4 avril et à toutes les initiatives qui suivront".

Paris le 31 Mars 2006


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