Je n’ai pas l’intention de faire battre DSK. Je veux l’écarter.

dimanche 6 février 2011.
 

Ce mercredi matin le journal « Libération » a fait sa une avec mon portrait. Grand honneur. Mais le titre ! Mazette ! « L’homme qui veut faire battre DSK » Que l’intéressé ne soit pas candidat n’a pas l’air d’émouvoir les rédacteurs de cette une. Que ce ne soit pas du tout mon angle d’entrée dans le débat, et encore moins « mon obsession » comme l’écrit Laurent Joffrin, non plus. Je n’ai pas l’intention de faire battre DSK. Je veux l’écarter. Je ne le veux pas pour raison de délit de sale gueule idéologique », ou parce qu’il serait « réformiste », mais parce que la politique qu’il incarne dans le mouvement socialiste et par sa pratique à la tête du FMI ne répond à aucun des besoins du moment et se présente comme l’anti thèse de la révolution citoyenne à laquelle j’appelle. C’est donc un débat. Est-ce permis ? Non. C’est un crime de lèse majesté.

L’édito de Joffrin s’achève par une tirade qui nous rappelle le bon vieux temps des délicatesses de la propagande « des années trente » comme le dit si finement, sur la page d’à côté le délicieux Cambadélis. « Mais avec cette tactique de destruction, voter Mélenchon sera bientôt voter Sarkozy. » Dès lors ce texte est une première. Nous connaissions le « vote utile ». Nous voici rendus au vote obligatoire. Est-il vraiment raisonnable dans ces conditions de voter et même de faire une campagne électorale. Finalement le procédé est tellement violent que je me demande si j’en suis bien le destinataire. En effet l’article montre bien que je stagne dans les sondages. Certes c’est le lendemain de l’annonce d’une enquête qui me situe à dix pour cent des intentions de vote dans la tranche d’âge de ceux qui votent le plus. Mais si je stagne pourquoi s’inquiéter ?

Je finis par croire que cette mise en garde brutale s’adresse à tous ceux, dans le PS qui pensent exactement comme moi. Surtout parmi les candidats socialistes. A tous le même message. Silence dans les rangs. Si le message arrive sous cette forme c’est que Paris bruit de la rumeur du retour de l’homme providentiel dès le mois de juin. Et comme ses magnifiques sondages sont dorénavant à la baisse tandis que désormais on sait que deux de ses concurrents socialistes, Martine Aubry et François Hollande peuvent battre Sarkozy, il fallait réagir. Je sers de prétexte. Mais la question reste : « à quoi bon s’encombrer de l’homme du FMI qui repousse 10 % des électeurs, c’est-à-dire les deux tiers des intentions de vote de l’autre gauche, si deux autres font l’affaire face à la droite ? Voila ce qui ne se règlera pas avec des insultes. Moi je dis que si c’est Strauss Kahn, l’élection est compromise. Et comme moi pensent des milliers de socialistes et gens de gauche qui ne prennent pas les sondages pour vérité révélée.


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