Quand le CRIF fait bâillonner Stéphane Hessel par le gouvernement

samedi 22 janvier 2011.
 

Mme Valerie Pécresse et le Rectorat de Paris relaient les injonctions du CRIF

Mme Canto-Sperber, directrice de l’Ecole Normale Supérieure, a décidé d’interdire la conférence-débat qui devait se tenir le 18 janvier avec Stéphane Hessel, et bien d’autres personnalités.

Cette conférence faisait suite à l’appel dénonçant les poursuites lancées contre lui, contre la sénatrice Alima Boumediene-Thiery, et bien d’autres autres, pour leur implication dans la campagne BDS (Boycott-Désengagement-Sanction), visant la politique de l’Etat Israélien contre les Palestiniens.

Cet appel de solidarité avec les militants coupables de s’être révoltés contre l’impunité dont jouit un État qui viole pourtant ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies, et coupables d’ avoir décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique condamnée par la grande majorité des opinions française, européenne et mondiale, avait été signé par de très nombreuses personnalités, dont les deux co-présidents du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard.

Déjà Michèle Alliot-Marie avait du mentir, en prétendant qu’il s’agissait de boycott des produits casher, pour justifier ses poursuites.

Nos camarades avaient bien sûr été relaxés.

Maintenant c’est Valérie Pécresse et le rectorat de Paris, sur injonction du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), qui interviennent pour faire interdire cette conférence-débat où devaient intervenir, aux côtés de Stéphane Hessel de nombreuses personnalités dont

- Benoist Hurel (secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature)

- Leila Shahid (Ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne),

- Haneen Zoabi (députée au parlement israélien),

- Michel Warschawski (Israélien, fondateur du Centre d’Information Alternative, AIC),

- Nurit Peled (mère israélienne d’une victime d’attentat, fondatrice du cercle des familles endeuillées, Prix Sakharov pour la paix du parlement européen),

- Elisabeth Guigou (députée, ancienne Ministre de la Justice),

- Daniel Garrigue (député, porte parole de République Solidaire)

et Gisèle Halimi (avocate, militante féministe et politique française).

Nous ne pouvons que souscrire à la déclaration du "collectif des normalien-nes indigné-e-s d’une ENS indigne"

"Il est extrêmement inquiétant de voir des institutions publiques de renom, telles que l’ENS se soumettre à des pressions visant à étouffer la liberté d’expression".

Mardi 18 janvier, à 18h30, au Panthéon, notre rassemblement a protesté contre les pressions inacceptables de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais aussi contre cette décision injustifiable de Mme Canto-Sperber.


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