Les réactionnaires se mobilisent partout sur la durée du travail

dimanche 13 novembre 2011.
 

Barroso bat le même tambour que Valls sur la galère où triment les travailleurs. La Commission européenne de la prétendue "Europe qui nous protège" vient en effet d’adresser aux députés européens ses propositions de révision de la directive sur le temps de travail. Personne n’en a pourtant parlé. Comme si tout le monde s’était habitué à ce que le pire vienne de cette Europe.

La précédente copie de la Commission avait été rejetée par le Parlement européen en décembre 2008 en dépit du soutien de la présidence française de Sarkozy aux propositions de la Commission. Peu lui importe, comme elle l’a déjà fait sur la Poste et tant d’autres dossiers, la Commission revient à la charge deux ans après avec les mêmes mesures de dumping social.

Dans ces "nouvelles" propositions, la Commission européenne refuse toujours de mettre fin à l’"opt out" qui permet à des pays de faire travailler les salariés jusqu’à 72h par semaine. Elle propose de systématiser l’annualisation pour calculer le temps moyen de travail hebdomadaire. Elle propose aussi d’étendre jusqu’à quinze jours la période sur laquelle le travailleur doit disposer de deux jours de repos. Cela ne garantit donc même pas le repos hebdomadaire conquis en France depuis une loi de 1906.

Ainsi, une nouvelle fois "l’Europe qui protège" méprise sa propre Charte des droits fondamentaux qui prétend "garantir à chaque travailleur de l’UE le droit de limiter ses heures de travail afin de respecter sa santé, sa sécurité et sa dignité au travail."


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message