Perlimpinpin (Barbara)

samedi 28 novembre 2015.
 

1) Video

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2) Paroles

Pour qui, comment quand et pourquoi ?

Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?

C’en est assez de vos violences.

D’où venez-vous ?

Où allez-vous ?

Qui êtes-vous ?

Qui priez-vous ?

Je vous prie de faire silence.

Pour qui, comment, quand et pourquoi ?

S’il faut absolument qu’on soit

Contre quelqu’un ou quelque chose,

Je suis pour le soleil couchant

En haut des collines désertes.

Je suis pour les forêts profondes,

Car un enfant qui pleure,

Qu’il soit de n’importe où,

Est un enfant qui pleure,

Car un enfant qui meurt

Au bout de vos fusils

Est un enfant qui meurt.

Que c’est abominable d’avoir à choisir

Entre deux innocences !

Que c’est abominable d’avoir pour ennemis

Les rires de l’enfance !

Pour qui, comment, quand et combien ?

Contre qui ? Comment et combien ?

À en perdre le goût de vivre,

Le goût de l’eau, le goût du pain

Et celui du Perlimpinpin

Dans le square des Batignolles !

Mais pour rien, mais pour presque rien,

Pour être avec vous et c’est bien !

Et pour une rose entr’ouverte,

Et pour une respiration,

Et pour un souffle d’abandon,

Et pour ce jardin qui frissonne !

Rien avoir, mais passionnément,

Ne rien se dire éperdument,

Mais tout donner avec ivresse

Et riche de dépossession,

N’avoir que sa vérité,

Posséder toutes les richesses,

Ne pas parler de poésie,

Ne pas parler de poésie

En écrasant les fleurs sauvages

Et faire jouer la transparence

Au fond d’une cour au mur gris

Où l’aube n’a jamais sa chance.

Contre qui, comment, contre quoi ?

Pour qui, comment, quand et pourquoi ?

Pour retrouver le goût de vivre,

Le goût de l’eau, le goût du pain

Et celui du Perlimpinpin

Dans le square des Batignolles.

Contre personne et contre rien,

Contre personne et contre rien,

Mais pour toutes les fleurs ouvertes,

Mais pour une respiration,

Mais pour un souffle d’abandon

Et pour ce jardin qui frissonne !

Et vivre passionnément,

Et ne se battre seulement

Qu’avec les feux de la tendresse

Et, riche de dépossession,

N’avoir que sa vérité,

Posséder toutes les richesses,

Ne plus parler de poésie,

Ne plus parler de poésie

Mais laisser vivre les fleurs sauvages

Et faire jouer la transparence

Au fond d’une cour aux murs gris

Où l’aube aurait enfin sa chance,

Vivre,

Vivre

Avec tendresse,

Vivre

Et donner

Avec ivresse !


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