Hors sujet de Noël : Portugal, Chine, FMI et "Europe qui protège"

mercredi 29 décembre 2010.
 

Je traite d’abord de l’incroyable situation portugaise. En Grèce comme les sacrifices ont été bien menés et que la production s’est effondrée, le FMI paie une tournée de nouveaux sacrifices pour mars prochain. Joyeux Noël les Grecs ! « L’Europe qui nous protège », le FMI et l’internationale socialiste s’occupent de vous. Veinards ! Tout le petit monde des belles personnes et de leurs griots est persuadé que ce cirque cruel va durer sans courir davantage de risques que de « la grogne » comme disent les observateurs des grèves et manifestations qui secouent sans relâche ces pays. Oui mais, « la Grèce et le Portugal ce n’est pas la France » disent les très intelligents. Ouf ! Mais c’est déjà un peu l’Argentine et la Bolivie des années FMI, non ? Je parle de ces pauvres socialistes ficelés par leurs pitoyables dirigeants.

Heureusement, nous, nous ne sommes pas désarmés. Il y a le Front de gauche. Il avance. Lentement ? Oui mais surement. On sait où on va. Joyeuses fêtes, mes chers lecteurs. Dans la peine ou dans la joie, vaille que vaille, demain est un autre jour. Et depuis le 21 décembre, la part de la nuit recule et celle de la lumière s’accroit. Ainsi soit-il pour chacun de nous et pour nous tous ensembles.

La Chine ! C’est la Chine qui vient tirer d’affaire les gouvernements européens qui subissent le feu des spéculateurs. Ainsi au Portugal. N’était la tragédie pour les portugais que signifie cette agression de la finance et la lâcheté des socialistes qui les soumettent à ce diktat, je serai en droit de bien rire. A gorge déployée. J’attends avec intérêt le concert des larbins de « l’Europe qui protège ». Allez Quatremer, debout ! Au boulot. Sortez la brosse à reluire ! Quoi ? Il n’y a plus personne ? Les Fêtes sans doute ! Et le manque d’effectifs dans les rédactions. Même les stagiaires et les intermittents du spectacle fêtent Noël ! Pauvre France ! En fait messieurs mesdames les grands professionnels peuvent ravaler tous leurs alleluhias et le papier musique sur lequel ils sont écrits. L’Europe ? Voila le danger pour un peuple en difficulté ! Ce n’est pas moi qui le dis à présent. Ce sont ces lâches de socio-libéraux portugais, comme les irlandais et comme les grecs. Tout le monde est prêt à n’importe quel arrangement plutôt que de tomber sous la coupe de cette chère « Europe qui nous protège », son bras séculier le FMI et son si social directeur « de gauche », l’indépassable des sondages, sa splendeur Dominique Strauss-Kahn lui-même. Leurs chers plans d’aide sont la terreur des gouvernements libres. Là-dessus arrivent les chinois. Je pourrai m’amuser. Je ne vais pas m’en priver. Alors ? Alors ? Ceux qui acceptent l’argent des chinois sont des « amis du Parti communiste chinois » ? Des ennemis de la liberté ? Des méchants avec le « peuple tibétain ». Ils ne tiennent aucun compte des mauvais traitements que subissent les travailleurs chinois ? Ah ! Ah ! Ah ! Ces portugais sont-ils devenus mélenchonistes ? Car si on ne leur reproche rien, pourquoi m’accable-t-on moi ? Quand j’ai écrit, dis et répété que nous devrions avoir une coopération privilégiée avec la Chine, qu’ai-je du subir ! Qu’ai-je lu et entendu ! Mais pourquoi donc ces chers socio-libéraux portugais ne vont-ils pas voir leurs si bons amis nord-américains ? Que ne leur demandent-ils de l’aide ? Ils devraient téléphoner à l’OTAN pour repousser le terrorisme des banskters qui leur font un million de fois plus de mal que le Mollah Omar et tout Al Quaïda réunis.

Oui ce monde tel qu’il nous est raconté chaque jour par la propagande de tous les Quatremer du monde est une farce ! Une illusion racontée par des idiots comme dirait Shakespeare. Mais un cauchemar, comme le monde de l’idiot de Faulkner. Dans le texte de Shakespeare il est dit que ce monde est « plein de bruit et de fureur ». On oublie cette partie du vers. On ne voit que l’idiot et son récit. On ferait mieux de se demander ce qu’est ce bruit et cette fureur. Au fond, c’est la fameuse allégorie qui dit : « quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt ». C’est ce que voulait dire ma phrase à ce sujet, au congrès du Parti de Gauche. J’ai dit « je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ! » mais j’ajoutais aussitôt : « Celui de notre temps, de notre époque ». Car il est évident que l’histoire ne se résumera pas au triomphe des cyniques de la finance et de leur porte-serviettes politiciens. Il y a aussi la réplique. Mieux vaut être le bruit et la fureur que les idiots qui s’abandonnent aux bonnes raisons données par le système pour justifier son incroyable appétit de prédation. Voyez leur grotesque.

Pour lire la suite, cliquer sur le titre ci-dessous.

Scénario de la crise, gauche prout-prout, Strauss-kahnisme-FMIsme et débats du PS->14954]


Signatures: 0

Forum

Date Nom Message