Le journaliste et militant afro-américain Mumia Abu-Jamal, injustement condamné à mort en 1982, subit depuis plusieurs semaines un traitement inadmissible de la part des autorités pénitentiaires de Pennsylvanie.
Victime d’un choc diabétique et d’un eczéma généralisé en début d’année, il n’a eu accès qu’à très peu de soins, dispensés seulement par l’infirmerie du centre pénitentiaire où il se trouve. Pire, il semble que tout est fait pour lui nuire. Récemment hospitalisé sans que son avocat et sa famille proche ne soient au courant, toute communication est interdite avec lui pour des raisons dites de sécurité : il faut ainsi batailler pour obtenir des visites, un appel téléphonique et pour que les messages de soutiens lui parviennent.
Le gouverneur de Pennsylvanie, Tom Wolf, doit entendre la mobilisation internationale et donner les consignes adaptées. En parallèle, Barack Obama, Président des Etats-Unis, et Loretta Lynch, Procureur général des États-Unis, peuvent et doivent intervenir pour sauver Mumia Abu-Jamal.
Le Parti de Gauche soutient toutes les démarches et les initiatives prises auprès des autorités fédérales afin que celles-ci interviennent pour que ce citoyen américain puisse se soigner normalement et par le médecin de son choix.
Le Parti de Gauche appelle toutes celles et ceux qui veulent faire reculer l’acharnement contre ce militant à signer les cartes à disposition sur le site du Collectif national unitaire.
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La justice de Pennsylvanie a renoncé à redemander la peine de mort contre l’ancien journaliste et militant noir américain Mumia Abu-Jamal, ont annoncé mercredi ses défenseurs.
Trente ans après sa condamnation à mort sur une accusation de meurtre d’un policier blanc à Philadelphie, cette décision implique que, selon la loi de l’Etat de Pennsylvanie, Mumia Abu-Jamal, l’un des plus célèbres condamnés à mort des Etats-Unis, finira sa vie en prison.
"Les procureurs ont fait ce qu’il fallait faire. Après trente ans, il était temps de mettre fin à cette recherche de la peine de mort", s’est réjoui son avocate Judith Ritter dans un communiqué.
En octobre dernier, la Cour suprême avait rejeté une demande des procureurs de Philadephie qui voulaient ré-imposer la condamnation à mort de l’ancien Black Panther. Les procureurs ont annoncé mercredi qu’ils ne feraient pas appel de cette décision.
Cette décision faisait suite à celle d’une cour d’appel fédérale qui avait décidé au printemps que la condamnation de Mumia Abu-Jamal devait être réexaminée, les instructions données aux jurés lors du procès en 1982 étant mal formulées.
Le 9 Novembre prochain, la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie examinera une dernière fois la situation de Mumia Abu-Jamal, journaliste noir américain et ancien Black Panther condamné à mort en 1981 pour le meurtre d’un policier au terme d’un procès où le racisme a largement dominé les débats et où la subordination de témoins fut notoire.
Cette échéance fait suite à la décision de janvier 2010 de la Cour Suprême des Etats-Unis d’annuler provisoirement la suspension de cette condamnation à mort et de faire injonction à la Cour d’Appel de revoir son jugement. Nous attendons désormais tous de savoir si Mumia sera définitivement condamné à mort ou si sa condamnation sera commuée en prison à vie.
Dans la perspective de cette audience, plusieurs initiatives sont prises en France. Leur point d’orgue sera le grand rassemblement organisé le MERCREDI 6 OCTOBRE à 18H, place de la Concorde face au consulat des Etats-Unis.
Le Parti de Gauche, partie prenante du Collectif Unitaire de Soutien à Mumia Abu-Jamal, appelle le plus grand nombre de citoyens à participer à ce rassemblement ainsi qu’à l’ensemble des rendez-vous de la semaine de sensibilisation et de mobilisation à l’initiative de la Coalition Mondiale contre la peine de mort.
Non à la peine de mort ! Ensemble, sauvons Mumia !
Une décision judiciaire, rendue en décembre dernier, ouvre de nouvelles perspectives en faveur de Mumia Abu-Jamal, journaliste noir américain condamné pour un crime qu’il n’a pas commis. Raison de plus pour participer à la souscription nationale lancée par le comité de soutien unitaire.
Il faut tirer le journaliste afro-américain Mumia Abu-Jamal du couloir de la mort. Il y reste enfermé, malgré les preuves de son innocence et l’iniquité de son jugement. Contre l’acharnement de l’État fédéral, la mobilisation a largement favorisé les avancées enregistrées par la défense sur le plan juridique. En décembre dernier, la Cour d’appel fédérale a rendu un jugement permettant de donner une suite favorable aux recours engagés. Pour la première fois depuis 1982, date de la condamnation de Mumia à la peine de mort pour l’assassinat d’un policier blanc qu’il a toujours nié, une cour a autorisé les avocats à présenter de nouveaux documents portant sur plusieurs points fondamentaux. Cette décision est la plus importante après celle de décembre 2001 conduisant à la suspension provisoire de la condamnation à mort, car elle ouvre la possibilité d’un nouveau procès.
Maître Robert Bryan, l’avocat principal de Mumia, a déposé un mémoire en trois points. D’abord, les droits de l’accusé ont été bafoués par l’accusation. En faisant miroiter aux jurés la possibilité de nombreuses procédures d’appel, le juge les aurait incités à choisir la sentence de mort au détriment du bénéfice du doute. Deuxièmement, le choix des jurés fut entaché d’un abus de droit. De trop nombreux jurés furent récusés, en particulier les jurés afro-américains. Depuis l’arrestation jusqu’à aujourd’hui, le racisme a d’ailleurs plané sur toute la procédure. Enfin, le juge qui condamna Mumia a eu lui-même un comportement partisan et raciste, n’hésitant pas à déclarer : « Je vais les aider à faire griller ce Nègre. »
Ces avancées sont un encouragement. Mais ce combat judiciaire ne peut continuer qu’à deux conditions. La première, c’est que le soutien militant que reçoit Mumia pour faire reconnaître son innocence et pour sa libération doit s’amplifier. La solidarité internationale a énormément contribué à faire hésiter les administrations successives de Washington. Toutes les initiatives qui aident à faire connaître ce combat sont les bienvenues. Le fait d’avoir élevé Mumia au rang de citoyen d’honneur de la ville de Paris, ou encore celui d’avoir donné son nom à une rue comme cela sera fait à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 29 avril prochain, complètent les actions de popularisation, de pétitions - comme récemment à Tremblay-en-France où un nouveau comité de soutien s’est créé -, les meetings, les manifestations et les rassemblements hebdomadaires du mercredi, place de la Concorde.
La deuxième condition, c’est l’argent. Dans le temple du capitalisme, l’injustice sociale et raciale concerne tous les domaines de la société. Le recours victorieux d’un condamné à mort coûte en moyenne trois millions d’euros. Plus d’un million d’euros ont déjà été dépensés pour Mumia. Les procédures en cours coûteront environ 10 000 euros par mois. Alors pour aider à le sortir des griffes du système politico-carcéral, le collectif unitaire national de soutien à Mumia Abu-Jamal, qui regroupe 80 organisations et a décidé de lancer une souscription de 100 000 eu-ros. Pour la libération de Mumia, contribuez à la souscription.
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