Tegucigalpa le 9 Août 2010 - Au Honduras, la grève des professeurs motivée par les millions de dette accumulée par le gouvernement de Porfirio Lobo à l’égard de l’ "Instituto de Previsión del Magisterio" (Inpremah), s’est étendue ce lundi à toute la nation, parce que des milliers d’étudiants du secteur public n’ont pas pu poursuivre leurs études.
Le président du "Colegio Profesional Unión Magisterial de Honduras" [Collège Professionnel de l’Union des Maîtes du Honduras] (Coprumh), a informé que des milliers d’enseignants de toutes les parties du pays se réunissent à Tegucigalpa, particulièrement à la "Universidad Pedagógica Francisco Morazán", pour exiger du Gouvernement du président inconstitutionnel Porfirio Lobo le paiement de la dette.
Le mouvement est composé de quatre des six syndicats que regroupe la "Federación de Colegios Magisteriales de Honduras" (FOMH), comptant quelques 50 000 membres qui enseignent à plus de 2 000 000 d’étudiants du primaire et du secondaire.
Les professeurs indiquent que le Gouvernement leur doit 3 000 000 000 de lempiras (environ 159 000 000 $) qui correspondent au système de retraites et pensions des enseignants ainsi que d’autres versements, accumulés depuis deux ans par le non paiement de la partie patronale qui lui échoit.
Les enseignants exigent aussi du Gouvernement qu’il ne tienne pas compte des jours où ils n’ont pas fait classe puisque ce sont les mêmes autorités qui les ont contraints à cette mesure extrême.
Malgré tout, Lobo a averti les enseignants que le Gouvernement continuera à déduire le salaire des jours non travaillés à cause de l’arrêt et a souligné qu’ "il n’est pas négociable de payer quelqu’un qui ne va pas travailler".
Casaña a informé que le mouvement de ce lundi continuera jusqu’à ce que Lobo soit d’humeur à négocier avec eux.
Le président du Honduras a demandé ce lundi aux maîtres de retourner en classe et de mettre fin à la grève, bien qu’il n’aie toujours pas proposé de date exacte pour le début de la liquidation de la dette.
"Je le dis à tous les enseignants : qu’ils laissent les enfants retourner à l’école, qu’ils ne s’occupent pas de l’Inpremah et de ce qu’elle fait", a déclaré le président lors d’une entrevue à une radio locale.
Depuis jeudi dernier, les maîtres se réunissent dans les rues provoquant d’importants embouteillages, un groupe d’enseignants a pris possession des bâtiments de l’Inpremah, situé dans cette ville.
"Le gouvernement ne va pas tenir ses engagements concernant le paiement de l’Inpremah, ce que m’a dit le ministre des finances (William Chong Wong), c’est que nous sommes à jour des paiement concernant ce gouvernement, parce qu’il y a à l’égard de cette institution une dette héritée des administrations antérieures et apparemment la dette a commencé à s’accumuler à partir de 2008" , a souligné Lobo.
En espagnol : http://www.aporrea.org/internaciona...
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