Le président tchèque Vaclav Klaus propose de "réduire les salaires en Grèce de 40 %"

jeudi 6 mai 2010.
 

Cette information est passée inaperçue, je ne l’ai pas eue à temps, si bien que je n’ai pas pu en informer les camarades qui préparaient d’urgence ce premier rassemblement pour le peuple grec et contre les banques, qui eut lieu avant-hier à Paris devant l’Association française des Banques.

Le président de la République Tchèque Vaclav Klaus explique dans le serveur tchèque Novinky.cz le 27. 04. 2010, que " la politique économique de la Grèce n’est nullement responsable de la situation dans ce pays, c’est la faute à l’euro". Il faut savoir que le monétariste Klaus est contre l’euro, parce qu’il souhaite la domination du dollar dans l’Union Européenne. "Il ne s’agit pas de savoir si la politique économique de la Grèce a été rationnelle ou pas", a-t-il martelé. Il faut savoir que pour l’ultra-libéral Klaus la politique économique est "rationnelle" lorsque "les lois du marché sont aussi incontournables que les lois de la physique". Donc, la politique économique de la Grèce a été "rationnelle", forcément.

L’"exécuteur testamentaire" du credo thatcherien There is no alternative estime cependant que pour la Grèce, une fois n’est pas coutume, "une solution alternative existe" aujourd’hui : "Réduire les salaires de 40%". On est tenté d’affirmer d’emblée que le président tchèque divague. Dans les circonstances présentes, réduire les salaires de misère actuels de 40% serait une mesure qui aurait forcément un impact plus ou moins directe sur l’apparition d’un état de famine dans cette partie de l’Union Européenne. Il ne faut pas se méprendre. Je refuse d’admettre un seul instant que le président tchèque ne sache pas ce qu’il dit. Vaclav Klaus est "le meilleur économiste de notre temps","nobélisable" qui plus est. Le président tchèque est certes un outsider, qui n’a que peu de chances de s’imposer à la tête de l’Union Européenne au coté de DSK et d’Angela Merkel. Mais il a toujours su dire tout haut ce que les dirigeants européens et les banques d’affaires pensent tout bas : "L’argent sale ça n’existe pas", "la crise actuelle, c’est comme une grippe, une crise soignée dure une semaine, une crise non soignée dure huit jour",et tutti quanti. Quel financier européen n’a pas rêvé de pouvoir voler 40% des salaires dans un pays européen !

Vaclav Klaus fait depuis son fauteuil présidentiel capitonné des propositions fort intéressantes et qui concernent les peuples d’Europe. Il a encore oublié de nous consulter !

Je vais informer toutes les organisations de gauche. Je participerai à toutes les actions pour le soutien au peuple grec victime de la politique des dirigeants européens. Je combattrai la clique au pouvoir dans mon pays d’origine qui a adhéré à l’UE pour y préparer des catastrophes économiques.De toute urgence agir ensemble pour la mettre hors d’état de nuire.

Karel Kostal


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