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Dominique Grange à écrit cette chanson en hommage à deux mineurs communistes (Résistants, membre du PCF interdit, de la CGTU, de la CGT et de la Gauche Prolétarienne) André Théret et Joseph Tournel de Bruay, à leurs femmes, en souvenirs des morts de Fousières-lès-Lens et du Tribunal populaire qui jugea les patrons assassins, aux 42 mineurs morts en décembre 1974 à Liévin, aux innombrables victimes de la silicose dans toutes les mines du monde, à tous ceux qui subissent, aujourd’hui encore, dans de nombreux pays, l’esclavage infernal du travail au fond, avec la menace permanente du coup de grisou, de l’éboulis, de l’incendie des boisages, de l’inondation..
Gueule noire
Paroles :Dominique Grange
Musique : traditionel américain, adapté par Dominique Grange
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À corps perdu le mineur trime
Faut bien qu’les gosses mangent à leur faim
Dans la taille au fond de la mine
Il se couche, il a mal aux reins
Les pierres et le charbon
Lui écorchent les mains
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Sa peau est criblée de charbon
Mais en-dessous les joues sont blêmes
La toux déchire ses poumons
La mort frappe toujours les mêmes
Dans la mine la mort
Frappe toujours les mêmes
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Refrain :
Homme de couleur, sous le charbon
Crie ta douleur, nègre blanc
Gueule, gueule ton désespoir
Gueule, gueule, gueule noire
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Et s’il allait ne pas remonter
S’ils me le ramènent en civière
Les femmes elles broient de noires idées
Comme si leurs hommes étaient à la guerre
Elles n’oublient pas les morts
De Liévin, de Foulquières
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J’ai pas dormi de toute la nuit
Dans ma poitrine y a comme du feu
Et le docteur qu’est-ce qu’il t’a dit
Il a trouvé que j’allais mieux
Pourtant, regarde- moi,
Je crache comme un vieux
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Refrain
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Et pour mon père c’était la même chose
Quand il est mort, à trente-six ans,
Pour constater la silicose
Y a fallu faire une autopsie
Ma mère a serré les poings mais n’a rien dit
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Tous ceux qui crèvent de silicose
Dix ou vingt ans avant les autres
Les hommes emmurés dans les fosses
Agonisant dans l’obscurité
Ce ne sont pas les morts de la fatalité
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Homme de couleur, sous le charbon
Crie ta douleur, nègre blanc
Gueule, gueule ton désespoir
Gueule, gueule, gueule noire
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