Pour la direction des Verts, la question est tranchée a priori. La famille écolo aura un candidat en 2012. Le processus de désignation de celui ou celle qui sera leur champion n’est pas encore arrêté.

Mais, pour la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, aujourd’hui créditée par l’Ifop de 9 % des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, « la pente naturelle est de présenter un candidat ». C’est à ses yeux le seul « facteur d’une vraie dynamique de deuxième tour », comme aux régionales. Comme son bras droit, Jean-Vincent Placé, Cécile Duflot estime donc que la séquence d’une présidentielle est « la seule campagne où un parti peut présenter un projet global de société ». Quitte à rester une simple candidature de témoignage ? Elle assure que « la question du projet pour 2012 et celle d’un candidat écolo ne sont pas liées ». Prime la question du projet.

Le week-end dernier, la patronne des Verts s’est fait ovationner par les cadres du parti écolo, réunis en conseil national à Paris. Mettant ainsi en minorité la position du leader d’Europe Écologie, Daniel Cohn-Bendit. Lui, moyennant un accord avec le PS pour les législatives qui suivront la présidentielle, est partisan de ne pas présenter de candidat écolo en échange d’une cinquantaine de sièges à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, même le député Vert Noël Mamère, qui avait pourtant cosigné l’« appel du 22 mars » de Daniel Cohn-Bendit, juge « impossible » qu’il n’y ait pas de candidat écologiste. En fait, de nombreux Verts craignent de se « faire doubler par une candidature écolo de droite » s’ils devaient ne pas présenter leur propre candidat...

Conclusion, la famille écolo se laisse à peu près un an pour décider officiellement. Pour ne heurter personne, Cécile Duflot répète que « c’est l’ensemble des Verts et des membres d’Europe Écologie qui auront à se prononcer d’ici un peu moins d’un an ». Si les écolos devaient finalement présenter un candidat, plusieurs noms circulent. Pour l’heure, il ne s’agit que de ballons d’essai. En premier lieu, on parle de Cécile Duflot.

D’autres, dans l’entourage de Cohn-Bendit, avancent le nom d’Eva Joly. Selon l’eurodéputé Yannick Jadot, « ça la titille ».

L’ancienne juge se dit « flattée », même si « ce n’est pas le moment ».

D’autres rêvent toujours d’un come-back de l’animateur Nicolas Hulot.

Geisler, Rodolphe