Sanctionner la droite est une impérieuse nécessité. Une gauche de gauche reste à construire (Velveth, Mediapart)

dimanche 21 mars 2010.
 

NPA et régionales

Au-delà des piètres scores obtenus par le NPA, même dans les régions dans lesquelles l’unité partielle ou totale de la gauche radicale avait pu se réaliser, des enseignements majeurs émergent des résultats de ce premier tour des régionales.

- L’ampleur de l’abstention de millions de jeunes, de salariés, de chômeurs est significative d’une défiance à l’égard des partis qui se sont succédés au pouvoir en y menant une politique néo-libérale aux effets dévastateurs. C’est aussi un signe de résignation y compris à l’égard des exécutifs régionaux tant la crise sociale semble avoir des effets démobilisateurs. C’est en cela que la "victoire" de la gauche apparaît singulièrement fragile.

- La vigueur du rejet de la droite et du pouvoir Sarkozyste, fondé de pouvoir des grands actionnaires et des classes possédantes, a nourri la poussée du PS et d’Europe Ecologie qui s’installe comme troisième force politique du pays devant un FN qui a bénéficié de la complaisance d’un racisme d’Etat. Le "Front de gauche", avec un électorat peu volatil car âgé, n’a, malgré tout, engrangé que 5,7 % des voix.

Quelques rares listes du NPA, avec des partenaires comme les Objecteurs de croissance ou des fragments du Front de gauche, obtiennent un score encourageant mais, globalement, la gauche de gauche n’apparaît pas assez crédible auprès du plus grand nombre pour s’imposer. Il en sera ainsi, à mon sens, tant que le NPA ne se manifestera pas suffisamment comme une force de proposition.

Pour preuve, dans le Limousin, la large liste d’union "Limousin, terre de gauche, Unis pour la justice sociale, l’écologie et la démocratie",avec un véritable projet régional, obtient plus de 13 % des voix. C’est dans cette direction qu’il convient de travailler sans rien renier de notre radicalité.

Pour dimanche prochain, il s’agit de confirmer et amplifier les résultats du premier tour en infligeant la défaite la plus importante possible aux listes sarkozystes.

Dans les conditions politiques actuelles, sanctionner la droite est une impérieuse nécessité même si les futures majorités régionales de gauche ne seront pas plus un « bouclier social » dans l’avenir qu’elles ne l’étaient ces dernières années.

Une gauche de gauche éco-socialiste, digne de ce nom, reste à construire. Dans les luttes comme dans les urnes.

14 Mars 2010 Par Velveth


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