Le Front de gauche a rempli la salle de spectacle Fémina, hier soir à Bordeaux, pour son premier meeting de campagne. Jean-Luc Mélenchon est venu soutenir la liste conduite par l’avocat bordelais Gérard Boulanger. Ces deux-là ne s’étaient pas vus depuis vingt ans, à l’époque où ils militaient au PS. « Il y a prescription », a dit l’un, « amnistie », le second.
Gérard Boulanger arrivait d’une journée passée en Béarn aux côtés du porte-parole communiste Olivier Dartigolles. Les chômeurs de Celanese, l’université et une visite de soutien à l’association de la chambre d’agriculture basque ont rempli son début de journée.
Jean-Luc Mélenchon s’est félicité d’une liste unitaire sur laquelle manquait juste le NPA, qui lui a fait faux bond à la dernière minute. La « radicalisation des Français » face au libéralisme et au gouvernement de Nicolas Sarkozy sont pour lui un bon point d’ancrage.
« Par le vote, nous allons infliger une raclée mémorable à la droite. Ensuite, nous allons sortir de la routine pépère qu’incarne une certaine gauche qui a le melon. Notre objectif est d’être devant le Front national (pour l’honneur) et devant le Modem (qui reste un parti de droite) », a-t-il affirmé.
« Alain Rousset fait trop de cocoricos. Son bon bilan est en trompe-l’oeil. On nous parle de 20 000 emplois créés par les pôles de compé- titivité, mais cela reste opaque », enchaîne Gérard Boulanger.
Ce dernier s’est également positionné en demandant un moratoire sur la LGV. Il estime que l’appel à un médiateur par le président de la Région est un « aveu d’échec ».
Pour le second tour, les discussions risquent d’être tendues. Le principal postulat étant : c’est le Modem ou nous.
Auteur : Jacky Sanudo
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