Aquitaine : le Front de Gauche dans la course avec Stéphane Guthinger, PG, tête de liste pour la Dordogne

jeudi 11 février 2010.
 

La liste que présentera le Front de gauche n’est pas encore ficelée mais, d’ores et déjà, ses militants entrent dans la bataille des élections régionales. Ainsi, hier, Gérard Boulanger, tête de liste pour l’Aquitaine, s’était déplacé en Dordogne pour rencontrer les salariés de Marbot-Bata. L’occasion aussi de faire le point sur les forces politiques qui composeront le Front de gauche avec Laurent Péréa, secrétaire départemental du Parti communiste et Stéphane Guthinger, tête de liste pour la Dordogne et fondateur du Parti de gauche dans le département.

« Nous souhaitons rassembler la gauche et travaillons encore afin de convaincre le NPA de partir avec nous aux régionales, a expliqué Gérard Boulanger lors d’une conférence de presse organisée hier à Périgueux. Nous avons aussi l’espoir que des camarades du Parti socialiste, échaudés par les propos de Martine Aubry sur le recul de l’âge de la retraite, nous rejoignent. » Plus largement, le Front de gauche veut redonner confiance et espoir aux électeurs de gauche, les inciter à aller voter.

Si Gérard Boulanger est critique vis-à-vis du Parti socialiste, il ne se trompe cependant pas de cible : « La droite ne fait que détricoter le pacte social et républicain érigé par le Conseil national de la Résistance. Elle ne cesse de déréguler, regrette-t-il. Les élections régionales doivent être l’occasion de lui montrer qu’elle sera désormais confrontée à une gauche unie capable de s’opposer efficacement à elle lors de l’élection présidentielle de 2012. »

Un projet pour la Région

Lors des voeux du PC, qui se déroulaient samedi à l’espace Aragon de Périgueux, Laurent Péréa avait tenu des propos de même nature. « Le temps est venu de la reconquête », avait lancé le secrétaire départemental appelant à « un renouveau à gauche ».

Pour le responsable, « cette élection doit montrer au grand jour que Nicolas Sarkozy n’a pas la majorité pour imposer ses réformes » comme la privatisation de la Poste. « Il faut faire de ces élections régionales un référendum sur la politique du gouvernement », avait-il expliqué en ajoutant : « Voter Front de gauche, c’est dire non à l’asphyxie des communes qui, avec la suppression de la taxe professionnelle, ne pourront plus assumer leur rôle de cellule-souche de la démocratie ».

Le responsable avait par ailleurs insisté sur la volonté du Front de gauche de s’appuyer sur les élections régionales pour défendre les dossiers de la réduction du temps de travail, le retour à des soins remboursés à 100 % et afficher sa a volonté de s’opposer fermement à la prochaine réforme des retraites.

Ainsi faisant, le Front de gauche espère obtenir lors des régionales qui se dérouleront au mois de mars un score au moins égal à celui réalisé par son principal représentant, Jean-Luc Mélenchon, lors des dernières élections européennes (8,5 % des suffrages dans le Sud Ouest). L’intégration du NPA lui donnerait un souffle supplémentaire pour réussir ce pari. Auteur : N. L. et P.-M.R


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