La mobilisation pour l’école publique s’intensifie en Seine-Saint-Denis

jeudi 11 février 2010.
 

25 collèges et lycées de la Seine-Saint-Denis sont en lutte pour refuser les suppressions massives de postes et l’abandon de la formation professionnelle pour les nouveaux enseignants. Un mouvement d’actions et des grèves continues ont été voté par les personnels de ces établissements. De plus, de nombreuses écoles sont occupées par les parents. Signe d’une mobilisation forte, un premier rassemblement de parents et de personnels en grève d’Aubervilliers a réuni 300 personnes jeudi 4 février devant la mairie.

Les mesures décidées par le ministre Chatel mettent en effet gravement en danger l’école publique, en particulier dans le département de la Seine-Saint-Denis. Au lieu de recruter 450 enseignants manquants dans le département pour le remplacement des professeurs des écoles, l’inspection académique se contente de quelques contrats de très courte durée : dans une classe de CM1 de Saint-Denis, six remplaçant se sont succédés cette année depuis le début du congé maternité d’une enseignante. Pour les élèves de collège et de lycée, il n’y a plus aucun remplaçant dans une majorité de disciplines. Dès septembre 2010, les nouveaux professeurs recrutés sur concours seront obligés d’assurer un service complet de cours devant les élèves sans avoir reçu de formation professionnelle. Cette formation leur sera délivrée au cours de l’année pendant deux mois où ils seront absents et remplacés par des étudiants en stage. A cela s’ajoute la réforme du lycée qui, sous couvert d’autonomie, met en concurrence les établissements entre eux. Tout est fait pour créer un système éducatif à deux vitesses où l’école publique serait une école au rabais.

Dans le même temps, le secteur privé et confessionnel est privilégié avec la multiplication des aides aux centres d’apprentissages privés, des dégrèvements d’impôts pour les officines privées d’aide aux devoirs. La loi Carle favorise l’implantation et le financement de nouvelles écoles primaires privées, et l’accord Vatican-Kouchner reconnaît les diplômes de l’enseignement supérieur catholique privé à l’égal de ceux du public. Pour son premier déplacement en Seine-Saint-Denis, le 25 septembre dernier, le ministre de l’Education nationale Luc Châtel avait choisi symboliquement de ne se rendre que dans des établissements privés confessionnels : un collège juif de Pavillon-Sous-Bois et un collège catholique de Bondy.

C’est pourquoi le Parti de Gauche soutient les personnels de l’Education Nationale mobilisés pour la défense de l’école publique, laïque et égalitaire. Mardi 9 février sera un deuxième temps fort dans le département de la Seine-Saint-Denis : de nombreux établissements ont décidé de se mettre en grève et un rassemblement est prévu place Victor Hugo à Saint-Denis à 14 heures (devant la mairie, métro Basilique). Dans ce département comme dans toute la France, seule une mobilisation des parents et des enseignants permettra de faire reculer le gouvernement


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