Poursuite des discussions au Front de gauche (article de L’Humanité)

vendredi 1er janvier 2010.
 

Les « discussions avancent » au sein du Front de gauche (PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire) pour parvenir à un accord national sur la répartition des têtes de liste régionales et départementales aux élections de mars 2010. Marie-George Buffet a affiché sa sérénité et sa confiance en l’imminence d’un accord dans les prochains jours, hier, à Longueau (Somme), lors d’un déplacement en Picardie (lire ci-contre), au lendemain d’une réunion de travail entre les trois formations. « À la demande de nos partenaires, le Parti communiste a fait une offre nationale qui a été acceptée comme base de travail pour chercher les voies d’un accord », entre les trois formations, expliquait hier Francis Parny, membre de l’exécutif communiste. Le PCF a proposé au Parti de gauche et à la Gauche unitaire qu’ils conduisent les listes dans six régions, dont cinq pour le PG (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes), et une pour la GU (Midi-Pyrénées). Le PCF conduirait pour sa part les listes dans dix régions (Alsace, Auvergne, Centre, Franche-Comté, Île-de-France, Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Picardie, Provence-Alpes-Côte d’Azur) plus la Corse.

Christian Picquet, pour la Gauche unitaire, s’est félicité « des avancées » que constitue la proposition de faire conduire par chacune des formations une grande région (l’Île-de-France pour le PCF, Rhône-Alpes pour le PG et Midi-Pyrénées pour la GU). Il a souhaité parvenir le plus vite possible à un « équilibre qui reflète le pluralisme politique et traduise l’élargissement des listes à de nouvelles composantes ». Des ajustements seraient encore nécessaires à ses yeux dans la répartition des têtes de liste départementales, trois étant proposées par le PCF à la GU (en Midi-Pyrénées  : le Tarn-et-Garonne  ; en Languedoc-Roussillon  : la Lozère  ; et un département de l’Île-de-France).

Du côté du Parti de gauche, Éric Coquerel note que si « certaines de (leurs) propositions ont été reprises », elles sont encore insuffisantes « pour parvenir à un accord ». « La proposition de conduire la liste en Poitou-Charentes ne nous satisfait pas. Et nous continuons de penser que Jean-Luc Mélenchon est la meilleure candidature pour l’Île-de-France », indique-t-il. Le PG revendique la tête de liste de six régions, dont la Franche-Comté, et le Limousin si la tête de liste de Midi-Pyrénées, qu’il revendiquait, est confiée à la Gauche unitaire. Enfin, le PG réclame 23 têtes de liste départementales, contre 17 proposées actuellement par le PCF (en Auvergne  : la Haute-Loire  ; pour le Centre  : l’Eure-et-Loir  ; en Franche-Comté  : le Territoire de Belfort et un autre département  ; en Île-de-France  : Paris, l’Essonne et un autre département  ; en Languedoc-Roussillon  : les Pyrénées-Orientales  ; en Limousin  : la Creuse  ; en Midi-Pyrénées  : l’Aveyron et le Lot  ; en Pays de la Loire  : la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire  ; en Picardie  : l’Aisne  ; en Poitou-Charentes  : un département  ; en Paca  : un département  ; en Rhône-Alpes  : la Haute-Savoie).

Les discussions se poursuivent donc, les trois formations ayant comme souci commun de réserver de la place sur les listes aux autres partenaires qui participent aux discussions unitaires. L’ensemble de ces organisations ont d’ailleurs produit une déclaration commune pour appeler au meeting du 10 janvier, au palais des congrès de Paris.

Sébastien Crépel


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