Unitaire, si tu savais ! L’enjeu de toute cette agitation est de savoir qui va porter la casquette du « pas gentil qui divise ».

dimanche 15 novembre 2009.
 

Il y a eu une réunion en vue de l’unité de l’autre gauche, le dix novembre, au siège du Parti de Gauche. La sixième, je crois. Je ne la raconte pas. Tout cela est disponible en vingt versions différentes et peut-être même en braille pour que nul n’en ignore. On trouve le point de vue du Parti de Gauche à la une de son site. On peut connaître ma façon d’en parler en prenant le lien avec le site de « France-info » qui m’a interrogé sur la question le matin du 11 novembre, juste avant que je prenne le train pour Bruxelles. Cette vidéo est également sur mon pavé vidéo.

Maintenant nous voici engagés dans la dernière phase du ridicule : deux réunions convoquées séparément pour discuter sur la base du même texte. Et quel texte ! Le texte du Front de Gauche ! Ca va pas nous grandir ! Mais ça me rajeunit ! Me re-voila plongé dans l’ambiance des poisons et dentelles des assemblées générales d’étudiants de ma génération. L’enjeu de toute cette agitation est de savoir qui va porter la casquette du « pas gentil qui divise ». C’est dérisoire.

Stop ! Je ne joue plus. Nous avons une divergence qui s’est concentrée sur la question du « troisième tour ». Pouvons-nous ou non participer à des exécutifs quand nous ne sommes pas nous mêmes en tête de la gauche ? Nous avons une divergence sur le sujet depuis le début. Toutes les autres divergences ont été dépassées. Pas celle-là. Assumons-le aussi simplement qu’on se l’est dit franchement au lieu de s’inventer des pièges.

Pour moi, je prends ça comme un échec personnel car j’avais absolument la certitude que le NPA ferait le pas. Je l’ai dit de tous côtés et mes amis ont fait tout ce qu’ils pouvaient de toutes les façons possibles pour y arriver. Ca ne se fait pas. S’il faut un perdant en « image » dans cette histoire, puisque on dirait que c’est le sujet, c’est moi, c’est d’accord. J’assume.

Je rappelle quand même quel pas il s’agissait de franchir : poser des conditions à la participation aux exécutifs et examiner le soir du premier tour si elles sont remplies, en confiant aux militants et candidats du plan local cette appréciation. Cela me paraissait praticable sans que personne ne se renie. Surtout en ayant précisé que personne ne serait jamais obligé d’aller siéger là où il ne le voudrait pas. Et en ayant ajouté qu’on ne siègerait en aucun cas avec des MODEM. Au-delà ce serait accepter l’idée qu’on ne peut en aucun cas, jamais, former des majorités de gauche dans une assemblée. Ce n’est pas notre identité.

J’admets qu’on pense autrement. Evidemment. Mais dans une alliance électorale de l’autre gauche, comme celle que nous avons en vue à propos des régionales, on ne peut demander à l’une des composantes de renier ses fondamentaux. Je ne le demande pas aux autres. Donc il fallait trouver un point de vue de dépassement de la difficulté. C’est ce qui n’a pas été possible avec notre formule. A présent il nous est proposé de discuter le programme ! Que veut dire une discussion sur le programme, question on ne peut plus simple à régler, si on n’est pas d’accord sur la façon de le faire passer dans la vie ?


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