Tristan Sadeghi reprend la lutte des classes avec Force lycéenne

vendredi 4 septembre 2009.
 

Le lycéen parisien, médiatisé cet été pour avoir vu son inscription en terminale soumise à chantage, lance un nouveau syndicat lycéen.

Quelques semaines de repos, et le voilà de retour. Tristan Sadeghi, lycéen fraîchement entré en terminale au lycée Ravel à Paris, reprend la lutte contre les réformes du lycée. Au sein d’une nouvelle structure syndicale, Force Lycéenne, lancée ce mercredi lors d’une conférence de presse, devant le ministère de l’éducation nationale.

Tristan Sadeghi, c’est ce lycéen bloqueur, dont l’histoire avait fait grand bruit, début juillet. A cause de son rôle de meneur lors de divers blocages contre les lois Darcos, son proviseur avait demandé à Tristan de s’engager par écrit à ne plus bloquer son établissement, s’il voulait être inscrit en terminale. Outré par le chantage, Tristan avait refusé, puis obtenu gain de cause. Avec à la clé une petite notoriété, puisque Luc Chatel lui-même était intervenu pour défendre le proviseur.

Un symbole

Ce mercredi, voilà donc Tristan prêt à affronter la nouvelle année scolaire comme il avait terminé la précédente : dans l’engagement politique et syndical. Sa notoriété toute entière au service d’une nouvelle structure. S’il n’est pas le président de Force lycéenne — ce rôle revient à Bruno Antzenberger —, c’est bien Tristan que l’on retrouve, le plus à l’aise de la bande, devant les micros.

« Tristan est le symbole de la répression », explique Florian Khanh, représentant du syndicat Sud. Ce dernier s’affiche aux côtés de Force lycéenne : les deux syndicats s’unissent, et annoncent dans la foulée la création d’un « front lycéen ».

Les deux formations promettent d’ailleurs une année riche en protestations si Luc Chatel continue le travail de Xavier Darcos, parti au ministère de l’emploi. Pour autant, « on ne part pas dans la rue sans savoir ce qu’il compte faire », tempère Tristan. Mais les projets sont clairs : « on ira jusqu’au bout, jusqu’au retrait des mesures Darcos. Il faut que le gouvernement arrête la saignée, et mette fin aux suppressions de postes ». Course à l’adhérent

Pour les membres de Force lycéenne, les syndicats majoritaires comme l’UNL et la FIDL ne sont « pas assez efficaces ». Trop timorés, trop portés sur la course à l’adhérent. « Nous préférons avoir 100 adhérents actifs que 10.000 qui ne font rien », résume Florian Khanh.

Voilà donc les jeunes syndicalistes dans l’attente, suspendus aux projets de Luc Chatel. Ce dernier a déjà annoncé qu’il poursuivrait les réformes engagées par Xavier Darcos, on peut donc imaginer que Tristan et ses camarades se retrouveront dans la rue, dans les mois qui viennent. Que la nouvelle proviseure du lycée Ravel se rassure : Tristan ne s’engagera pour Force lycéenne que sur son « temps libre ».


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