Tristan Sadeghi, militant au Parti de Gauche, lycéen menacé de ne pouvoir se réinscrire, appelle à la constitution d’un nouveau syndicat lycéen

lundi 24 août 2009.
 

Tristan Sadeghi, qui a failli être exclu pour avoir bloqué le lycée Ravel, dans le XXe arrondissement de Paris, veut lancer un syndicat plus radical que l’UNL ou la FIDL.

e 75020.fr : Vous participez à la création d’un nouveau syndicat lycéen baptisé Force Lycéenne, pourquoi ?

Tristan Sadeghi : C’est venu après mon affaire. Plusieurs personnes voulaient que je continue sur la lancée médiatique. J’étais plutot réticent. Puis, j’ai reçu 10 à 15 demandes en ce sens. Je me suis finalement lancé. Depuis longtemps, je voulais rejoindre un syndicat mais je les trouvais trop mou. J’avais envie d’un syndicat plus radical. Ce projet s’est lancé et j’ai décidé d’apporter mon aide. Cela ne va pas vraiment me servir moi puisque je ne serai plus là après ma terminale, mais je pense que c’est une chance pour les lycéens. Une chance car le but de Force Lycéenne sera de ne pas céder. Un mouvement doit se lancer pour ne pas négocier le nombre de « coup de fouet ».

Quel sera votre rôle ?

Mon rôle sera défini par le vote et il n’y en pas encore eu. Mais je pense que j’aurai plutôt un rôle de porte-parole en tout cas en rapport avec la communication mais rien ne sera décidé avant le vote.

Qu’apportera Force Lycéenne de différent par rapport à l’UNL ou la FIDL ?

La principale différence se fera dans la gestion de la lutte. L’UNL et la FIDL créent un mouvement et quand ça commence à prendre, ils négocient trois fois rien et arrêtent le mouvement. Ou pire, ils appellent à arrêter le mouvement alors qu’on a rien obtenu. Quand on a l’occasion de continuer la lutte il ne faut pas l’arrêter pour trois fois rien. Il y a beaucoup de lycéens qui trouvent les syndicats actuels trop mous et on espère qu’ils vont nous rejoindre.

Ne craignez-vous pas de réduire la force de frappe des mouvements lycéens en créant un nouveau syndicat ?

Nous ne sommes pas une scission de l’UNL ou de la FIDL. Nous nous adressons à des gens qui ne sont pas encore syndiqués. Donc il y aura plus de monde dans les mouvements et, au contraire, on va augmenter la puissance de frappe.

Quelle sont vos liens avec le Parti de gauche qui vous avait soutenu pendant votre affaire ?

Je suis militant au Parti de Gauche. A Force Lycéenne, nous allons élire notre bureau. Il pourrait y avoir quelqu’un du NPA, quelqu’un du PS, du PC, et une personne pas encartée. Nous sommes membres de différents partis mais le syndicat ne sera rattaché à aucun parti.

La création de Force Lycéenne ne remet-elle pas en cause votre engagement à faire moins de politique l’année prochaine, année du bac ?

J’ai dit que j’allai me concentrer sur mon bac mais que je n’excluais pas de participer aux mouvements. Je me concentre sur le bac, mais j’aurai le temps d’être actif sur mon temps libre. Ce n’est donc pas un reniement.

Votre proviseur est-il au courant de cette prochaine création ?

Non, pas encore. Mais le proviseur de mon affaire a changé de lycée. Avec le nouveau, cela ne devrait pas poser de probleme. La création de ce syndicat n’influencera pas mes rapports avec le nouveau proviseur.


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