Elections régionales De l’Allemagne à la France, MERCI OSKAR

dimanche 6 septembre 2009.
 

Résultats de cette élection régionale partielle allemande

Lundi c’était le lendemain du "Remue méninges" du Parti de gauche à Clermont Ferrand. J’étais donc plutôt distrait en écoutant ma radio du matin. Une légère overdose de politique, après un tel week end, en quelque sorte. Mais je n’en étais pas rendu au point de ne plus suivre ce qui se disait. Quelque chose clochait. Toutes ces nouvelles sur les élections au Gabon. Mazette ! Et sinon tant de choses sur les élections au Japon. Bigre ! Mais quoi ? Rien sur l’Allemagne. Rien. Madame Merkel a perdu. Et Die Linke, notre parti frère, a cartonné. Il est devenu la seconde force au total des voix sur trois länders ; ça ne valait rien. Rien de rien. Pas un mot. Ce que j’ai lu, depuis, me fait cependant sourire.

Ici où là, j’ai noté depuis, en effet, quelques commentaires, tous dans le même registre, comme d’habitude. Grace à la pluralité de la presse, nous savons que si tous disent pareil c’est donc que c’est vrai. Donc, pour "Libération", Die linke est repeint en « néo communiste ». C’était le nom que le petit Benoit Hamon avait proposé au bureau national du PS de nous accoler, à nous, le Front de Gauche. Petits coquins ! Ailleurs, chez les plus puissants commentateurs et connaisseurs de l’Allemagne tout s’explique facilement. Voyez plutôt.

A l’est, ce bon résultat c’est parce que Die Linke ce sont des anciens communistes. Tiens, on croyait que tout le monde détestait les communistes dans les anciens pays de l’est ! Et à l’ouest c’est parce que c’est Oskar Lafontaine lui-même qui était candidat. Ah bon ? On avait lu, chez les mêmes, qu’Oskar était marginalisé par ses « règlements de compte avec ses anciens camarades ». Juste comme disent de moi la hyène Fogiel et la baudruche Carlier qui glapissent de concert qu’en refusant les primaires je me suis « encore plus marginalisé ». Je voudrai pourtant essayer de me hisser au niveau de ces grands esprits. Je propose une explication plus profonde encore que ces avis, pourtant d’un haut niveau de sagacité, justifiant les salaires de ceux qui les professent.

En fait le résultat de "Die Linke" s’explique parfaitement par le nombre des bulletins déposés dans l’urne par les électeurs. Rien de plus qu’un geste ordinaire. Le même que celui fait pour mettre n’importe quel autre bulletin. Pas de quoi fouetter un chat. Ni en tirer quelques leçons politiques que ce soit. Génial, non ? Soyons sérieux. Il reste que pour nous, ce résultat électoral est tout simplement un formidable point d’appui.

Une nouvelle fois Oskar et ses amis nous déblayent la voie. Ils donnent un élan qui va être entendu dans toute l’Europe, la notre bien sûr, celle qui refuse la main mise de la droite et son lubrifiant social démocrate qui gouvernent ensemble en Allemagne. Une nouvelle fois, une leçon est donnée qui montre comment les élections sont un front de lutte en soi. Pas seulement une « photo », un « bon coup » et ainsi de suite. Pour le grand nombre des gens simples, la façon de voir l’avenir change selon que l’on est adossé à une force en état de gouverner ou que l’on croupit dans le témoignage impuissant.

Hors de Die linke, les listes gauchistes, percluses de haine et de récriminations contre Die Linke, restent électoralement indétectables. Politiquement il en va donc de même. Le grand nombre appuie la volonté qui se donne les moyens de son ambition. A méditer bien sûr. Et pour y aider je renvoie aux articles de presse paru dans « l’Humanité » et dans « Le Monde » qui m’ont permis de présenter ma proposition, faite bien sûr au nom du Parti de gauche, d’un paquet électoral pour l’autre gauche incluant les trois prochaines élections, régionale, présidentielle, législative. Je pense être mieux entendu, et sans doute mieux compris, après ce dimanche allemand.

Merci Oskar !


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