La coordination des universités appelle à la poursuite des manifestations, après dix semaines de protestation.

mercredi 8 avril 2009.
 

La coordination nationale des universités a appelé à manifester les 8, 28 avril et 1er mai et a estimé qu’il ne pouvait y avoir de "reprise des cours" dans les facultés "sans le retrait des réformes contestées", dans un communiqué.

Le président de la Conférence des présidents d’université, Lionel Collet, a estimé lundi qu’il "y a eu suffisamment d’avancées pour considérer qu’il est temps de reprendre les cours", après dix semaines de protestation contre les réformes de l’enseignement supérieur. En n’assurant plus les cours, "l’université prend le risque de s’affaiblir en laissant partir des étudiants vers des établissements privés ou vers les filières sélectives", a-t-il par ailleurs prévenu.

La coordination estime que la Conférence des présidents d’université n’a aucune légitimité à décréter la reprise des cours". Selon la coordination, "le mouvement inédit initié par la communauté universitaire depuis plus de deux mois a forcé les ministères à manœuvrer ; mais aucune de nos revendications n’a été pour l’instant satisfaite".

Le Snesup-FSU, principal syndicat de l’enseignement supérieur, a appelé "l’ensemble des acteurs du monde de l’éducation et de la recherche, à amplifier le mouvement" contre les réformes dans l’enseignement.

La coordination nationale des Biatoss et des ingénieurs, techniciens et personnels administratifs (Ita) "affirme son ancrage dans le mouvement de mobilisation des universités" et "refuse le modèle d’éducation et de recherche imposé par le gouvernement". Selon ces personnels, le gouvernement a notamment pour objectifs : "la casse du service public, la remise en cause des acquis sociaux et la dégradation des conditions de travail de tous les salariés.

Le président de la République a affirmé mardi qu’il ne reviendrait "jamais" sur l’autonomie des universités. Bertrand Monthubert, secrétaire national PS à la Recherche, a estimé mardi que Nicolas Sarkozy tentait de "faire diversion" en laissant penser que les universitaires seraient "contre la notion d’autonomie" alors qu’ils dénoncent le "contrôle politique" des universités.

Bruno Julliard, secrétaire national PS à l’éducation énumère notamment la "suppression des Rased" (destinés aux élèves en difficulté), "les réformes des programmes dans le primaire, la réforme de la formation des enseignants, la semaine de 4 jours, le service minimum, la carte scolaire". "Tout converge vers un affaiblissement majeur du service public de l’éducation", selon lui.

"Il faut que le calendrier universitaire en cette fin d’année soit modifié" de façon à ce que "les étudiants puissent préparer les examens dans de bonnes conditions", a poursuivi M. Julliard.


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