Alors qu’une fois encore la Nouvelle Union populaire écologique et sociale vit un épisode de tensions, il faut tirer des enseignements de la Primaire populaire pour une nouvelle dynamique à gauche, explique un collectif de citoyens, parmi lesquels la réalisatrice Marie-Monique Robin et l’ancien directeur général de la Primaire populaire, Martin Rieussec-Fournier.

Actuellement, que voyons-nous ? Partout, des solutions pertinentes et originales aux crises écologiques, sociales, démocratiques sont mises en œuvre par des citoyens, des associations, des collectivités locales et des entreprises. Mais cette myriade d’initiatives ne parvient pas à trouver son débouché politique.

C’est parce qu’elle répondait à ce vide que la Primaire populaire a rassemblé 392 000 citoyens [votants, pour près de 467 000 inscrits]. Quatre-vingt-dix pour cent des électeurs de gauche estimaient qu’une candidature unique était une bonne chose. Nous voici une bonne année après l’opportunité manquée de remporter les élections présidentielle et législatives, en 2022. Dans ce moment charnière, la Primaire populaire offre des enseignements au service d’une suite de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).

Il faut le dire, le répéter, encore et encore. L’union fait la force lorsque le cap est clair. L’alliance de la Nupes a permis d’élire cent cinquante et un députés. Bien plus que si la gauche était partie en ordre dispersé.

Quels sont les points communs entre la campagne des banquets en 1847-1848, le Front populaire en 1936, « les jours heureux » en 1944, la victoire du programme commun en 1981 ou l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela (1918-2013) en 1994 ? A chaque fois, des forces politiques de progrès social et pour un renouveau démocratique se donnent la main et gagnent. Cela ne s’est jamais passé autrement. Unissons nos forces, c’était le message de la Primaire populaire.

Des milliers de bénévoles

Ce socle commun d’idées doit permettre une sortie civilisée du capitalisme. Osons le dire comme le climatologue Jean Jouzel : « Le capitalisme est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ». Si nous laissons faire les forces économiques à ce jour dominantes, le fracas des crises ira croissant. Et personne ne peut dire dans quel degré de mauvais état nous en sortirons. Nous ne partons pas de rien pour faire vivre ce socle commun. Il a été constitué au printemps 2021 par la Primaire populaire. Le programme de la Nupes en est un prolongement. Nous devons populariser et enrichir ces idées.