Laurent Mucchielli démasque l’imposture des fact checkers .

jeudi 19 août 2021.
 

Laurent Mucchielli démasque l’imposture des fact checkers . **

Analyse funéraire d’un journalisme à l’agonie, sous perfusion des aides publiques et du fact checking, ravagée par le virus du néolibéralisme et de la corruption systémique

** Sur la chaîne YouTube « Juste-milieu » Laurent Mucchielli, sociologue CNRS.

Interview Sur les médias et la crise sanitaire.

https://www.youtube.com/watch?v=B0j...

L’imposture et le cache-misère des fact checkers (vérificateur de faits). Voir Wikipédia pour une étude de cette notion très à la mode defact checker https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%...

Voici le début de l’article de Wikipédia, les notes numérotées sont disponibles sur le site. La vérification des faits1,2 ou fact checking est une technique consistant d’une part à vérifier en temps instantané la véracité des faits et l’exactitude des chiffres présentés dans les médias par des personnalités politiques et des experts, d’autre part à évaluer le niveau d’objectivité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l’information. Cette notion est apparue aux États-Unis dans les années 1990 sous l’appellation de fact-checking (anglicisme également utilisé dans les pays francophones).

Mise en pratique par des journalistes d’investigation dans le cadre de leur profession, la méthode s’est démocratisée grâce à des logiciels aidant les particuliers à vérifier les faits3. Elle s’est même automatisée avec l’apparition en 2013 de robots conçus pour la pratiquer sans intervention humaine4,5,6. Et dans la mesure où la majorité des infox (fake news), des trollages et des canulars sont diffusés sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter eux-mêmes y recourent depuis 20167,8.

Cependant, au fil des années 2010, l’efficacité de la vérification de faits est progressivement remise en cause, voire contestée, au point qu’en 2016 un grand nombre de commentateurs estiment qu’elle ne permet pas de contrecarrer les effets des contre-vérités proférées par les personnalités politiques, même les plus évidentes9, et que l’on est entré dans « l’ère post-vérité ». ** Ce fiasco du fact checkinj s’explique facilement : les opérateurs divers chargés de cette vérification ne sont généralement pas indépendants mais dépendent de groupes d’intérêts financiers, économiques et politiques comme par exemple l’orientation idéologique médiane utilisant. Nous avons d’ailleurs montré dans notre article sur l’agnotologie que la classe dominante n’avait pas dans de nombreux domaines, n’avait pas intérêts à dévoiler la réalité de certains faits et de certains chiffres. Le pouvoir repose en partie sur l’ignorance permettant ainsi toutes les manipulations et diversions nécessaires à la fabrique du consentement à la domination. Bon nombre de fact checkers ne sont donc que des agents particuliers de l’appareil idéologique médiatique. * Mais pour autant, « ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain » : le principe même du fact-checking est utile et légitime : ce sont les moyens et le contexte de sa mise en œuvre qui posent problème. L’association Acrimed a bien montré ce limites. Le « fact-checking » : une pratique féconde... mais pas auto-suffisante par Benjamin Lagues, mercredi 12 novembre 2014 https://www.acrimed.org/Le-fact-che...

Les limites dufact-checking (extrait de livre, sur Acrimed) 2019 https://www.acrimed.org/Les-limites...

** Annexe Un autre interview intéressant du même sociologue : Sur la délinquance : https://www.youtube.com/watch?v=xO6...

Les limites

Un bon argumentaire contre le marketing politique d’extrême droite.

Hervé Debonrivage


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