France 2 Derrière le sourire forcé de Marie-Sophie Lacarrau : les banques

vendredi 20 décembre 2019.
 

J’ai suivi, ce 14 décembre, au journal télévisé de France 2 de 13 h, ce qui se disait des grèves contre la (soi-disant) réforme des retraites. Et j’ai beau y être habitué, j’ai quand même vu un grand moment de propagande télévisuelle.

Remarque 1. Le sujet des grèves et manifestations arrive en troisième position dans le journal. Mais il n’arrive pas après n’importe quoi. Les deux premiers sujets, en effet, sont intitulés d’une part "Les intempéries, dégâts et foyers privés d’électricité dans le Sud-Ouest", et, d’autre part, "La Défense : après avoir menacé des policiers à l’arme blanche, un homme est abattu".

Cette succession est tout sauf innocente. En effet, avant le sujet sur les grèves, qui ne va quasiment parler que de "la galère des usagers", on met le téléspectateur en condition avec les intempéries en présentant ses compatriotes atteints dans leurs conditions de vie : leurs voitures écrasées, leurs toits envolés, leur demeure privée d’électricité. Tout comme les usagers des transports tassés comme des anchois sur les quais des gares et dans les wagons du métro. On suggère ainsi (de façon peu discrète), et que les effets de la grève sont identiques à ceux des éléments, et que dans une période où les Français sont accablés par la Nature, il est très mal venu de leur infliger, en plus, des avanies pour préserver des revendications de "privilégiés"...

Même effet psychologique recherché avec l’homme menaçant de la Défense. On pourrait opérer une substitution de termes à termes avec la situation sociale et titrer le sujet : "La défense (indue) des privilèges : après avoir menacé les Français avec l’arme de la grève, les syndicalistes sont remis au pas par l’état d’urgence". Ainsi, quand, au bout de quelques minutes, la journaliste en arrive aux grèves, le téléspectateur est psychologiquement préparé pour regarder les grévistes d’un œil mauvais.

Remarque 2. Au début du journal, lorsque Marie-Sophie Lacarrau présente le sujet, elle prononce ces mots : "Neuvième jour de grève contre la réforme des retraites et des usagers épuisés. Scènes de cohue dans les transports. La vice-présidente des DRH alerte sur la fatigue des salariés. Des médecins disent voir en consultation de plus en plus de travailleurs exténués.

A noter : la grève n’est pas présentée pour le maintien des principes des retraites découlant du programme du CNR de 1944, mais contre la réforme. Et ces deux prépositions ne sont pas choisies au hasard. "Contre" a une connotation négative, "pour" une connotation positive, comme le substantif "réforme" : quand on réforme quelque chose, c’est pour que ce quelque chose fonctionne mieux, qu’il s’adapte à de nouvelles conditions. Conclusion implicite : les grévistes sont pour le statu quo, pour la routine, contre le progrès. Pour le reste, le ton est donné : les journalistes adoptent résolument le point de vue des usagers. On n’entendra pas les grévistes...

Premier sujet de la grève. Qui commence ainsi : "Au bord de l’asphyxie, à perte de vue, les files de passagers s’étendent et progressent difficilement vers les quelques trains disponibles, aiguillés par les gilets verts, chargés de la régulation dans le métro parisien. Neuvième jour de perturbation, neuvième jour à jouer des coudes pendant de longues minutes ; pour certains voyageurs, la patience est à bout. [...] Le trafic est encore plus chaotique qu’à l’accoutumée à cause d’une tentative de suicide sur les voies. Partout l’énervement des usagers progresse, certains sont à bout de nerfs [Ici, la caméra saisit un passager qui vocifère]. Pagaille sur les rails mais aussi sur le bitume. Massés sur le trottoir dans l’espoir d’arriver à l’heure au travail et pour avoir un bus, on n’a pas le choix, il faut se lever aux aurores. [Ici, micro-trottoir avec deux femmes qui racontent leurs difficultés] La moitié des bus roule aujourd’hui en région parisienne. La moindre arrivée engendre la bousculade. Il se remplit en moins d’une minute mais pour se retrouver quelques mètres plus loin, pris dans les embouteillages. Même lassitude, chez les automobilistes. Beaucoup craignent désormais que la grève s’éternise à maintenant sept jours du coup d’envoi des vacances de Noël.

Remarque 3. Les mots soulignés en gras (asphyxie, difficilement, énervement, à bout de nerfs, lassitude, s’éternise...) sont là pour exciter le public contre les grévistes, diviser l’opinion, et, s’il le faut, justifier des mesures de force contre les grévistes : réquisitions, matraquages, prison, emploi de flash-balls, en bref, des mesures autoritaires qui seraient alors présentées comme nécessaires et salutaires.

Deuxième sujet de la grève. "Épuisés, bloqués plusieurs heures dans leur voiture, ou face à des métros bondés. Aller au travail est devenu désormais de plus en plus difficile pour ces usagers. Dans cette entreprise en banlieue parisienne, même si les salariés se sont organisés, la fatigue commence à peser. [Ici interview d’une salariée qui évoque sa vie de maman]. Pour la directrice des ressources humaines, c’est donc toute l’organisation de l’entreprise qu’il faut revoir. Des salariés plus stressés, plus fatigués, et qui, désormais sont aussi plus nombreux à poser des arrêts-maladie. C’est ce que remarque ce médecin depuis quelques jours. Des cabinets médicaux qui risquent de ne pas désemplir si la grève se poursuit."

Remarque 4. Les salariés – ou les actifs en général – sont présentés comme des victimes (épuisés, bloqués, fatigués, stressés, malades...) d’acteurs ou d’agents étrangers à eux et qui leur causent de multiples tourments pour des causes qui ne concernent que ces grévistes. A la façon des djihadistes, qui commettent des attentats parce qu’ils interprètent de façon délirante les préceptes d’une religion étrangère à la majorité des Français. Mais – suggère insidieusement le reportage – ne s’agit-il pas ici de la même chose ? En effet, qu’ont à voir les usagers "victimes" des grèves avec le programme du CNR et toutes ces vieilleries datant de plus de trois quarts de siècle ? Ne sommes-nous pas à l’ère d’Internet, de la globalisation et de la dématérialisation des tâches ? Or cette insinuation des journalistes est perverse : car en quoi les grévistes sont-ils étrangers aux usagers du métro ? Ne sont-ils pas, eux aussi, des salariés ? Et leur grève, si elle est victorieuse, ne profitera-t-elle pas à tout le monde, y compris à ceux qui, actuellement, pestent contre elle ?

Troisième sujet de la grève. La présentatrice commence ainsi : "Faut-il y voir une première victoire, pour l’exécutif, sur cette réforme des retraites. Hier soir les policiers ont suspendu leur mouvement de protestation, ils disent avoir obtenu des garanties de leur ministre Christophe Castaner ; ce matin c’est Jean-Michel Blanquer qui recevait, lui, les syndicats enseignants. Simon Ricottier, vous êtes sur place, le gouvernement cherche à déminer branche par branche et là, qu’en est-il sorti ? [Simon Ricottier : "Eh bien les syndicats enseignants attendaient du concret, dès aujourd’hui, dès cette première rencontre avec Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation. Ils ont discuté près de trois heures et les premiers sortis se disent plutôt satisfaits des échanges de ce matin, même si, eux aussi, attendent des garanties. Les promesses ont été réaffirmées, nous ont-ils dit, à savoir, notamment une sanctuarisation du niveau des pensions et une enveloppe conséquente qui sera consacrée aux revalorisations salariales à partir de 2021. Les syndicats attendent des précisions sur le montant de cette enveloppe et un calendrier un peu plus précis. En attendant, ils maintiennent l’appel à la manifestation du 17 décembre, car ils estiment qu’ils ne sont pas les seuls concernés par cette réforme des retraites"].

Remarque 5. Ce troisième sujet commence sur un ton triomphaliste (première victoire). Car qui dit "première victoire" sous-entend une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, jusqu’à la victoire définitive du gouvernement sur toute la ligne. Ce ton semble se confirmer par la suite (plutôt satisfaits). Mais, dès qu’on entre dans le concret, les syndicats, en revanche, ne se "satisfont plus" de bonnes paroles, ils veulent du concret. [Car le diable, on le sait, se cache dans les détails...]. Remarque incise : déminer branche par branche, cela veut dire distribuer des aumônes à droite et à gauche, des "pièces jaunes" à la Bernadette Chirac, pour faire cesser les criailleries des gueux, et une fois qu’on aura calmé les plus tendres, écraser les plus durs. Ce qui s’appelle "diviser pour régner"... Autre remarque incise sur laquelle les journalistes se gardent bien d’insister : l’appel à la grève que les syndicalistes lancent, précisément, par solidarité...

Quatrième sujet de la grève. Marie-Sophie Lacarrau reprend la parole : "Merci, Simon Ricottier. Et ce matin, un sondage pour France Info nous apprend que 6 Français sur 10 n’ont pas été convaincus par les annonces d’Édouard Philippe. Cela veut dire que 4 sur 10 le sont. Ces Français qui trouvent du sens à la réforme, on les entend peu. Marie-Candice Delouvrié et Olivier Combes sont allés à leur rencontre à Toulouse. "Beaucoup de retraités sur ce marché toulousain, mais aussi des actifs, plus ou moins proches de la retraite. La réforme pourrait-elle profiter à certains d’entre eux ? C’est l’espoir de cette agricultrice de 59 ans, encore en activité, elle accepte volontiers l’idée d’une retraite minimum à 1000 euros la concernant. [L’agricultrice : "C’est déjà bien parce que ce sera pratiquement doubler le montant de la retraite". Question : "Vous espérez y avoir accès, vous, en tant qu’agricultrice ?" Réponse : "Bien sûr, bien sûr, j’espère. On verra" Question : "Vous avez cotisé suffisamment ?" Réponse : "J’espère. Jamais assez pour avoir 1000 euros, c’est certain."] Reprise de parole de la journaliste : "Espoir aussi du côté des mères de famille, qui saluent la majoration des retraites, accordée dès le premier enfant. Question : "5 ¨% de majoration par enfant, c’est pas rien, quand même ?" Réponse : "Ah non, ah non, ah non ! C’est beaucoup, je crois que c’est normal, c’est bien". Reprise : "Quant à la création d’un âge-pivot, à 64 ans, pour toucher une pension sans décote, commerçants et clients n’y sont pas tous opposés". Une cliente : "Si on est dans un bureau, comme moi j’ai été, 64 ans, ça doit être possible, bien que moi, je me sois arrêtée à 62, mais bon, c’était parce que j’avais envie de m’arrêter, mais je pense que, derrière un bureau, c’est possible". Interview d’un commerçant : "J’ai 62 ans, j’ai commencé à travailler à 15 ans, regardez-moi, hein, tout va bien. Quand on fait quelque chose qui plaît, c’est que l’important, c’est ça, c’est d’expliquer aux gens que le travail est une vertu, qu’on peut se régaler au travail. Je comprends qu’il y ait des travaux qui sont compliqués. Mais si on se régale au boulot, à mon avis, l’âge de la retraite sera moins important." Ce commerçant comprend malgré tout que des exceptions puissent être faites pour les professions particulièrement pénibles, mais il reste convaincu, comme d’autres, de la nécessité d’une réforme et de la suppression de certains régimes spéciaux".

Remarque 6. Cette remarque, liée à ce quatrième sujet, sera plus longue, car elle se subdivisera en plusieurs sous-remarques.

Sous-remarque 6.1. L’insistance sur le "4 Français sur 10" est destinée à donner du poids à ces 40 % d’opposants aux grèves et à relativiser les 60 % qui sont en faveur de ces mêmes grèves. Mais si ces 40 % sont si importants, pourquoi, plus tard dans le journal, Marie-Sophie Lacarrau insiste-t-elle autant sur la victoire de Boris Johnson au Royaume-Uni (il remporte haut la main), alors qu’il n’a recueilli, lui, que 43 % des suffrages exprimés ? Comment (en dehors des règles du scrutin majoritaire), ces 43 % au Royaume-Uni conféreraient-ils plus de légitimité à Johnson qu’aux les 60 % de Français qui se prononcent en faveur des grèves ?

Sous-remarque 6.2. Les Français qui sont pour les réformes donnent du sens aux réformes du gouvernement. Ce qui implique, corrélativement, que les opposants à ces réformes, eux, n’en donnent pas. Ils sont contre ces réformes par esprit de contradiction, parce qu’ils sont opposés, par principe, à tout ce que fait le gouvernement. Ils sont contre par haine de la nouveauté, par instinct, de façon animale, comme un chien qui montre les dents à un inconnu. Alors que les partisans des réformes, eux, réfléchissent.

Sous-remarque 6.3. "Ces Français qu’on entend peu", c’est la reprise, sous une autre forme, de la fameuse "majorité silencieuse" si prisée des gouvernements de droite, pas seulement parce qu’elle est majorité, mais surtout parce qu’elle est "silencieuse". C’est ce trait qui plaît aux politiciens, idéologues et journalistes de droite en ce qu’elle correspond à leur "sagesse" à courte vue, irriguée de proverbes du terroir et de "bon sens populaire". Du genre "Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien" et qui les conforte dans la croyance que la gauche n’est formée que de braillards improductifs, alors que la droite, elle, travaille en silence (pour nourrir les "parasites" de gauche...).

Sous-remarque 6.4. L’agricultrice qui s’émerveille d’avoir une pension de 1000 euros, parce que cela représente le double de ce qu’elle escompte avoir à la retraite. Mais comment peut-on s’émerveiller d’une pension à 1000 euros, qui n’est même pas au niveau du SMIC ? Cette courte remarque illustre le mot selon lequel "au royaume des aveugles, les borgnes sont rois". Comment s’émerveiller d’une pension de 1000 euros, déjà prévue depuis 2003 - et jamais appliquée - mais qui ne serait accordée qu’à ceux qui auraient travaillé plus de 40 ans au SMIC sans interruption ? Mais comment, au cours de ces dernières décennies, peut-on n’avoir connu aucune période de chômage, surtout quand on a toujours été au SMIC ?

Sous-remarque 6.5. Lorsque la journaliste demande à une mère de famille "5 % de majoration par enfant dès le premier, ce n’est pas rien, quand même ?", elle sollicite honteusement une réponse positive, comme la dame patronnesse qui, ayant l’habitude de donner sa "pièce jaune" de 10 centimes au même mendiant, lui demande de se confondre en remerciements lorsqu’elle lui tend une pièce de 50 centimes : "Eh bien, mon ami, que dites-vous à votre bienfaitrice ?"

Sous-remarque 6.6. L’âge-pivot à 64 ans est ce que l’on appelle un "élément de langage", c’est-à-dire, dans la novlangue des communicants, un euphémisme destiné à camoufler une réalité désagréable. Quelle est cette réalité ? C’est que, sous couvert de maintenir l’âge officiel de départ à la retraite à 62 ans, en fait, on le fixe à 64 ans ! On dit aux gens : vous pouvez toujours partir à 62 ans, mais si vous le faites, vous allez sentir passer la décote ! Or, comme les retraites ne sont déjà pas bien généreuses quelle conclusion en tirent les futurs retraités : ils partent à 64 ans... On procède comme si on laissait un choix mais on pèse fortement dans un sens. Et après, dans quelques années, lorsqu’on aura constaté qu’une très grande majorité de salariés partent à 64 ans, on promulguera une loi qui fixera officiellement, cette fois, l’âge de départ à 64 ans. En attendant 65, 66, 67, 68... 70 ans.

Sous-remarque 6.7. Le commerçant reste convaincu, comme d’autres, de la suppression de certains régimes spéciaux. Ce "certain" est hypocrite et il l’est à deux titres :

- Il l’est d’abord en ce qu’en tant que déterminant, il est employé par euphémisme pour ne pas dire "des régimes spéciaux", c’est-à-dire du maximum de régimes spéciaux. Un peu comme lorsque la droite dit vouloir lutter contre l’immigration "clandestine", l’adjectif clandestine est de trop. En fait, elle est contre l’immigration tout court.

- Il est ensuite hypocrite en ce que, en ne définissant pas les professions dont on supprimera les régimes spéciaux, il en vise en fait quelques-uns, qui suscitent la vindicte de la droite : ceux des cheminots, des conducteurs du métro, du RER, et, en général, de presque tous ceux des fonctionnaires ou assimilés.

Sous-remarque 6.8. Le commerçant qui dit que le travail est une vertu, qu’on se porte bien quand on fait ce que l’on aime, suit la même pente qu’Emmanuel Macron lorsqu’il s’est opposé à la notion de pénibilité du travail. Parce que, pour lui, le travail, étant émancipateur, ne peut être pénible. Apparemment Macron n’a aucune idée de ce que peut-être de nettoyer des dizaines de chambres d’un hôtel au pas de courses. Et ce n’est qu’un exemple parmi plusieurs milliers...

Je n’ai pas traité les quatre autres sujets liés à la grève, d’abord pour ne pas lasser les lecteurs, et, ensuite, parce que les journalistes s’y montraient moins outrageusement partiaux. Je relève seulement cette remarque dans le sujet sur l’impact économique de la grève, où une journaliste, se référant à la grève de 1995, dit que les conséquences de cette grève avaient été moins graves que prévu. D’abord parce que les consommateurs avaient reporté leurs achats, et, ensuite, parce qu’il y avait eu, par réaction, un rebond de l’activité économique au cours des mois suivants. France 2 voudrait encourager les grévistes à poursuivre leur mouvement qu’elle ne s’y prendrait pas autrement...

Je terminerai en relevant deux "éléments de langage" du gouvernement en contradiction l’un avec l’autre.

- D’un côté Macron feint de s’indigner que les Français protestent contre sa réforme des retraites alors que, dit-il, il avait clairement annoncé la couleur et donc qu’en votant pour lui, les Français avaient implicitement voté pour cette réforme. C’est oublier d’une part que le nombre de Français qui a voté pour lui au premier tour ne représente que 15 % du corps électoral et qu’au second tour les Français ont moins voté pour lui que voté contre Marine Le Pen. Mais c’est aussi passer sous silence qu’en 2017, cette réforme avait été présentée de façon très générale, très vague, et que, comme elle prétendait corriger des injustices, tout le monde pouvait imaginer y gagner.

- D’un autre côté, aujourd’hui, il feint aussi de s’indigner que les Français se révoltent avant que le Premier ministre en ait présenté le détail. Et de dire (sans voir la contradiction avec les propos précédents) qu’on ne peut condamner une réforme, par principe, sans la connaître. C’est là aussi méconnaître que, depuis 2017, beaucoup de détails ont fuité sur l’esprit et la philosophie de cette réforme et que les Français ont été édifiés par les autres décisions de Macron, qui composent un ensemble cohérent : suppression de l’ISF, démantèlement du Code du travail... Comment la réforme des retraites n’irait-elle pas dans le même sens ? Comment croire un président lorsque BlackRock, le plus gros fonds de pension américain, a table ouverte à l’Élysée ?

Philippe ARNAUD


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