La Finance et les États doivent investir dans l’économie productive et écologique.

dimanche 24 avril 2016.
 

Halte à la finance spéculative et au court – termisme !

La France, comme d’autres pays capitalistes, est en panne d’investissement productif Nous reproduisons ici deux articles traitant de cette question.

Article No 1.

Investissement public européen : ici et maintenant !

Par Michel Aglietta, économiste.

Site source : Blog du CEPII (Centre d’Etudes Prospectives et d’Information Internationale ) http://www.cepii.fr/blog/bi/blog.asp

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Liste des articles de Michel Aglietta consultable ici.

Réanimer l’investissement productif est la condition sine qua non pour sortir la zone euro du marasme. L’opportunité pour un programme d’investissements publics efficaces et conçus à l’échelle européenne est grande. Un tel programme peut être financé par l’épargne privée à l’aide de l’intermédiation d’un Fonds Européen capitalisé sur le budget européen.

La zone euro s’est installée dans un marasme prolongé. Le déclin de longue durée de l’investissement productif en est la raison principale. De 2007 à 2013 la baisse moyenne a été de 17 %. Elle a atteint 42 % dans les pays périphériques. L’investissement public y a contribué. Il est tombé à 2 % du PIB contre 4 % il y a 30 ans.

Dans une économie dont la croissance potentielle a fortement fléchi et qui a une activité très en dessous du potentiel, au point que le PIB n’a toujours pas récupéré son niveau de 2007, la disparition de l’incitation à investir étouffe tout dynamisme. C’est pourquoi les amorces de retour à la croissance s’éteignent : à la reprise de 2010 après la récession de 2009 ont succédé près de deux années de récession entre le second semestre de 2011 et le début 2013. La reprise au printemps 2013 s’est essoufflée dès la fin de l’année. La stagnation de 2014 menace de se convertir en nouvelle récession.

Cette trajectoire hésitante livre deux enseignements pour la politique économique.

– Le premier est l’échec des politiques de restriction budgétaire entreprises de 2011 à 2013. Lorsque le secteur privé cherche à se désendetter et à détenir des actifs sûrs, la croissance par l’austérité budgétaire n’est pas au rendez-vous.

– Le second est que la politique monétaire n’a pas le levier sur l’économie qu’elle a dans une conjoncture « normale » de sous-emploi. La baisse du taux d’intérêt nominal jusqu’à zéro n’a pu empêcher la dégringolade du taux d’inflation. Les injections de liquidité aux banques n’ont pas fait repartir le crédit au secteur privé pour financer l’investissement productif. L’abondance de liquidités et les émissions obligataires à très bas coûts des entreprises ont nourri les distributions de dividendes, les rachats d’actions et les acquisitions qui ont provoqué une hausse des cours de bourse sans aucun lien avec les anticipations sur l’évolution de l’économie réelle. Le court termisme de la finance est toujours aussi prégnant.

Le temps de l’investissement public

Il faut investir d’urgence et le secteur privé ne le fera pas spontanément. L’érosion du capital public avec des infrastructures vieillies et une maintenance insuffisante, comme la détérioration de la qualité des services de santé et d’éducation, désignent l’opportunité d’un vaste programme d’investissements publics. Le FMI lui-même vient de le plaider avec de sérieux arguments [1].

L’investissement public est efficace dans les conditions présentes où la sous-activité est persistante et le coût du financement très bas. A court terme il induit un effet demande élevé dans les pays développés.

1 % d’augmentation de dépenses d’investissement rapportées au PIB peut entraîner une hausse du PIB de 1,5 % dans une situation initiale de stagnation. A moyen terme c’est l’effet d’offre qui domine et il dépend de la sélection des investissements. Ce qui est crucial, c’est l’effet d’entraînement sur l’investissement privé grâce à la hausse de la productivité engendrée par les infrastructures, la R&D et l’apport supplémentaire de capital humain dans l’ensemble de l’économie.

Dans les conditions actuelles de coût très bas du capital, de nombreux investissements publics ont un rendement social supérieur au coût de leur financement. Ces investissements-là s’autofinancent. Il faut certes avancer des fonds puisque les coûts fixes initiaux des infrastructures sont souvent élevés. Mais l’effet de croissance est bien supérieur au coût si l’économie est en sous-activité initialement, de sorte que le ratio dette publique/PIB baisse au lieu de monter au bout de 5 ans.

L’investissement public doit bénéficier d’un programme européen largement financé par les investisseurs privés.

Nous vivons des temps où les finances publiques sont contraintes et où l’épargne privée est abondante et oisive. Un programme d’investissement public européen bien conçu peut mobiliser cette épargne productivement sans solliciter les finances publiques des pays membres. Le slogan est simple et avait été suggéré il y a quelques années par Tommaso Padoa-Schioppa : « aux pays membres l’ajustement, à l’Europe la croissance ». Comment le mettre en œuvre ?

Récemment, un Policy Brief du CEPII a suggéré de créer un Fonds fédéral logé au cœur de la Banque Européenne d’Investissement dont les missions seraient élargies pour coordonner le financement [2]. Supposons qu’il s’agisse de financer un programme de 300mds d’euros suggéré par Jean-Claude Juncker. Le Fonds peut être capitalisé par le budget européen ; ce qui est le moins que l’on puisse attendre pour un programme agréé par l’ensemble de l’Europe. Avec la garantie de l’ensemble des gouvernements un capital public de €35mds suffit avec un levier de 8,5 pour émettre un montant d’obligations européennes de €265mds qui attireront des investisseurs institutionnels à long terme du monde entier. 35mds peuvent être trouvés sur le budget actuel s’il est redéployé sur la fonction compétitivité croissance. Il permettrait ainsi de créer un produit d’épargne européen, non pas pour mutualiser des dettes publiques existantes, mais pour financer des investissements réels.

Le Fonds fédéral serait le pivot d’une intermédiation financière se substituant à la double défaillance des banques et des marchés à s’engager dans l’avenir. En fonction de la structure des investissements programmés, il pourrait lui-même injecter des fonds propres dans des banques de développement nationales, garantir des financements de projets par des banques commerciales, faire des apports en capital dans des fonds de private equity dédiés au financement d’innovations, acheter des « project bonds » émis par la Commission Européenne pour financer des infrastructures d’intérêt directement européen (système intelligent de distribution d’électricité, réseau transeuropéen de transport par rail).

Le vrai problème à résoudre, c’est comme toujours en Europe la gouvernance permettant de faire advenir un intérêt commun et de s’accorder sur les choix structurants pour définir des axes de développement permettant aux acteurs privés d’anticiper l’avenir.

Billet du 16 octobre 2014

Notes.

[1] “Is it time for an infrastructure push ? The macroeconomic effects of public investment”, World Economic Outlook, IMF, October 2014.

[2] “A new architecture for public investment in Europe”, by Natacha Valla, Thomas brand and Sébastien Doisy, CEPII Policy brief, n°4, July 2014.

Fin du premier article.

Article No 2

Comment le système financier pourrait-il financer la transition écologique ?

Environnement & Ressources Naturelles | Monnaie & Finance Billet du 15 février 2016 Par Dominique Dron

Le système financier actuel peut-il financer la transition écologique ? La question est d’importance.

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Cet article fait partie d’une série spéciale de billets dédiée à la dimension économique des sujets environnementaux qui seront discutés à la Conférence sur le Climat à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Pour en savoir plus, cliquez ici. Dominique Dron est Ingénieure Générale des Mines.

Information sur cet auteure ici

D’un côté de la phrase, des perspectives d’investissement inédites, que l’argent public, épuisé par les conséquences de 2008, ne peut assurer[i]. De l’autre, un système financier à défaillances récurrentes, ces dernières pouvant devenir systémiques bien qu’issues d’événements spécifiques souvent internes : la fraude généralisée dans les prêts hypothécaires américains, qui aurait détruit le système financier mondial si l’argent public n’avait pas afflué en urgence au détriment de toute autre politique, en est l’exemple grave le plus récent[ii].

De nombreux discours, études et rapports (Kay, OCDE, G20, Banque de France, Banque d’Angleterre, …) ont depuis quelques années souligné les biais structurels du système financier : court-termisme, panurgisme, concentration, autoréférentiels…

Pourtant, la grande majorité des économistes ont continué à considérer 2008 comme un « cygne noir », un événement imprévisible. En effet, la grille théorique néo-classique, en omettant par exemple le crédit bancaire ou la préférence pour la liquidité, ne permettait pas une analyse pertinente de la situation. C’est ce que mettent en lumière les quelques économistes qui avaient anticipé le phénomène et souligné les défaillances conceptuelles et instrumentales de l’approche dominante[iii].

En outre, la création monétaire sans précédent dirigée par les banques centrales vers les banques[iv] ne réalimente que très peu, proportionnellement, l’économie réelle[v], ce que la part croissante des services financiers dans les PIB ne compense pas.

Enfin, le règne sans partage du critère rendement/risque ainsi que les techniques numériques de marché (benchmark indiciel, TTHF) ont peu à peu déconnecté les référentiels financiers du monde réel, dans les esprits[vi] et dans les faits[vii].

Pourtant, si l’on considère chaque domaine concerné - nature, société, économie, finance- du point de vue de ses conditions d’existence, leur représentation devrait prendre la forme de sphères emboîtées[viii]. En effet, le monde physique et biologique autorise l’existence des sociétés et de leurs cultures : sans la nature et ses ressources, pas d’humain ni a fortiori de communauté humaine. A leur tour, ces deux mondes rendent possible toute activité économique qui organise des stocks et des flux utilisant et transformant les composantes de la nature, les facultés physiques et mentales et les capacités de symbolisation des êtres humains : l’économie ne constitue qu’une sous-partie, d’importance variable, de la vie des sociétés.

Enfin, le secteur financier, qui manie les symboles monétaires reliés à cette activité économique, ne peut exister qu’autant qu’il existe des sous-jacents ; il s’agit donc du sous-système le plus restreint et objectivement le plus dépendant des autres. Or il ne se réfère quasiment jamais à eux pour élaborer ses critères décisifs. Au contraire, il tend à leur imposer de plus en plus loin son langage et sa logique. Les normes IFRS en sont une incarnation. Le truchement de la monétarisation des externalités, qui diffère de la modulation d’incitations fiscales[ix], a donc peu d’impact sur les décisions prises[x].

L’urgence d’assurer la transition écologique[xi] rend donc utile de prendre du recul par rapport aux représentations classiques pour mieux analyser le système complexe qu’est la finance. Or il existe d’autres systèmes complexes ayant démontré sur le long terme leur résilience et leur adaptabilité, avant que l’action humaine du XXème siècle ne les sape en additionnant les pressions exercées sur eux : il s’agit des écosystèmes naturels. Leur résilience repose sur au moins quatre raisons structurelles[xii]

.• Ils ont élaboré des rétroactions internes qui leur permettent de rester dans des limites viables, car les phénomènes de croissance exponentielle sont plafonnés : par exemple, si l’abondance d’herbe fait que les lièvres se mettent à pulluler, ce qui pourrait détruire les végétaux, alors le nombre de lynx va augmenter et réduire la population de lièvres. Celle-ci baissant, la population de lynx à son tour va descendre etc.

• Les espèces et les milieux sont connectés entre eux, mais pas de façon homogène ni complète : il y a une compartimentation relative, la destruction d’une forêt ne crée pas de dégâts tout de suite dans tous les océans, les contagions sont tamponnées, tout n’est pas homogène ou substituable.

• Les espèces et leurs relations sont diversifiées entre elles, si bien qu’elles ne sont pas toutes impactées lorsqu’un problème arrive (une maladie, la surexploitation d’une espèce etc…), et que les espèces ne cherchent pas toutes les mêmes ressources : elles peuvent coexister de façon plus abondante que si elles étaient toutes en concurrence. C’est ce principe qui fait par exemple la productivité et la robustesse de l’agro-foresterie ou des cultures en mélange.

• L’écosystème recycle constamment ses briques de matière (C, N, P…) en réalimentant les stocks de base via les décomposeurs (sols, eaux…), qui à leur tour réalimentent tous les circuits. Il n’y a pas d’accumulation locale.

La théorie de l’information permet de comparer les structures de divers systèmes complexes en termes identiques de réseaux de flux, l’énergie ou la matière jouant dans les écosystèmes le rôle de la monnaie en finance[xiii].

A travers ce prisme, les systèmes financiers présentent des caractéristiques inverses des facteurs de résilience précédents[xiv].

• Ils ont peu de rétroactions régulatrices internes ou reliant la finance aux sur-systèmes, et produisent donc des phénomènes exponentiels non plafonnés (masses monétaires, marchés des changes, quantité de produits dérivés, intérêts composés, bulles, etc…).

• Le recours universel à des supports d’échanges (monnaies…) de mêmes caractéristiques crée une substituabilité généralisée des objets, êtres ou processus monétarisés. Cette situation produit pour tout détenteur de capitaux un benchmark permanent entre processus et biens virtuels d’une part, processus et biens réels d’autre part ; elle entraîne une contagion des logiques du système financier vers les sur-systèmes (économie, société, environnement). L’emploi uniforme du mot « capital » pour la monnaie, les usines, les humains, les savoir-faire ou les processus naturels en est emblématique. Or cette contagion est dommageable pour l’ensemble du fait de la pauvreté et de l’inadéquation des critères du sous-système financier lorsqu’ils sont utilisés pour les enjeux des sur-systèmes.

• Les acteurs du système financier sont de moins en moins nombreux (concentration), de plus en plus similaires dans leur fonctionnement (uniformisation des principes de contrôle et de classement) et quasi-monocritères (rendement /risque exprimé en monnaie), à l’origine de mouvements mimétiques violents (choix d’affectation des ressources, bulles et krachs) affectant des portions de plus en plus déterminantes du fonctionnement des sur-systèmes.

• Les circulations monétaires ne rebouclent pas systématiquement sur les niveaux de base, favorisant les thésaurisations plutôt qu’une rediffusion dans l’ensemble du réseau.

Des études financières recoupent ce diagnostic. Ainsi, les modélisations de May et Haldane[xv] , fondées sur l’analyse des banques britanniques avant et après 2008, concluent qu’une grande connectivité entre institutions semblables favorise l’effondrement si une défaillance ou un choc touche une vulnérabilité commune à tous les acteurs. Elles montrent aussi qu’un réseau constitué de très grandes banques et d’établissements plus petits induit une connectivité trop élevée au niveau des premières.

A contrario, la diversité permet généralement une plus grande robustesse. Pour traiter le risque systémique, les auteurs proposent une régulation contra-cyclique qui réduirait les fonds propres requis en période de récession, et les accroîtrait en période de croissance. Ils préconisent aussi de plafonner le nombre des produits dérivés, surtout corrélés entre eux. Les facteurs clefs de connectivité et de diversité sont donc ici confirmés.

Le Livre Blanc pour le financement de la transition écologique a recommandé d’accroître la diversité des acteurs, des critères de décision et des outils financiers. La législation française[xvi] a récemment instauré trois mesures issues de ces recommandations structurelles : le cadre du financement participatif, le statut des monnaies complémentaires, l’extension aux investisseurs institutionnels d’un rapport environnemental obligatoire (pour le moment essentiellement carbone) avec obligation d’information sur l’exercice des droits de vote en la matière, et introduit des tests de résilience climatique pour les entreprises. Elles sont susceptibles d’introduire, pour les deux premières, de la diversité parmi les acteurs[xvii] et dans les supports d’échange, et pour les deux autres, un début de ré-articulation de la finance au sur-système environnemental.

Dans la pratique, plus de 500 établissements financiers internationaux ont annoncé avant COP21 la réduction de leurs investissements dans le secteur charbonnier. En outre, des propositions visent à découpler les financements de certains pans de la transition d’avec les circuits de marchés classiques : c’est le cas du projet de Société de Financement de la Transition Energétique (SFTE)[xviii].

Il est probable néanmoins que ceci ne suffise pas, de par la disproportion entre les montants effectivement influencés par les considérations extra-financières ou la diversification des acteurs, et la masse des fonds demeurant inféodés au seul autoréférentiel rendement/risque, susceptibles à nouveau de déstabilisation systémique par défaillance interne ou choc externe.

C’est pourquoi les écosystèmes, outre qu’ils sont indispensables à la vie sur Terre, pourraient aussi fournir des orientations, observables et non théoriques, utiles pour reconcevoir des « financystèmes »[xix] plus résilients et ré-ancrés dans le monde réel. Le travail commence.

Notes.

[i] Voir le Livre Blanc pour le financement de la transition écologique, direction générale du trésor, commissariat général au développement durable, nov. 2013.

[ii] Lire par exemple « Les banquiers contre la banque », de A. Lalucq et W. Black, éditions C. L. Mayer, 2015.

[iii] Lire notamment « L’imposture économique » de Steve Keen, préface de G. Giraud, 2014.

[iv] Selon Thierry d’Argent (responsable monde Corporate Finance de la Société Générale, interrogé par Le Monde du 30/12/14, Economie et Entreprise p10) « le monde a créé plus de masse monétaire ces dernières années que dans le siècle précédent ». La masse circulante était de 3340G$ en 2014, soit 47% de plus qu’en 2013.

[v] Selon Martin Wolf, la création monétaire ne finance pas l’activité pour sa plus grande part : « only about 10 per cent of UK bank lending has financed business investment in sectors other than commercial property ». Voir aussi les Echos du 13/10/15 : les QE et les taux d’intérêt bas aboutissent à « gonfler d’énormes bulles spéculatives un peu partout dans la finance » (p.12).

[vi] Ainsi, pour le directeur des technologies de marché du Minneapolis Grain Exchange, Todd Posthuma, qui traite 100M$ par jour, interrogé en 2010 par F. Kaufman, les indices céréaliers dont l’utilisation spéculative a provoqué des famines de par le monde entre 2005 et 2008 n’ont pas de réalité : « I view what we are working with as widgets. I think being an employee at an exchange is different from adding value to the food system », « The food bubble », Harper’s Magazine, juillet 2010.

[vii] Voir par exemple les krachs dus au seul TTHF les 6 mai 2010, 15 octobre 2014, 15 janvier 2015, 7 mai 2015, 24 août 2015. Evaluation des risques du système financier français, Banque de France, décembre 2015.

[viii] Cf. René Passet et Herman Daly, et aussi « Pour une régulation écosystémique de la finance », D. Dron, note Institut Veblen, octobre 2015 (p. 4).

[ix] Voir « Economie et environnement dans les décisions publiques », M. de Lara et D. Dron, Documentation Française, rapports officiels, 1998.

[x] Voir « Climat : donner un prix au carbone ne suffira pas », D. Dron, France Stratégie, octobre 2015, et « L’environnement, pour le meilleur ou pour le pire ? » D. Dron, in « L’environnement, avec ou contre les inégalités sociales ? », Responsabilité et Environnement, Annales des Mines, juin 2015.

[xi] Cf. dépêches récentes : 2015 année la plus chaude depuis 1880, surexploitation largement sous-estimée des populations de poissons, baisse mondiale du rendement des céréales, chute des pollinisateurs…

[xii] Voir « Pour une régulation écosystémique de la finance », D. Dron, in « La régulation financière », Réalités Industrielles, Annales des Mines, février 2015, et « L’écologie, un modèle pour la finance », D. Dron, Etudes, novembre 2015.

[xiii] Ulanowicz, Robert E., Goerner, Sally J., Lietaer, Bernard et Gomez, Rocio (2009), ‘Quantifying sustainability : resilience, efficiency and the return of information theory’, ‘Ecological Complexity’ 6, 27-36.

[xiv] « Pour une régulation écosystémique de la finance », D. Dron, note Institut Veblen, octobre 2015 (p. 20).

[xv] May, Robert M. et Haldane, Andrew G. (2011), ‘Systemic risk in banking ecosystems’ , ‘Nature’ 469, 351-355.

[xvi] Loi sur la transition énergétique (2015), loi sur l’économie sociale et solidaire (2014), ordonnance sur le financement participatif (2014).

[xvii] La loi pour la transition énergétique et la croissance verte prévoit aussi des garanties nouvelles pour l’investissement de rénovation énergétique et facilite l’intervention des collectivités comme tiers-financeurs en présence d’acteurs bancaires.

[xviii] Cf. Shift Project, et contribution de Michel Lepetit sur le site de France Stratégie.

[xix] « Pour une régulation écosystémique de la finance », D. Dron, note Institut Veblen, octobre 2015.

Fin du deuxième article.

Hervé Debonrivage


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