Erdogan Daesch : le duo de bouchers

mardi 5 janvier 2016.
 

Turquie/Kurdes : urgence face au boucher Erdogan !

A) Journaliste et réalisateur syrien qui a révélé les atrocités de Daesh à Alep assassiné en Turquie

Naji Jerf, rédacteur en chef du magazine Hentah, connu pour ces documentaires dénonçant des violences et des abus sur les territoires contrôlés par l’Etat islamique (Daesh, EI), a essuyé un tir mortel près d’un bâtiment abritant des locaux des médias indépendants syriens dans la ville turque de Gaziantep. Ce sont ses collègues qui ont révélé sa mort. Il s’agit du troisième meurtre d’un journaliste en Turquie pendant les trois derniers mois.

B) La Turquie entraîne des terroristes de l’Etat islamique

La Turquie entraîne des terroristes de l’Etat islamique dans un camp déguisé en terrain de formation pour l’Armée syrienne libre, a révélé aux médias russes un djihadiste de 20 ans capturé par les combattants kurdes.

Saisi dans le nord de la Syrie en septembre par les Unités de protection du peuple (YPG) du Parti kurde, Abdourrahman Abdoulhadi, un citoyen syrien qui avait rejoint Daesh (Etat islamique, EI), affirme qu’il a été entraîné en Turquie avant d’entamer ses activités au sein de l’organisation terroriste.

C) Le téléphone d’un responsable de Daesh atteste de contacts avec les services secrets turcs

Le portable retrouvé sur un dirigeant local de l’Etat islamique en dit long sur les relations entre l’organisation et les services secrets turcs.

Le téléphone portable, ainsi que l’historique des conversations, contiendraient des messages des services de renseignements turcs , a expliqué un commandant des forces irakiennes antiterroristes à la chaîne d’information nationale Alsoumaria.

Jabbar al-Ma’mouri a ajouté que « le téléphone portable a été trouvé sur l’un des dirigeants de Daesh tué dans la partie nord de la province de Salah ad-Din », en Irak le 19 décembre.

Selon le commandant, les messages retrouvés prouveraient le soutien des services turcs à l’organisation terroriste. Ces derniers assureraient la sécurité aux points d’entrée utilisés par les combattants islamistes pour rejoindre l’Irak depuis la Turquie.

Le téléphone « contient également d’autres informations importantes qui ne peuvent être dévoilées pour le moment, il a été remis aux groupes spécialisés dans la sécurité pour une analyse approfondie », a précisé Jabbar al-Ma’mouri.

Après chaque bataille, des militaires irakiens trouvent de nombreux téléphones et ordinateurs portables, a confié à RT Karim al-Nouri, le porte-parole militaire du mouvement Front populaire en Irak. « Parfois des combattants de Daesh brûlent des morts pour que nous ne puissions pas les reconnaître. Ils brûlent même les appareils de ces morts. Nous avons trouvé beaucoup d’appareils, mais ils ont été brûlés », a-t-il expliqué. Récemment, des militaires irakiens ont retrouvé plusieurs portables avec des messages comportant des coordonnées et informations sur les mouvements des combattants de l’Etat islamique.

Karim al-Nouri s’est aussi indigné contre le rôle de la Turquie qui soutien Daesh. D’après ses dires, des chefs de Daesh suivent un traitement médical en Turquie. De plus, c’est la Turquie qui recrute des combattants de Daesh, qui viennent de l’Ouzbékistan, de la Tchétchénie et d’autres régions, et qui les envoie en Irak et en Syrie. « C’est clair comme le jour. Nous avons beaucoup de documents qui prouvent que ce sont les Turcs qui apportent le soutien logistique le plus important », a indiqué le porte-parole du Front populaire.

En novembre, Alexander Orlov, l’ambassadeur de russe en France, avait accusé Ankara de jouer un rôle « ambigu » dans la campagne de lutte contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie et d’agir comme complice des groupes terroristes.

En réaction, l’ancien conseiller principal du Département d’Etat américain, David Phillips, avait déclaré à la même époque que la Turquie avait fourni un soutien matériel à Daesh parce qu’elle partageait un « lien spirituel » avec l’organisation, ainsi qu’un ennemi commun : le président syrien Bachar el-Assad.

« Le rôle de la Turquie n’est pas ambigu », avait-il expliqué, « elle a ouvertement soutenu Daesh » et a fourni « un soutien logistique, de l’argent, des armes, des moyens de transports, et des soins médicaux aux combattants blessés ».

D) Le président du barreau (avocat) Tahir Elçi abattu par la police en pleine rue à Diyarbakir

Tahir Elçi, président du barreau de Diyarbakir (la capitale informelle du Kurdistan, dont le nom kurde est Amed) et célèbre avocat indépendant proche de la cause kurde a été abattu à Diyarbakir, dans le district de Sur, ce matin. La police a presque par réflexe déclaré que c’était le PKK qui était à l’origine de l’exécution, mais l’autopsie a rapidement révélé que Tahir a reçu une balle de la police dans la nuque. Tahir Elçi avait fait de la prison pour avoir déclaré que le PKK n’était pas une organisation terroriste.

Un échange de coup de feu avait éclaté dans la rue, on peut voir sur une vidéo amateur des policiers se retourner vers Tahir et faire feu dans sa direction. On ignore encore à l’heure actuelle les circonstances exactes de la fusillade, elles seront probablement difficile à éclaircir vu les premières déclarations de la justice turque.

Par ailleurs, le barreau de Amed (Diyarbakir) a révélé que 17 secondes sont manquantes dans la vidéo de la police, qui a filmé les faits. Ces 17 secondes sont cruciales car elles correspondent au moment exact où l’avocat a été tué.

Le policier qui filmait a déclaré qu’il avait coupé la vidéo car il était paniqué, ce que le barreau juge suspect.


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