Le Monde et « L’inhumaine déportation des vieux Allemands »

dimanche 24 mai 2015.
 

La publication de mon livre « Le Hareng de Bismarck » a retenu l’intérêt de nombreux médias dans notre pays. La presse régionale quotidienne s’y est bien intéressée. C’est très important pour le débat car elle est de très loin la plus lue par comparaison aux faibles diffusions, parfois confidentielles, de la presse quotidienne dite « parisienne ». Beaucoup de ces journaux m’ont accordé une page entière d’entretien pour questionner le contenu de mon livre. Ce fut le cas de l’Est Républicain, la Voix du Nord, La Provence, Le Républicain Lorrain, les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré. Le même intérêt s’est manifesté dans des secteurs de diffusion plus localisés couverts par L’Alsace, Le Bien public, Le journal de Saône et Loire, Vosges-Matin, Vaucluse-Matin. D’autres entretiens de ce type sont encore prévus notamment avec Nice Matin à paraitre le 17 mai. J’ai trouvé aussi des papiers de présentation commentée sur le fond dans « le Parisien » et « Match » mais aussi dans « L’Opinion », « l’Huma », « le Figaro ».

Les hebdos également ont attaché de l’intérêt à mon pamphlet. C’est le cas du journal « Le Point » qui y a consacré cinq pages et organisé un débat dans son édition papier et en ligne. « Marianne » en a fait de même avec beaucoup de précision. « Politis » me fait l’honneur de sa une et de plusieurs pages. Il est encore en vente en kiosque. « L’Huma dimanche » m’a également accueilli largement. Avec mon accord, ces deux entretiens se sont utilement concentrés sur le soupçon de « nationalisme » et de « germanophobie » répandus par les émetteurs médiatiques du PS, de sorte que j’ai pu répondre à toutes les variantes de ces calomnies avec précision. « Politis » m’a même demandé si je n’étais pas « en creux » un « nataliste » compte tenu de ma critique du déclin de la démographie allemande… Et « l’Huma dimanche » a voulu savoir si je ne détournais pas le regard de la culpabilité des autres gouvernements dans la crise actuelle de l’Europe. Après cela on peut dire que chaque pierre du champ a été retournée. Tous ces documents sont disponibles sur ce blog à l’exception de ceux qui sont encore en vente en kiosque.

Cet environnement dans la presse écrite a permis de bons moments de radio et de télé sur le sujet dont un paroxysme aura été l’émission « On n’est pas couché » de Ruquier avec ses trois millions de téléspectateurs au moment de mon passage à 23h45… Je le mentionne avec plaisir car c’est mon record personnel d’audience depuis l’élection présidentielle de 2012. Naturellement, il y a aussi une part d’ombre et de venin, comme c’était prévisible. Comme d’habitude, sans surprise « Le Monde-et-Libé » ont trouvé le temps, entre deux crises internes, de cracher leur haine pavlovienne contre moi. Et comme d’habitude sous la forme traditionnelle de l’indignation contre les mots et au mépris de l’analyse du contenu ou du goût du débat. Après l’épisode où ils m’ont peint en « ami de Poutine », contre toute décence, voici maintenant la pamoison boboïde sur ma « germanophobie ». Pourtant, « Libération » se fait un devoir de glapir : tout ce que je dis, leur journal l’aurait dit avant moi. Alors où est le problème ? Que j’en fasse un sujet politique ? Et de même « Le Monde » qui me trouve « inutilement agressif ». On aura tout vu ! Qu’est-ce qu’un pamphlet « modéré » ? « Modéré » comme ce journal qui a adoré la guerre en Afghanistan, prôné celle du Mali, du Centre Afrique, et de Géorgie, exigé celle de Syrie et d’Iran et rêvé de celle d’Ukraine ? Cette modération a remis les casques lourds trouvés dans ses malles à souvenirs ! Mais comme je suis bon garçon je pardonne ces gesticulations. Mieux : je remercie « le Monde » pour les infos qu’il m’a permis de trouver sur la situation réelle de l’Allemagne. Voyez ça, si vous ne l’avez pas déjà lu sur ma page Facebook.

Le journal « Le Monde » se réjouira de savoir que c’est de ses colonnes que je tire à la fois l’info et le mot « déportation » à propos des vieux allemands. Mais je n’ai pas retenu le qualificatif « déportation inhumaine » que le journalissime utilise car je l’ai trouvé inutilement agressif et teinté de germanophobie subliminale. L’article concerné date de décembre 2012. Il est paru sous le titre, excessif à mes yeux : « Recyclage (sic) – Les Allemands exportent leurs retraités en Europe de l’Est et en Asie ». Le texte manque totalement de modération et je tiens à en prévenir mes lecteurs sensibles. Voyez plutôt : « Des milliers de retraités allemands ont été relogés en Europe de l’Est, faute de pouvoir payer les maisons de retraite en Allemagne. De plus en plus de vieux Allemands malades sont envoyés dans des maisons de retraite et des centres de rééducation à l’étranger en raison de la hausse des prix et de la dégradation de la qualité des traitements en Allemagne. En 2011, environ 7 140 Allemands vivaient dans des maisons de retraite en Hongrie, 3 000 en République tchèque, et un peu plus de 600 en Slovaquie – un flux qualifié de "déportation inhumaine" par les organisations sociales. Et la tendance n’est pas près de diminuer, compte tenu du système de santé allemand, trop cher (entre 2 900 euros et 3 400 euros par mois pour une chambre dans une maison de retraite), et du vieillissement de la population. Pour les experts interrogés par The Guardian, c’est une "bombe à retardement". Alors que pendant des années les migrants d’Europe de l’Est ont pallié la pénurie d’infirmiers en Allemagne, le départ des retraités de Hambourg, Berlin ou Francfort vers la Pologne ou la Hongrie indique que même l’arrivée de travailleurs non qualifiés n’a pas permis de résoudre la crise du secteur. L’Association sociale d’Allemagne (Sozialverband Deutschland – VdK) "tire la sonnette d’alarme" et réclame une intervention des pouvoirs publics. "On ne peut tout simplement pas laisser ces personnes, qui ont construit l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui, être déportées", a déclaré Ulrike Mascher, présidente du VdK. Selon les statistiques gouvernementales, 400 000 seniors allemands seraient dans l’impossibilité de payer leur maison de retraite – une tendance qui augmente de 5 % par an. The Guardian a rencontré de nombreux retraités allemands partis en Hongrie, en Thaïlande ou en Grèce, ainsi que de nombreux entrepreneurs à l’origine de nouvelles maisons de retraite dédiées à ce marché florissant. »

C’est dit. Et par « Le Monde ». Donc garanti 100% « non excessif » !


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