Le gouvernement Valls 2 : un “commando libéral”

mercredi 27 août 2014.
 

La nomination de l’ancien banquier d’affaires, Emmanuel Macron à la place d’Arnaud Montebourg au poste de ministre de l’Economie constitue un signe clair d’allégeance en direction des milieux d’affaires et des marchés financiers.

Après plus de cinq heures en comité restreint, le président de la République et le premier ministre ont composé un gouvernement de soldats au service de la politique économique libérale, concrétisée par le “pacte de responsabilité”. Un gouvernement sans élargissement à gauche ni présence de ministres écologistes mais avec la nomination de l’ancien banquier chez Rotschild Emmanuel Macron.

Après avoir confirmé ce soir sur France 2 que la dissolution du précédent gouvernement était bel et bien "un acte d’autorité", Manuel Valls a indiqué qu’il solliciterait la confiance de l’Assemblée nationale "en septembre ou en octobre" et a affirmé qu’il n’avait "aucun doute" sur le fait qu’elle allait lui être accordée.

Ceux qui ont refusé

La journée avait été rythmée par les rumeurs et surtout les refus de personnalités, probablement approchées, tels Jean-Vincent Placé, Robert Hue, Jean-Michel Baylet qui ont annoncés qu’ils ne participeraient pas au gouvernement.

Quant à l’ex secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, il a annoncé dans un communiqué publié peu avant l’annonce officielle de la nouvelle équipe de Manuel Valls, qu’on lui a proposé de rester à son poste mais qu’il " estime ne pas disposer de la capacité d’action et de l’autonomie nécessaire à la réussite d’une politique cohérente porteuse d’espoir pour nos territoires et nos concitoyens, confrontés à une crise profonde"

Portrait du nouveau ministre de l’économie :

Symbole de cette politique sans surprise à venir Emmanuel Macron est âgé de 36 ans, ce qui en fait sans aucun doute l’un des plus jeunes ministres à avoir occupé ce poste, il est énarque (promotion Léopold Sédar Senghor, 2004) et inspecteur des finances. Il était jusqu’à mi-juin secrétaire général adjoint de l’Elysée et conseillait le président de la République sur les questions économiques et financières, notamment les dossiers d’économie internationale et du G20.

Selon l’entourage de François Hollande, il a " Il a joué un rôle-clé dans le dossier Alstom" . Emmanuel Macron avait auparavant été en 2007 rapporteur général adjoint puis membre de la Commission pour la libération de la croissance française, lancée sous la présidence de Nicolas Sarkozy et présidée par Jacques Attali.

Puis en 2008, il a rejoint le privé en tant que banquier d’affaires chez Rothschild. Début 2012, il est nommé gérant et se retrouve à piloter l’une des plus grosses négociations de l’année (le rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer). Cette transaction évaluée à plus de 9 milliards d’euros lui a permis de devenir millionnaire.

Fabrice Savel et Eugénie Barbezat


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