Tunisie : Appel du Front Populaire suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi

mardi 30 juillet 2013.
 

Chères Tunisiennes, chers Tunisiens, cher peuple libre,

Aujourd’hui la main de la traîtrise a assassiné le dirigeant militant membre de l’Assemblée nationale constituante, coordinateur général du Courant populaire et dirigeant du Front populaire, le camarade Mohamed Brahmi.

On s’attendait à ce crime odieux et il n’est pas exclu que d’autres crimes suivront eût égard à l’état de pourrissement de la situation sociale, économique, politique et sécuritaire dans notre pays, et au fait de laisser les mains libres aux assassins qui appellent à la violence ou qui le justifient ; en résumé la politique de la coalition réactionnaire dirigée par le Mouvement Ennahdha.

Devant cette situation et pour y faire face, le Front Populaire vous lance cet appel urgent pour vous demander :

1. De sortir tous pour manifester en signe de protestation contre ce crime odieux ;

2. D’organiser des sit-in devant les sièges des gouvernorats et de délégations ;

3. De participer massivement à la grève générale décidée par l’Union générale tunisienne du travail ;

4. D’organiser des sit-in devant le siège de l’Assemblée constituante jusqu’à sa chute et la chute du gouvernement et les présidences qui en découlent ;

5. De s’engager à des formes de protestation et de mouvement pacifiques et à s’abstenir de tout préjudice aux biens et aux personnes ;

6. D’installer des comités d’auto-défense dans les quartiers, les villages et les villes ;

7. Le Front Populaire appelle l’armée nationale et les forces de sécurité tunisiennes à protéger le peuple tunisien et lui permettre d’exercer ses libertés et de défendre pacifiquement son droit de manifester pour réaliser les tâches de la révolution ;

Chères Tunisiennes, chers Tunisiens, cher peuple libre,

Le devoir de sauver le pays de l’effondrement, de la faillite et de la violence nous invite tous à rester unis derrière un gouvernement de salut national en tant qu’alternative à l’Assemblée constituante et au gouvernement qui en émane qui ont perdu toute crédibilité et toute légitimité.

Gloire et immortalité aux martyrs !

Vive la Tunisie !

Vive le peuple tunisien !

Le Front populaire

Tunis, le 25 juillet 2013

Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution

7) Tunisie : MOHAMED BRAHMI VICTIME DES FASCISTES INTÉGRISTES RELIGIEUX

A BAS LES ASSASSINS, LES FASCISTES ET LES INTÉGRISTES RELIGIEUX

LES TUNISIENS DE FRANCE DEBOUT

> POUR UN FRONT DE SALUT NATIONAL

> POUR DÉFENDRE LA RÉVOLUTION

Les fascistes assassins ont encore frappé en Tunisie, hier 25 juillet, journée de commémoration du 56ème anniversaire de la proclamation de la République, ils ont lâchement assassiné Mohamed BRAHMI membre de la direction nationale du Front Populaire, coordinateur général du courant populaire nationaliste Nassérien et député de la constituante. Ils l’ont criblé de balles devant son domicile.

Ces assassins qui prennent pour cibles les militants démocrates opposants au gouvernement actuels courent toujours comme ceux qui ont assassiné le martyre des forces de progrès et dirigeant aussi du Front Populaire Chokri BELAÏD ainsi que ceux qui ont assassiné le dirigeant de Nidha Touness Lotfi NAGDH.

Le gouvernement de la troïka responsable de l’ordre publique et de la sécurité des personnes porte l’entière responsabilité de ces assassinats en laissant traîner les enquêtes et les procédures judiciaires de ces crimes en refusant de dissoudre les milices islamistes qui sévissent contre les démocrates et les opposants.

Il porte également la responsabilité politique en laissant propager les discours de haine et les appels au meurtre dans les mosquées et sur la place publique. Le dernier en date était l’oeuvre de Sahbi Atig, haut dirigeant d’Ennahdha et chef de son groupe parlementaire à l’assemblée nationale constituante, qui a appelé il y a quelques jours lors d’une manifestation de son parti à liquider ceux qui contesteraient la légitimité du pouvoir.

Il porte aussi la responsabilité de la crise économique, sociale, politique et institutionnelle que traverse notre pays après la révolution. Ce gouvernement doit partir.

Les forces démocratiques politiques et associatives tunisienne de l’immigration en France exigent le départ du gouvernement de la troïka et l’installation sans délais d’un gouvernement de salut national regroupant toutes les forces démocratiques opposées à la terreur, aux fascistes et aux intégristes.

L’assemblée nationale constituante est aussi responsable de cette grave crise en choisissant les tergiversations et refusant de mettre fin à la violence, de dissoudre les ligues fascistes, de choisir une constitution démocratique civile, de mettre en place les véritables instruments de la transition démocratique et de combattre réellement la détresse socio-économique des centaines de milliers de tunisiens et particulièrement les jeunes. Elle a perdu toute légitimité, elle doit être dissoute.

Les démocrates tunisiens vous appellent à manifester demain en hommage à la mémoire de Mohamed BRAHMI martyr des intégristes religieux fascistes et pour la sauvegarde de la révolution démocratique tunisienne.

MANIFESTATION EN HOMMAGE A MOHAMED BRAHMI VICTIME DES FASCISTES INTÉGRISTES RELIGIEUX

SAMEDI 27 JUILLET 2013

A 15 HEURES PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

POUR UN GOUVERNEMENT DE SALUT NATIONAL

POUR LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE

A BAS LES FASCISTES

VIVE LA TUNISIE CIVILE ET DÉMOCRATE

6) POUR LA DEUXIEME FOIS ON TUE L’UN DES NÔTRES

Déclaration de Jean-Luc Mélenchon

Pour la deuxième fois c’est l’un des nôtres qu’on assassine en Tunisie. Mohamed Brahimi a reçu 11 balles dans le corps. Le meurtre politique est avéré son intention terrorisante absolument évidente ! Mohamed Brahimi et les camarades du Front populaire sont les empêcheurs de penser en rond dans la comédie de l’opposition entre laïques obligatoirement silencieux sur les questions sociales pour ne pas diviser, et islamistes prétendument représentatifs de la religion musulmane des Tunisiens mais qui appellent sans réplique à « rassurer les investisseurs ».

Mohamed Brahimi était un laïque, musulman pratiquant, engagé sans concession pour la lutte des droits sociaux et démocratiques des Tunisiens. Sa personne, son combat, son engagement partisan, son action de député, n’entraient pas dans le jeu de rôle prévu. En ce sens il incarnait bien ce que nous sommes là-bas et ici.

J’adresse un salut de douleur et de chagrin à mes camarades tunisiens et la famille de Mohamed Brahimi. J’appelle mes camarades en France a bien assimiler la leçon qui nous est donnée par les évènements de Tunisie en ce qui concerne le jeu de rôle entre l’extrême droite là-bas religieuse et les partis officiels.

Il ne fait aucun doute à mes yeux, compte tenu de l’expérience du meurtre impuni de notre camarade CHOUKRIT BELAÏD, que le gouvernement tunisien actuel n’a ni l’intention ni les moyens de procéder à l’enquête et à la répression qu’un gouvernement réellement démocratique ne manquerait pas d’avoir pour premier devoir lorsqu’un député est assassiné. De fait, sa légitimité et caduque et la suite des évènements va le montrer. En ce sens, la réplique politique aux meurtres de nos camarades et la mobilisation du peuple tunisien sur ses propres objectifs comme cela s’est produit en Égypte. C’est la révolution citoyenne.

5) Nouvel assassinat politique en Tunisie

La Fédération Internationale des Droits de l’Homme a appris avec consternation l’assassinat, ce 25 juillet 2013, anniversaire de la République tunisienne, de M. Mohamed Brahmi, député de l’opposition à l’Assemblée nationale constituante (ANC). M. Brahmi après avoir été secrétaire général du mouvement Echaab, était devenu le Secrétaire général du Courant populaire et membre du Front populaire, une coalition de 12 partis de la gauche tunisienne.

Selon les informations reçues, M. Brahmi aurait succombé à des blessures occasionnées par des coups de feu dont il a été la cible devant son domicile le 25 juillet matin. Les circonstances de cet assassinat sont tout à fait similaires à celles qui ont occasionné la mort de Chokri Belaid, leader du Front populaire, assassiné le 6 février 2013.

« Nous dénonçons ce crime odieux. Ce nouvel assassinat suscite les plus vives inquiétudes quant au risque de voir la Tunisie basculer dans une violence politique grandissante, se manifestant par la perpétration de crimes les plus graves » a déclaré Karim Lahidji, Président de la FIDH.

Il est impératif que les autorités tunisiennes fassent la lumière le plus rapidement possible sur les circonstances de ce meurtre. La FIDH appelle à ce qu’une enquête impartiale soit diligentée dans les meilleurs délais.

Alors que la lumière sur l’assassinat de Chokri Belaid n’a pas encore été faite, le coordinateur du gouvernement a déclaré à l’issue du Conseil des ministres du 24 juillet, que le ministre de l’Intérieur disposait d’informations sur les responsables et commanditaires de l’assassinat de Chokri Belaid.

Depuis plusieurs mois, les violences politiques se succèdent en Tunisie sous des formes diverses : meurtre, incitation à la haine et au meurtre, agressions physiques, destructions de biens et campagnes de diffamation. Celles-ci sont le plus souvent le fait de groupes extrémistes ou des ligues de la révolution dont la dissolution ne cesse d’être réclamée par la majorité des partis politiques tunisiens et les organisations de la société civile. Le 18 octobre 2012, le coordinateur du parti d’opposition Nidaa Tounès, Lotfi Naguedh, succombait aux coups que lui avaient portés des membres des ligues de protection de la révolution dans le cadre d’affrontements lors d’une manifestation à Tataouine (Sud de la Tunisie).

La recrudescence de la violence politique s’est nourrie de l’impunité dont ont très souvent bénéficié les auteurs de ces actes, qui visent à mettre à mal les libertés fondamentales, en particulier les libertés d’association, d’expression et de rassemblement pacifique et le pluralisme politique.

A plusieurs reprises, des leaders politiques ont également tenu des propos violents, contribuant à une situation de tension croissante. Ainsi le 13 juillet à l’occasion d’un manifestation de soutien au président égyptien destitué, Mohammed Morsi, le chef du groupe du parti Ennahdha à l’ANC, Sahbi Atiq, mettait en garde dans des termes virulents, ceux qui entendaient « remettre en cause la légitimité (d’un gouvernement élu) », menaçant de les « écraser ».

4) Tunisie. Après un deuxième assassinat politique, justice ! ( Amnesty International)

Les autorités tunisiennes doivent imposer la justice face à une inquiétante vague de violence politique, a déclaré Amnesty International après l’assassinat de Mohamed Brahmi devant chez lui jeudi 25 juillet.

Le dirigeant du parti d’opposition de gauche (Courant Populaire, El Tayyar El Chaabi) était aussi un membre de l’Assemblée nationale constituante, et critiquait Ennahda, le parti au pouvoir.

Son assassinat, le jour de l’anniversaire de la création de la République de Tunisie, survient quelques mois après la mort de Chokri Belaid, un autre leader de l’opposition, abattu en février. Ce crime a secoué la société tunisienne et poussé le Premier ministre à démissionner.

« Cibler un membre de l’Assemblée nationale constituante est une atteinte à l’état de droit en Tunisie », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International

« Une enquête indépendante et impartiale doit être ouverte sur ces homicides. Faire la justice sur ces deux meurtres et d’autres attaques doit être une priorité absolue pour la Tunisie. »

« Jusqu’à présent, bien peu a été fait pour ouvrir des enquêtes adéquates concernant les attaques visant des membres de l’opposition, et pour traduire en justice les responsables de ces actes. Tout cela crée un climat d’impunité et augmente les divisions politiques. Une enquête est en cours sur l’assassinat de Chokri Belaid, et des suspects ont été arrêtés. Mais personne n’a été jugé. »

« Les autorités tunisiennes ont pour responsabilité de protéger de la violence toutes les personnes, y compris celles qui critiquent le gouvernement ou Ennahda, le parti au pouvoir. Elles doivent également agir contre les personnes et les groupes qui commettent des actes violents, indépendamment de leur affiliation. Alors que les Tunisiens protestent dans les rues contre la mort de Mohamed Brahmi, Amnesty International demande aux forces de sécurité tunisiennes de s’abstenir de recourir à une force injustifiée ou excessive, et de veiller à ce que chacun puisse exprimer pacifiquement et librement ses opinions. »

3) Les assassins de Chokri Belaid ont encore frappé (NPA)

Moins de 6 mois après l’assassinat de Chokri Belaid, un deuxième dirigeant du Front Populaire, Mohamed BRAHMI vient d’être assassiné suivant le même mode opératoire, sortant de son domicile devant sa femme et ses enfants, de 11 balles tirées par deux motards.

Ce dirigeant d’un parti nationaliste de gauche, le Courant Populaire, était député de Sidi Bouzid, la ville d’où avait commencé la révolution et où ont eu lieu ces derniers mois de nombreuses mobilisations populaires contre le gouvernement et contre le siège local du parti islamiste au pouvoir, Ennahdha.

Le NPA présente ses condoléances au parti de Mohamed Brahmi et au Front Populaire. Il appelle aux différents rassemblements ayant lieu en France et notamment devant l’ambassade de Tunisie à Paris, ce soir à 18 h, métro Saint-François Xavier.

En ce moment des manifestations grossissent dans toute la Tunisie.

Le NPA est totalement solidaire de celles et ceux qui accusent Ennhadha d’être responsable de ce nouveau crime politique et réclament « la chute du régime ». En effet ce gouvernement a refusé de mettre hors d’état de nuire les assassins de Chokri Belaïd, et ceux-ci viennent de frapper à nouveau.

Montreuil, le jeudi 25 juillet 2013

2) Le Parti de Gauche condamne l’odieux assassinat de Mohamed Brahmi

C’est avec émotion et indignation que le Parti de Gauche vient d’apprendre l’assassinat du camarade Mohamed Brahmi, député du Front Populaire à l’assemblée constituante tunisienne. Cette nouvelle terrible tombe le jour même de la fête de la République Tunisienne.

Mohamed Brahmi s’était battu sans relâche contre l’intégrisme et le néolibéralisme du gouvernement, et avait fait de l’union de la gauche tunisienne un de ses combats prioritaires. Le Parti de Gauche tient à exprimer toutes ses condoléances à sa famille et à ses camarades.

Après l’assassinat de Chokri Belaid (dont les noms des commanditaires devaient être révélés aujourd’hui), la Tunisie plonge à nouveau dans la violence politique, situation dont le gouvernement de la Troika doit être tenu pour totalement responsable.

Le Parti de Gauche réaffirme son entière solidarité envers les camarades du Front Populaire et envers le peuple tunisien, qui s’était soulevé en 2011 pour obtenir la liberté et la justice sociale. Nous appelons nos militants à participer au rassemblement prévu ce soir à 18h30 devant l’ambassade de Tunisie, métro Saint-François Xavier.

Le Parti de Gauche - Stéphane Ventura

1) Mohamed Brahmi assassiné. Le fascisme islamiste tunisien ne passera pas ! Solidarité internationale !

"Son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants", a déclaré à la radio, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire.

D’après la télévision, il a été abattu par onze balles tirées à bout portant par des inconnus.

Mohamed Brahmi, 58 ans, avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011.

Sa famille a imputé l’assassinat au parti au pouvoir. "J’accuse Ennahda", a déclaré en pleurs Chhiba Brahmi, la soeur du défunt.

"La Tunisie est libre, dégagez les Frères", ont scandé des manifestants dans la capitale, en référence aux relations étroites entre Ennahda et la confrérie des Frères musulmans en Egypte.

"Ghannouchi assassin", "Ennahda doit tomber aujourd’hui", "l’Assemblée constituante doit être dissoute", ont-ils crié sur l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre-ville aussitôt la nouvelle de l’assassinat connue.

Après une accalmie à l’heure de rupture du jeûne de ramadan, les manifestations ont repris dans la soirée et la police a tiré des gaz lacrymogènes quand ils ont voulu installé une tente pour un sit-in "jusqu’à la chute du pouvoir islamiste".

A Sidi Bouzid, les manifestants ont envahi le siège du gouvernorat et incendié des bureaux, selon un journaliste de l’AFP. Là aussi, la police a dispersé les manifestants à coup de bombes lacrymogènes.

Dans la même région, à Menzel Bouzaïane, les manifestants ont saccagé les locaux du parti islamiste en criant "A bas les obscurantistes, Ennahda et salafistes", en référence aux groupes islamistes radicaux.

Les informations de ce point 1 émanent de l’AFP


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