Pierre Cohen, maire PS de Toulouse, retire sa délégation à Jean-Christophe Sellin (janvier 2013)

samedi 27 octobre 2018.
 

Le Parti de Gauche condamne la décision de Pierre Cohen, maire de Toulouse, de retirer sa délégation d’élu à notre conseiller municipal Jean-Christophe Sellin.

La raison invoquée est le refus de Jean-Christophe de voter la totalité du budget 2013. En effet, en proposant un budget en recettes qui accepte la baisse de la dotation de l’état, le maire rompt avec les bases de l’accord de la majorité municipale qui n’était pas d’appliquer une politique tournée vers l’austérité.

Non content de mettre ses pas dans la politique social-libérale du gouvernement, le maire socialiste compte faire taire ceux de la majorité municipale qui refuseraient cette évolution. Le fait que Pierre Cohen soit aussi le président de la FNESER renforce la portée nationale de cet acte.

Ne nous y trompons si Jean-Christophe Sellin aujourd’hui en est la seule victime, ce sera demain le sort de tous ceux qui refuseront à gauche ce tournant de l’austérité.

C’est la preuve une fois de plus, sur le fond comme sur la forme, que la brutalité social-libérale divise la gauche.

Pierre Cohen devrait se rappeler que Jean-Christophe Sellin n’est pas plus "seul" que Jean-Luc Mélenchon : 16 % des toulousains ont voté pour le candidat du Front de Gauche, au premier tour des Présidentielles.

Nous appelons les élus Front de Gauche de Toulouse a exprimer leur solidarité avec Jean-Christophe Sellin.

Le choix politique de Pierre Cohen démontre un peu plus la nécessité d’une liste autonome du Front de Gauche, élargie à tous ceux qui refusent la spirale de l’austérité qu’elle soit appliqué à Toulouse ou au gouvernement.

Le PG Toulouse va rapidement prendre l’initiative pour rassembler et construire cette future liste en vue des municipales de 2014.

Eric Coquerel, Secrétaire national aux relations unitaires

B) Deuxième tour des municipales 2014 à Toulouse : Jean-Christophe Sellin ne donne pas de consigne de vote

Jean-Christophe Sellin : « On ne s’essuie pas les crampons sur nous »

Article de La Dépêche du Midi, 26 mars 2014

Comme il fallait s’y attendre, Jean-Christophe Sellin ne donnera aucune consigne de vote pour le second tour des élections municipales à Toulouse. La tête de liste de « A Toulouse, place au peuple », qui a organisé hier en fin de matinée une conférence de presse avec ses colistiers Myriam Martin et Dominique Liot, n’a pas réussi à s’entendre sur un accord de fusion avec Pierre Cohen.

Il a dit hier toute son amertume : « Malgré les signaux que nous avons envoyés depuis dimanche, nous n’avons obtenu aucune réponse du maire sortant, explique Sellin. Pourtant, la gauche ne peut être majoritaire sans nous. Aussi, comme nos électeurs ne sont pas représentés, nous ne donnons pas de consigne de vote. C’est une situation inédite. » Pas tant que ça : lors du scrutin de 2008, François Simon, qui avait obtenu 5,42 % des voix à la tête d’une liste alternative, ne s’était pas entendu avec Pierre Cohen et n’avait donné aucune consigne de vote.

A l’époque, il n’y avait pas eu non plus d’accord avec la liste LCR de la même Myriam Martin (5 % des suffrages) mais elle avait appelé « à battre la droite ». « Pierre Cohen était alors plus discourtois et arrogant que ce matin » se souvient Myriam Martin.

Jean-Christophe Sellin souhaitait, dans le cadre d’une « fusion technique », six places en position éligible et une « liberté d’action » en cas d’élection. Des exigences inacceptables pour Pierre Cohen. « Si dimanche il se passe quelque chose de grave, il lui en incombera l’entière responsabilité » prévient Myriam Martin.

« On ne s’essuie pas les crampons sur nous » ajoute Jean-Christophe Sellin. « Nous serons ni des toutous ni des rabatteurs de voix ». Pas question pour autant de faire le jeu de la droite : « Notre électorat ne va pas voter pour Jean-Luc Moudenc, c’est évident, affirme Dominique Liot. Mais on aurait aimé qu’on lui témoigne un peu plus de respect ».


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message