Solidarité avec les cheminots en grève !

jeudi 12 décembre 2013.
 

A) Jeudi 12 décembre : grève nationale des cheminots contre la réforme ferroviaire (CGT, Unsa, Sud-Rail)

Le projet de loi présenté au conseil des ministres le 16 octobre dernier, les tentatives des premiers dirigeants de la SNCF de faire la réforme avant la réforme, en s’attaquant aux métiers, à la sécurité et aux conditions de travail des cheminots, nécessitent un fort avertissement par une intervention de haut niveau de l’ensemble des cheminot-e-s.

Le projet de loi de F. Cuvillier, prôné par le Président de la SNCF, ne répond pas aux exigences d’un service public ferroviaire de qualité et aux conditions sociales de haut niveau nécessaires pour les cheminots. En effet, la création d’un groupe public tel qu’il est proposé n’offre aucune garantie de cohésion économique et sociale et vise à l’éclatement de la SNCF en 3 entreprises distinctes (3 EPIC) avec une organisation de la production cloisonnée.

Aucune proposition quant aux moyens financiers pour régler la dette du système ferroviaire et pour le financement des investissements nécessaires au développement du service public SNCF, sauf à considérer que seuls les cheminots, par plus de productivité dégradant leurs conditions sociales, de vie et de travail et les usagers par des augmentations de tarifs, doivent en payer le prix. Aucune stratégie de relance du transport de marchandises par rail et réalisé par Fret SNCF n’est proposée dans le projet de loi.

Il est inadmissible de constater que sous l’impulsion de leur président respectif, les Directions de la SNCF et de RFF tentent de mettre en œuvre la réforme avant la réforme. Les directions de la SNCF et de RFF essayent d’imposer la création du GIU. La direction de la SNCF promeut de son côté, « Excellence 2020 » et la politique business. La création et le développement des filiales sont les seuls fils conducteurs de ce projet de groupe au détriment de l’EPIC et du service public SNCF. Se plaçant dans une démarche identique, le président de RFF veut élaborer son schéma « Réseau 2020 ». Cette stratégie vise à placer les cheminot-e-s, les salarié-e-s de RFF devant le fait accompli, sans aucune concertation.

Alors que le contexte actuel est marqué par l’austérité, que les plans de transport et les charges de travail pour 2014 sont revus à la baisse, ce qui va impacter le Service Public et l’emploi, les Fédérations Syndicales de cheminots CGT - UNSA - SUD-Rail exigent :

Le respect des dispositions statutaires en matière de recrutements et des embauches au cadre permanent avec une réévaluation à la hausse des effectifs de l’EPIC pour l’année 2013 ; L’arrêt des externalisations ;

L’ouverture des négociations salariales dès début 2014 avec une augmentation générale des salaires et une revalorisation des pensions de retraite :

- Aucune réorganisation ne doit anticiper la mise en œuvre du projet de loi gouvernemental avant débat et vote de la représentation nationale ;

- Une autre prise en compte de la sûreté et de la sécurité des agents par une ré-humanisation des gares et des trains, en favorisant la mutualisation des moyens de production ;

- Une réorientation totale de la politique menée au Fret.

Les Fédérations Syndicales de cheminots CGT - UNSA - SUD-Rail appellent l’ensemble des cheminots de tous les collèges à agir massivement par la grève le 12 décembre 2013, afin de construire un projet de loi répondant aux besoins de la population, à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement.

Le préavis couvre l’ensemble des personnels de la SNCF, et ceux amenés à les remplacer, dans la période du mercredi 11 décembre 2013 à 19 heures, à vendredi 13 décembre 2013 à 08 heures.

B) SNCF : nouvelle mobilisation contre la réforme ferroviaire (L’Humanité)

Les principaux syndicats de cheminots appellent à la grève entre mercredi soir et vendredi matin, pour protester contre la réforme de la SNCF et sa mise en oeuvre anticipée par la direction. Les cheminots estiment que cette loi, qui doit être débattue après les municipales, ne répond pas aux exigences d’un service public ferroviaire de qualité.

Le mouvement, à l’appel des organisations CGT, Unsa, Sud-Rail, FO et FiRST, est prévu de mercredi 19h00 à vendredi 08h00. Les syndicats appellent leurs collègues à se mobiliser contre la réforme présentée par le ministre Frédéric Cuvillier le 16 octobre dernier, qui prévoit l’éclatement du système ferroviaire en trois établissements publics avec une organisation de la production cloisonnée. « Cette réforme, en plus d’éclater le système de gouvernance, ne règle en rien la dette du ferroviaire, ignore totalement la question fondamentale de la relance du fret et ne donne aucune garantie sociale aux cheminots » expliquait Gilbert Garrel, le secrétaire général de la CGT cheminot, lors du congrès de la fédération il y a deux semaines.

Outre les risques que fait peser ce texte, il y a le court-circuitage démocratique, les syndicats accusent en effet la SNCF de tenter de mettre en œuvre cette réforme ferroviaire avant le débat prévu au Parlement. Et ce, sans concertation, ni mesure de relance du trafic ferroviaire. « Seuls les cheminots, par plus de productivité dégradant leurs conditions sociales, de vie et de travail et les usagers par des augmentations de tarifs, doivent payer le prix de la dette » mettent en garde les syndicats dans un communiqué.

C’est une toute autre stratégie que l’intersyndicale appelle de ses vœux, « afin de construire un projet de loi répondant aux besoins de la population, à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement. »

Les exigences syndicales.

- Le respect des dispositions statutaires en matière de recrutements et des embauches au cadre permanent avec une réévaluation à la hausse des effectifs de l’EPIC pour l’année 2013

- L’arrêt des externalisations

- L’ouverture des négociations salariales dès début 2014 avec une augmentation générale des salaires et une revalorisation des pensions de retraite

- Aucune réorganisation ne doit anticiper la mise en œuvre du projet de loi gouvernemental avant débat et vote de la représentation nationale

- Une autre prise en compte de la sûreté et de la sécurité des agents par une ré-humanisation des gares et des trains, en favorisant la mutualisation des moyens de production

- Une réorientation totale de la politique menée au Fret.


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