Henri Sterdyniak : « Rompre avec la stratégie de soumission aux marchés »

mercredi 18 janvier 2012.
 

1) Entretien avec Henri Sterdyniak

Henri Sterdyniak est coprésident de l’association des Économistes atterrés, créée en 2010 et rassemblant près de 2000 membres. Entretien.

Pour leur troisième livre, Les Économistes atterrés sont sortis de l’« indignation » 
et du constat afin de dresser une série de propositions pour changer la politique économique en France et en Europe et même au niveau mondial… Est-ce un nouveau cap  ?

Henri Sterdinyak. Je ne pense pas que ce soit un nouveau cap, dans le sens où, dans nos précédents ouvrages comme dans celui-là, nous avons deux préoccupations  : la première est de montrer que les politiques néolibérales renforcent la crise et aboutissent à des impasses. La deuxième est de définir des pistes pour un changement de politique qui concerne aussi bien la sphère financière que productive.

Les propositions avancées sont en profonde rupture vis-à-vis des politiques économiques mises en place en Europe et dans le monde. Comment avez-vous procédé afin de dépasser vos différences et trouver des compromis allant dans ce sens  ?

Henri Sterdinyak. Nous avons essayé d’exposer nos différences. Parmi nous, certains mettent l’accent sur une stratégie nationale, selon laquelle il est possible à l’échelle d’un pays de mettre en œuvre des politiques nouvelles. Ces dernières pouvant être un aiguillon pour les luttes dans les autres pays. Ainsi un pays avec des protections sociales élevées peut 
servir de modèle pour les populations 
des autres pays dans leurs luttes. 
À l’inverse, d’autres estiment que tout 
se joue à l’échelle européenne. Avec 
le changement écologique, certains pensent qu’il faut renoncer à se fixer des objectifs en termes de croissance, pendant que d’autres ne voient aucune contradiction. Mais, au final, nous sommes portés par une vision commune disant que la politique néolibérale 
aboutit à la catastrophe et qu’il faut 
des changements importants.

Lesquels  ?

Henri Sterdinyak. Il y a deux points où la faillite du modèle libéral est particulièrement importante. La faillite de la globalisation financière avec le développement des marchés financiers qui supplanteraient l’État pour financer nos retraites, notre éducation, notre santé. Puisque ce développement des marchés s’est traduit par des crises à répétition qui ont fragilisé l’ensemble du système bancaire et du financement des entreprises, des États, il faut absolument mettre un coup d’arrêt à la financiarisation, avec des mesures fortes pour réduire l’importance des marchés financiers, pour augmenter le poids du crédit, développer un système financier public ou encore assurer un financement des États et le garantir par la Banque centrale européenne. Pour les entreprises, il faut mettre un terme à cette stratégie qui consiste à augmenter le poids des profits dans la valeur ajoutée, en faisant pression sur les salaires et la dépense sociale. Et on le voit encore avec la TVA sociale, le gouvernement veut accentuer le mouvement et cherche une nouvelle façon d’augmenter les profits en diminuant les dépenses de protection sociale. C’est le contraire de ce qu’il faut faire car cette politique créé une insuffisance de demande qui sera compensée par un endettement des ménages ou des bulles financières. C’est important de le dire aujourd’hui.

Allez-vous adresser votre livre aux candidats à la présidentielle  ?

Henri Sterdinyak. Les Économistes atterrés veulent intervenir dans le débat public pour infléchir les programmes proposés par les candidats de gauche pour une rupture profonde avec le capitalisme financier tel qu’il s’est développé et tel qu’il est en crise. Le plus important n’est pas de battre le président sortant mais d’avoir une rupture avec la stratégie de soumission aux marchés financiers. Mais c’est aux citoyens de réclamer aux partis politiques des mesures fortes. Nous avons prévu, après la publication de notre ouvrage, un certain nombre de réunions, de conférences.

Entretien réalisé par Clotilde Mathieu

2) La dépense publique, bonne pour le bien-être social et l’emploi

Par Christophe Ramaux.

« Charges sociales », « poids des prélèvements obligatoires »  : c’est en des termes accusateurs qu’est traditionnellement évoquée la dépense publique. L’idée communément admise est la suivante  : le secteur public improductif est financé par un prélèvement sur le secteur privé qui étouffe ce dernier alors même que c’est lui, seul, qui crée la richesse. Avec la forte hausse de la dette publique depuis 2008, la stigmatisation a redoublé d’intensité  : il faudrait de toute urgence réduire la sphère de l’intervention publique. L’Europe s’est ainsi lancée dans une véritable course à l’échalote en la matière. Pour séduire les agences de notation et les investisseurs financiers, c’est à qui réduira le plus ses retraites, le nombre de ses fonctionnaires, etc. Et si la dépense publique était avant tout une bonne chose pour le bien-être et l’emploi  ?

Les dépenses des administrations publiques (État, collectivités locales et organismes de Sécurité sociale) comprennent celles prises en charge par les impôts et les cotisations sociales, celles assumées par les ressources que ces administrations tirent de la vente d’une partie de leurs services (forfait hospitalier, frais d’inscription à l’université, billets de musée, etc.) et celles financées par les déficits. Au total, la dépense publique représente un peu plus de 50 % du PIB en France (52,5 % en 2005, 56 % en 2010 à la suite de la récession).

Mais cela ne signifie aucunement que plus de la moitié de la richesse va au secteur public ou aux fonctionnaires. (…) D’une part, il y a les sommes qui servent à payer des services publics, et donc à rémunérer les fonctionnaires. Ces services bénéficient aux ménages  : d’une façon ou d’une autre, ce sont eux qui les consomment. D’autre part, il y a les sommes qui correspondent à des transferts monétaires, lesquels comprennent toutes les prestations sociales en espèces (retraites, allocations chômage, etc.). Elles donnent certes lieu à prélèvements, mais elles sont immédiatement reversées, à la fin de chaque mois, aux ménages, ce qui soutient leur revenu et donc leur consommation.

Les prestations sociales en espèces versées par les administrations s’élèvent à 378 milliards d’euros (en 2010)  : c’est près de 30 % du revenu disponible brut des ménages (et 35 % de la dépense publique). Certaines dépenses engagent et assurent directement l’avenir. Un pays a tout à gagner à avoir une population éduquée, une recherche de pointe ou encore des infrastructures modernes. Les employeurs bénéficient de ces infrastructures et de la main-d’œuvre formée par l’éducation nationale. Indirectement, les dépenses de transfert leur sont aussi utiles  : les retraites et les allocations chômage alimentent le revenu des ménages. Elles soutiennent donc leur consommation et par conséquent les débouchés des entreprises.

Proposition nº 1. Une politique de soutien à l’activité et d’augmentation des impôts sur les plus riches 
afin d’élargir les marges de manœuvre budgétaires.

Proposition nº 2. Une réhabilitation de la dépense publique remettant en cause les partenariats public-privé 
et les politiques de démantèlement des services publics (RGPP, T2A, LRU, etc.).

Proposition nº 3. Un plan pluriannuel de relance budgétaire, en particulier autour de trois volets  : l’enseignement 
et la recherche, la santé, l’écologie.

* Extrait du chapitre 5  : « Éloge de la dépense publique ».

3) Entreprises : contrer la gouvernance actionnariale

Par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, 
Roland Pérez et Olivier Weinstein

Les discussions sur la crise et les conditions pour en sortir se sont focalisées pour l’essentiel sur le système financier et les réformes à y introduire. Or la financiarisation de l’économie s’est aussi traduite par des transformations profondes des structures et des modes de fonctionnement des entreprises industrielles, qui participent de l’instabilité générale du système. (…)

Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut convoquer une conjonction de facteurs qui ont permis le développement du pouvoir de la finance et la progression jusqu’à l’hégémonie d’une nouvelle idéologie de l’entreprise centrée sur la notion de « valeur actionnariale ». (…) Cet activisme peut prendre diverses formes  : pressions auprès des dirigeants pour obtenir des taux de rentabilité élevés, de l’ordre de 15 à 20%, pressions pour imposer de nouvelles normes de gouvernance d’entreprise – par exemple, en ce qui concerne la composition des conseils d’administration – ou encore intervention directe dans la gestion de l’entreprise.

Ces conséquences sont considérables. (…) On peut en distinguer trois dimensions  : la transformation des systèmes de production, la transformation des modes de gestion du travail et le bouleversement des conditions de répartition de la valeur créée par l’entreprise.

(…) Sous l’étendard de la recherche de la « flexibilité » et de la mobilité, on a assisté à un véritable éclatement de l’entreprise comme collectif de travail  : apparition d’une nébuleuse d’entités juridiquement indépendantes, multiplication des statuts des salariés, distance croissante entre les différentes composantes de l’entreprise et entre les différentes catégories de salariés et de managers. Le tout s’accompagne d’une diversification des modes de rémunération qui va alimenter la montée des inégalités.

(…) À cela s’ajoute la déconnexion entre dividendes et profits  : en période d’expansion des profits, les firmes augmentent leurs dividendes par action, mais, à l’inverse, en période de dégradation des profits, elles tentent de maintenir les dividendes à un niveau satisfaisant en augmentant leur taux de distribution. Le maintien de dividendes élevés, même lorsque les profits baissent, demeure une priorité de la politique des entreprises, le plus souvent au détriment de l’investissement et de la R&D.

(…) L’heure d’un changement radical de modèle et de philosophie a sonné. (…)

Il est urgent de s’écarter de l’idéologie qui veut que l’information financière des entreprises doit être formatée pour satisfaire aux seuls besoins des actionnaires et des investisseurs. Refondre les normes comptables, redéfinir les indicateurs et outils de mesure des performances doit aider à parvenir à des représentations plus exactes de la santé des entreprises et de leurs activités.

(…)

Pour contrer les travers de la gouvernance actionnariale, il faut cependant aller au-delà et promouvoir des droits nouveaux portant sur tous les sujets qui concernent les orientations économiques et financières de l’entreprise et se traduisent par des effets sur l’emploi ou les rémunérations.

Proposition n° 1. Réformer profondément la fiscalité sur les revenus des dirigeants et des actionnaires et leurs modes de rémunération ; pénaliser la distribution 
des profits non réinvestis ; plafonner les plus hauts revenus.

Proposition n° 2. Élargir les compétences et les pouvoirs des comités d’entreprise ; donner aux salariés des droits nouveaux en matière de choix et de stratégie économiques.

Proposition n° 3. Assurer au sein de l’entreprise la représentation des principales parties prenantes concernées par ses activités.

4) Repenser le travail

Par Philippe Askenazy et Philippe Méhaut

Un temps oublié, le travail s’invite de nouveau sur le devant de la scène. Le recul de l’industrie, la montée des services, le mythe d’une économie immatérielle ont fait penser que les conditions de travail, souvent vues uniquement en rapport avec la transformation de la matière, s’amélioreraient  ; mécaniquement, le contenu du travail serait plus qualifié, plus épanouissant.

Vers la fin des années 1990, un débat autour de la « fin du travail » mettait même en doute son rôle central de « grand intégrateur » dans la société. Parallèlement, au moins en France, la persistance d’un haut niveau de chômage focalisait l’attention et les politiques sur l’emploi, quelles que soient les qualités de celui-ci. Plus encore, la lutte contre le chômage devait passer par l’abaissement du coût du travail et par le développement de statuts d’emploi dégradés – en clair, par la précarité.

Les nouvelles technologies avaient fait naître beaucoup d’espoirs. Elles ont incontestablement, grâce à l’automation, permis d’alléger la charge physique dès les années 1970 (…). Fondamentalement, les technologies ne sont pas au service du travailleur mais à celui du détenteur du capital, l’employeur.

Elles peuvent lui permettre de renforcer le lien de subordination, de contrôler ou prescrire le contenu du travail, d’« optimiser » les cadences, de supprimer les temps morts, de mettre en concurrence les salariés ou encore de disloquer les collectifs en organisant un travail par équipe instable. Or l’exploitation des potentiels offerts par les technologies répond plus que jamais aux impératifs de rentabilité, en négligeant le travailleur. Dans ce contexte, même une politique de réduction de la durée du travail ne peut « naturellement » réduire la charge de travail. (…)

Dans la plupart des champs touchant au travail (organisation du travail, risques et santé, formation), on voit fleurir les discours autour de l’idée d’un État « modeste » (faute de moyens financiers et de pouvoirs effectifs d’intervention). Au nom de la primauté du dialogue social, nombre de décisions, réglementaires ou financières, sont renvoyées aux partenaires sociaux. (…) Il faut revenir à d’autres règles, à d’autres combinaisons entre les responsabilités des uns et des autres. L’État édicte les normes et contrôle leur application. (…) Mais quelle est la crédibilité de ce modèle si l’État déroge lui-même aux principales règles  ? Combien d’enseignants ont expérimenté une visite médicale du travail régulière  ? Combien d’empilements de CDD dans toutes les fonctions publiques  ? (…) L’amélioration du travail passe donc aussi par une nouvelle gestion des ressources humaines de l’État à tous les niveaux  : il faut repenser le contenu du travail et redonner leur sens aux missions de service public.

Proposition n° 1. Construire une véritable diplomatie internationale du travail 
dont l’Europe serait un des moteurs.

Proposition n° 2. Saisir l’opportunité de la transition écologique pour faire 
des nouveaux emplois et métiers, créer un outil de reconquête des conditions 
de travail et des conditions du travailleur.

Proposition n° 3. En France, remettre le travail au centre des préoccupations 
de l’État normalisateur, employeur et donneur d’ordres.

* Extrait du chapitre 8  : « Redonner un avenir au travail ».

5) Permettre un financement des États moins coûteux

Par Frédéric boccara, Edwin Le Héron 
et Dominique Plihon.

Un des enjeux de la politique monétaire est d’assurer un financement bon marché des États grâce à des taux d’intérêt et d’inflation bas. N’oublions pas que 1% de taux d’intérêt en plus, c’est à terme plus de 15 milliards d’euros d’intérêts supplémentaires sur la dette publique de la France, donc plus de 15 milliards de recettes à trouver. Aujourd’hui, avec la crise et la spéculation sur les dettes souveraines, cet objectif ne suffit plus. Le passage du Fonds européen de stabilité financière (FESF) au mécanisme européen de stabilité (MES) –mécanisme pérenne d’assistance aux pays en difficulté doté de 700 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 500 milliards– est une étape importante, mais perverse, car combinée au respect du pacte euro plus. Il en va de même des clauses d’action collective intégrées aux nouveaux titres à plus d’un an émis par les États.

À court terme, des interventions sans limite de la BCE sur le marché secondaire des dettes publiques pour en assurer la liquidité et la stabilité devraient être menées.

D’autres solutions, nécessitant un nouveau traité européen, devraient être mises en œuvre  : ainsi, la dette publique des États membres devrait être totalement garantie par eux-mêmes et par la BCE afin de briser les reins de la spéculation.

Personne en Europe n’a à gagner à la faillite d’un État, et la solidarité européenne ne doit pas rester un slogan.

Une profonde transformation du système bancaire et financier apparaît donc comme une des clés de la reconstruction de l’Union européenne et de la zone euro sur de nouvelles bases, plus démocratiques et plus efficaces. Une nouvelle organisation des banques et du crédit, d’une part, et une réforme de la politique monétaire et du système européen des banques centrales, d’autre part, constituent les deux piliers de cette nécessaire mutation.

Proposition nº 1. Recentrer les banques sur la distribution du crédit pour une meilleure maîtrise des risques et pour réduire au maximum la spéculation.

Proposition nº 2. Recréer un pôle bancaire et financier public pour financer les collectivités locales et les PME et pour engager la reconversion écologique et sociale de l’économie française.

Proposition nº 3. Réformer le système européen de banques centrales pour mener une politique monétaire aux objectifs élargis et contrôlée démocratiquement.

* Extrait du chapitre 10  : « Pour un système de financement émancipé des marchés financiers ».

6) Pour un changement de statut des banques

Par Frédéric Lordon

Tous les arguments s’accumulent maintenant pour exiger, sinon une nationalisation, du moins une déprivatisation intégrale du secteur bancaire. Par la position qu’elles occupent dans la structure sociale du capitalisme, les banques se rendent nécessairement coupables de plusieurs captures de biens communs – qu’on appellerait aussi bien des prises d’otages –, puisqu’elles sont conservatrices de fait du bien public, en quoi consistent la sûreté des encaisses monétaires de la population et l’intégrité du système des paiements  ; il est donc impensable que les États se désintéressent de leur sort et puissent s’abstenir de venir les sauver. Cette garantie exorbitante ne saurait demeurer sans une contrepartie de même format, qui ne peut être que la soumission à un contrôle public intégral. (…)

Si défaire les banques du statut privé actionnarial qui leur autorise ce genre d’impudence passe nécessairement, dans un premier temps, par la nationalisation, il n’est pas certain que le « pôle public unifié du crédit » doive être le dernier mot de la transformation bancaire. Il y a même des raisons de s’inquiéter de ce que l’État ait en dernier ressort directement la main sur tous les robinets du crédit. Aussi cette mutation devrait-elle ultérieurement cheminer vers une forme sensiblement différente qui rendrait les banques à un principe d’autonomie et de localité. À mi-distance entre le statut de société par actions et celui d’établissement public (et sans doute plus près du second que du premier  !), il s’agirait donc de penser quelque chose comme un « système socialisé du crédit ». Composé de banques organisées sur des bases coopératives étendues, jouissant d’une autonomie de décision, mais dont le champ d’action serait très strictement délimité, relevant toutes du même statut, donc soustraites aux tentations induites par la concurrence avec un secteur privé (…), un système socialisé du crédit serait économe en fonds propres du fait du strict encadrement de ses risques économiques (et surtout de l’absence de risques spéculatifs), rendant possible de troquer les (illusoires) protections des ratios Tier-1 contre une garantie d’État inconditionnelle. Mais, dans cette affaire, il s’agit surtout de rendre cette chose économiquement et socialement si importante qu’est le crédit à des partages de décision aussi étendus que possible, impliquant aux côtés de professionnels de la banque, mais hors de toute logique de rentabilité actionnariale, l’ensemble des parties prenantes, salariés, chefs d’entreprise, associations de consommateurs, associations environnementalistes, évidemment représentants locaux de l’État et de la Banque centrale, c’est-à-dire tous ceux que la finance concerne vraiment.

Proposition n° 1. Séparation radicale entre les banques de dépôt 
et les banques d’investissement.

Proposition n° 2. Interdiction des OTC (les transactions de gré à gré) 
et des investissements de marge (la spéculation avec des fonds empruntés)  ; rapatriement de toutes les transactions dans des Bourses transparentes, 
contrôlées et nationalisées.

Proposition n° 3. Mutation des structures bancaires en un système socialisé 
du crédit.

* Extrait du chapitre 11 : « L’effarante passivité de la rerégulation financière ».


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