Prise d’otage à Pôle Emploi

mercredi 19 octobre 2011.
 

Un forcené retient deux employés. Il a fait part de ses revendications au site Rue89. Il souhaiterait faire passer un message dans le journal télévisé de 13 heures et a pris soin d’appeler le site Rue89 pour le faire savoir.

Selon les informations recueillies par Europe 1, ce forcené serait armé d’un pistolet. Il "aurait pris en otage la directrice et son adjoint à l’agence Beaumarchais" de Pôle Emploi, dans le XIe arrondissement, a précisé Christine Brouh, du syndicat SNU, majoritaire à Pôle Emploi. "Tout s’est passé dans un bureau. On ne s’est pas senti en danger", a commenté au micro d’Europe 1 un usager de Pôle Emploi qui a été évacué à temps comme l’ensemble des autres employés de l’agence.

"Allo. Voici mes revendications"

"Allo, j’ai pris deux otages à l’agence Pôle emploi de Beaumarchais, dans le XIe arrondissement de Paris. Voici mes revendications". C’est en ces termes que Christian Denisot, 45 ans, a par la suite appelé le site pour les informer de son geste qu’il qualifié de "critiquable", avant tout de même de préciser la "légitimité" de son objectif. Les revendications du preneur d’otages tournent autour de la précarité dont il dit être victime mais aussi du "mépris dont il se dit être l’objet de la part de l’administration de Pôle emploi", précise Rue89. Critiquant le secteur de l’emploi, dans un mail qu’il a fait suivre à Rue89, le preneur d’otages se présente ainsi : "Je m’appelle Christian Denisot, 45 ans, intelligence moyenne, culture moyenne, sans talents particuliers, français moyen".

"Il a appelé en demandant la personne qui suit les questions du Proche-Orient", a expliqué Pierre Haski, l’un des fondateurs du site Rue89, au micro d’Europe 1. "Très vite, il a expliqué qu’il était dans cette agence Pôle Emploi du 11e arrondissement de Paris, qu’il détenait deux otages et qu’il avait des revendications". Selon Pierre Haski, l’homme était "très calme, très posé, très maître de lui-même". "Il a mûrement réfléchi son geste. Il nous a appelé parce qu’il ne veut pas être manipulé par les médias", a-t-il conclu.

"Les CDI sont introuvables (...), les CDD de plus en plus rares, de moins en moins qualifiés et rémunérés", a-t-il encore dit à Rue89. L’homme assure "ne représenter aucune idéologie politique, aucune religion", mais seulement "un simple citoyen avec ses convictions et sa conscience".

Le forcené a ensuite rappelé Rue89. "Le preneur d’otages m’assure qu’en cas d’assaut il ne se cachera pas derrière ses otages, mais se défendra.’je n’ai rien à perdre’", a raconté Pierre Haski sur Twitter cette fois.

Des policiers déployés sur place

La Brigade de recherche et d’intervention de la police judiciaire la police est sur place. Tous les accès à la rue Pelée étaient bloqués par les forces de l’ordre, des policiers sont positionnés devant l’agence Pôle Emploi.

Fin décembre 2009, un trentenaire avait pris deux personnes en otage, durant une heure, dans une agence Pôle Emploi de Morteau (Doubs) pour attirer l’attention sur son cas, avant d’être interpellé en douceur.

http://www.europe1.fr/Faits-divers/...


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