CENTRES DE TRI EN GRÈVE : On ne lâche rien !

jeudi 28 décembre 2006.
 

La grève dans les services de nuit se poursuit de plus belle ? La nuit du vendredi 22 au samedi 23 décembre a été de nouveau l’occasion pour le personnel de montrer sa détermination ? Face à une direction qui fait comme si cette grève n’existait pas, les restes s’accumulent nuit après nuit ? Et ce n’est pas fini... le week-end prochain, ça doit cartonner ! ? Il est grand temps d’ouvrir des négociations globales sur le travail de nuit.

Dans le cadre du préavis, la direction du courrier nous a reçu en audience le 22 décembre. Elle considère la grève comme “minoritaire” et parie sur un “essoufflement du conflit” osant dire “qu’il était temps d’arrêter”.

Sur les brigades atypiques et les horaires pénibles, elle renvoie la responsabilité des négociations sur les DOTC.

Pourtant, comme par hasard, tous les régimes en deux nuits sur quatre disparaissent : le dernier en date avec la mise en place de la PIC de Chalons-en-Champagne. Le ping-pong continue...

Sur la revalorisation du taux de l’heure de nuit, la seule proposition qui nous a été faite est d’inscrire ce sujet lors des prochaines négociations salariales..... en juin !?.

Sur le fond du dossier, nous avons proposé d’ouvrir immédiatement des négociations en prenant en compte tous les éléments de comparaison sur le travail de nuit des autres secteurs et professions. Curieusement, alors qu’au début du conflit et à la première audience du 4 décembre, la direction mettait en avant les nombreux “avantages” dont bénéficieraient les personnels de nuit pour justifier son intransigeance, aujourd’hui elle rejette cette proposition.

Par ailleurs, elle répète que ce conflit n’a aucune incidence alors même qu’elle envisage d’ouvrir les centres de tri les dimanches 7 et 14 janvier (après l’ouverture d’une vingtaine de centres le samedi 11 novembre).

Des chiffres de grève importants

La nuit du vendredi 22 au samedi 23 décembre (3ème week-end de grève nationale) a été plus importante en termes de grévistes que les deux week-end précédents : Albi : 7/14, Issy-les-Moulineaux : 46/76, Créteil : 51/93, Brest : 20/33, St-Brieuc : 26/28, Toulouse-Ville : 8/11, Lille : 50%, Annecy : 25/40, Clermont Ferrand : 37/64, Paris-Louvre : 16/65, PIC Gonesse : 92/290, Paris 14 : 43/81, Paris 15 : 38/129, Orly : 85% en 2/3, Bordeaux : 39/53, Lons-le-Saunier : 7/8, Bobigny : 59/81, Montpellier : 19/59, Angers :6/15, Nantes : 70%, Nancy : 11/11, Lyon St-Priest : 80%, Lyon-Ville : entre 40 et 50%, Orléans : 34/60, Valence : 25/40, Chalons-en-Champagne : 9/38, Trappes : 25/83, Rennes : 50%, La Rochelle : 18/25, Avignon : 65% tous personnels, Vannes : 33/40, Hte Garonne CTC : 97% en nuit D et 30% en 16h/23h. Avec ces seuls chiffres, ce sont plus de 900 grévistes répertoriés !

Nous sommes loin des 200 grévistes comptabilisés par la direction du courrier. Par ailleurs, la grève d’une heure toutes les nuits se poursuit dans nombre de centres comme Annecy, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Créteil, Issy les Mx, Paris 14 CTC, Montpellier, Bobigny... Cette liste n’est pas exhaustive car nous avons un mal fou à obtenir les chiffres réels par des directions obnubilées à minimiser l’impact de la grève.

Contrairement à ce que dit La Poste, ce mouvement tient et s’étend continuellement. Le conflit se médiatise avec des reportages sur les antennes de radio ou les journaux (Le Parisien, France-Info, BFM, Radio-France Bleu, FR3).

De l’argent, il y en a !

La Poste prévoit 700 millions de bénéfices pour 2006, après les 557 millions de 2005. Ces bénéfices se font sur le dos du personnel avec les suppressions d’emplois, la précarité des personnels et des salaires et avec une productivité toujours plus intense. Ces deux dernières années, les 10 plus hauts salaires de La Poste ont augmenté de 79% en 5 ans. Ceux du personnel sont, chaque année, revalorisés en dessous du coût réel de la vie.

Ça suffit ! En 2007, on continue... plus forts, plus nombreux !


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