Les jeunes Yémenites à l’heure de la révolte

vendredi 18 février 2011.
 

Le Yémen est tout comme ses voisins touché depuis plusieurs semaines par des mouvements de révolte. La jeunesse, en première ligne de ces soulèvements a soif de liberté. Face aux victoires du peuple tunisien puis égyptien, elle est plus déterminée que jamais à briser ses chaines.

Au Yémen, tout à commencé le 16 janvier 2011 soit 2 jours après la chute de Ben Ali en Tunisie. Ce jour là, 1000 étudiants descendaient dans la rue à Sanaa (capitale du Yémen) en appelant au soulèvement des peuples Arabes. « Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois », avaient-ils scandé tout en appelant les peuples arabes à « la révolution contre les dirigeants menteurs et apeurés ». « Partez avant d’être déposés », proclamait alors leurs banderoles. « Le changement pacifique et démocratique est notre objectif pour bâtir le nouveau Yémen », affirmait l’un des manifestants.

18 jours après, ils étaient plus de 100 000 à défiler à Sanaa pour exiger la fin du régime. C’était le 3 février, « Le peuple veut un changement de régime ! Non à la corruption ! Non à la dictature ! », scandaient les manifestants. Quelques jours avant, Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 32 ans et sentant la colère monter avait fait la promesse de ne pas se re-présenter en 2013. Insuffisant pour les manifestants. « Aujourd’hui, nous allons accentuer la pression sur le président Saleh, qui devra faire davantage de concessions à l’opposition », avait alors lancé Wael Mansour, l’un des organisateurs de la manifestation.

Samedi 12 février, au lendemain du départ de Moubarak, ce sont 4000 étudiants qui ont cette fois ci manifesté pour le départ du président Ali Abdallah Saleh . « Après Moubarak, c’est le tour d’Ali » « Dégage, dégage Ali ! » « le peuple veut la chute du régime » ont scandé les manifestants. On note donc clairement une radicalisation du mouvement au Yémen.

La jeunesse ne veut plus du régime d’Ali, elle veut briser ses chaines. Reste à savoir si l’ensemble de la population du Yémen, dont le tiers souffre régulièrement de la fin prendra le parti d’un soulèvement à l’exemple des Tunisiens ou des Égyptiens.

Raphaël Rezvanpour


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