Woerth, Didier Porte, Parti socialiste... Il fait trop chaud, c’est la faute à Sarkozy !

jeudi 8 juillet 2010.
 

Vous vous souvenez sans doute que j’avais mis en cause Nicolas sarkozy à propos du froid, il y a plusieurs mois. Cette fois ci, je l’accuse du coup de chaud. Le hasard de la météo fait en effet coincider température physique réelle et température politique avec un synchronisme qui me réjouit !

D ans cette note je parle, un peu, de Woerth, un peu, très peu, du PS, davantage de France Inter. Et beaucoup d’Europe. Je sais que le sujet ennuie. Je le comprends. Moi aussi ca me fait cet effet souvent. Mais ce que j’ai à vous raconter sur le sujet devrait vous mettre en humeur. Mauvaise, hélas, je le crains.

De « l’affaire Woerth », je n’ai rien de plus à dire, pour l’instant, que ce qui est déjà partout. Cette histoire vire à l’affaire d’Etat depuis qu’il semble qu’il y ait une connexion entre la trésorerie de l’UMP et tout ce bazar. Mais je suis méfiant. J’ai déjà vu de grandes chasses à courre médiatiques se terminer dans le rien du tout. Où est passée "l’affaire Frédéric Mitterrand" ? « L’affaire Julien Dray" ? "L’affaire des sondages de l’Elysée" ?Et tutti quanti ! Woerth est le ministre de la réforme des retraites. Il faut absolument qu’il reste là tout l’été parce qu’il est affaibli pour la rentrée face à notre grande manifestation début septembre. Il est parfait ! Personne ne peut le croire quand il va parler de "réforme juste", "d’effort partagé par tous" et ainsi de suite. Quoiqu’il dise, chacun aura a l’esprit cette affaire nullissime de vieille dame qui ne sait plus très bien où elle en est, qui distribue son fric de tous côtés sans trop regarder mais en reçoit du trésor public qui lui non plus ne regarde jamais au bon endroit. C’est peut -être injuste pour monsieur Woerth, dont je rappelle qu’il n’est accusé de rien par la justice. Reste que ce point de psychologie de masse est essentiel. La présence de monsieur Woerth tel que Médiapart et "le Canard Enchainé" nous l’ont préparé mine de l’intérieur le mur de l’évidence que le pouvoir avait décidé de construire autour de cette réforme. Pour ma part je fais partie de ceux qui pensent que nous pouvons gagner et faire reculer le gouvernement sur cette affaire de retraite. Il faut que cette affaire donne tout son jus là où nous en avons besoin. Sur le plan idéologique c’est déjà que du bonheur. Le nombre de gens qui comprennent à présent ce qu’est ce système, le boucleir fiscal, l’abus de richesse et tout le toutim, augmente d’heure en heure ! Et même à droite où le désarroi gagne aussi.

Et puis côté socialiste, ca les pousse à gauche ! Génial ! On ne compte plus ceux qui se « mélenchonisent » à vue d’œil. Il leur reste à manier cette langue avec plus d’aisance et de naturel mais ça vient. « Faire payer le riches », et ainsi de suite, c’est devenu dorénavant un code commun. Encore un effort et plus personne ne songera à Strauss Kahn. Et cette partie là sera gagnée. Nous l’auront gagnée. Nous aurons éliminé qui ne nous convient pas du fait de sa politique. Avant la suivante empoignade, ce serait bien. Il faut les trainer jusqu’aun point de non retour avec la droite. Pas question de relacher l’effort. D’autant qu’il ne reste pas grand-chose déjà de cette sottise de primaire qui donnerait une prime au candidat des sondés de droite. La base socialiste n’accroche pas. 34 % de participation des militants pour cette trouvaille ça ne fait pas beaucoup d’enthousiasme. En réalité, si 83 % ont voté oui au truc, alors ça fait seulement 28 % des adhérents socialistes qui ont approuvé ! Donc les socialistes me donnent raison dans les raisonnements que je produis sur le sujet depuis deux ans maintenant. J’avais raison. J’ai lu que le PS afficahait une comparaison avec la participation en nombre de voix lors de la consultation de 1996. C’est particulièrement amusant et révélateur. En effet à l’époque le PS comptait beaucoup moins d’adhérents qu’à présent. Ce petit coup de pied de l’âne à Lionel Jospin est un peu cher payé pour une cause aussi petite, finalement. c’est pas grave. ce qui compte c’est que tout ça, enrobé dans les superlatifs matamoresques de Montebourg se vide comme un verre d’erau dans le sable de l’indifférence et du doute.

Hier je suis allé au rassemblement de protestation devant la maison de la radio. Il y avait du monde ; bien plus que beaucoup pensaient (dont moi). J’ai noté que les gens étaient à la fois en colère et tristes. Je suppose que tout le monde comprend pourquoi. La colère c’est facile à comprendre. On voit bien qu’il s’agit d’un coup de gros bambou destiné à faire peur. Au risque de paraitre encore bien naïf je dis que je ne comprends pas comment Philippe Val peut en être là. Je ne lui dois rien et il ne m’a fait aucune faveur. France inter ne m’est pas spécialement accueillant. Une matinale sur l’année écoulée ! Et la station a été spécialement active pour me démolir tant et plus sur le drame de mon odieux comportement anti journaliste en défense du soi-disant étudiant en journalisme. Sans oublier un reportage héroïque sur les « déçus de Mélenchon ». Après un tel traitement on comprend que ma question est donc radicalement libre. Je sais bien qu’il y a des gens pour qui le changement de camp est le destin promis de tout homme. Ceux là ne s’étonnent de rien. Pas moi. J’ai connu un certain Val avec qui je militais pour l’interdiction du Front national. C’était un gars de gauche. Je me demande où il est passé. Avec la colère j’ai senti partout de la tristesse. C’’est parce qu’on finit par se sentir en exil partout dans ce pays. France inter, de façon très injustifiée est ressentie comme la radio de référence quand on est de gauche. Une chose qui m’a frappé c’est que Guillon avait l’air très triste. Je veux dire atteint. Et de même Didier Porte qui cache mieux son jeu mais que je connais depuis assez longtemps pour sentir sa détresse. Pensez-y. Ce sont de vrais personnes qui viennent de perdre leur emploi. Et pas seulement des comiques dont les blagues ont mal tournés pour eux.


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