Présidentielles 2012 Immense succès du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon

mardi 4 avril 2023.
 

Ami lecteur, savoure bien cette campagne et ce résultat sur le nom de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles. Quant à moi, j’ai milité 50 ans avant de participer à une campagne aussi réussie, avec un aussi bon résultat...

A) BILAN de la campagne présidentielle 2012 du Front de Gauche

A1) Un immense succès par l’étape que le Front de Gauche a franchi au travers de cette campagne

Né en 2008 2009, le Front de Gauche avait permis :

- à celles et ceux qui se reconnaissent dans le refus du capitalisme et le slogan Un autre monde est possible de commencer à s’affirmer publiquement avec lui

- à des sceptiques de vérifier la possibilité de cette démarche unitaire

- à des équipes militantes nationales, départementales et locales de se connaître, de commencer à travailler ensemble.

- à des fronts unitaires sectoriels de se créer et d’agir ensemble, par exemple en soutien aux luttes ouvrières

- à une partie significative des acteurs de la campagne du Non (2005) de trouver un relai pour leur engagement

Il nous manquait la validation d’une présidentielle réussie pour dégager effectivement la place d’une nouvelle gauche de masse dans notre pays, internationaliste, républicaine, écologiste, ouvrière, socialiste, féministe...

Nous avons franchi cette barre difficile :

- Les signatures des appels de soutien à la candidature Mélenchon réunissent un grand nombre de celles et ceux qui se reconnaissent dans le refus du capitalisme et le slogan Un autre monde est possible

- De toute évidence, notre Front s’est élargi en cours de campagne avec l’apport de forces nouvelles venues en particulier du NPA, forces que je considère absolument indispensables pour la réussite de notre projet politique.

De nombreux animateurs de Solidaires se réclamant d’un "syndicalisme révolutionnaire" opposé à la démarche du front de gauche, de nombreux animateurs d’ATTAC... ont compris au travers de notre campagne à quel point nous étions complémentaires et non concurrents.

La place d’une nouvelle gauche de masse dans notre pays, internationaliste, républicaine, écologiste, ouvrière, socialiste, féministe est ouverte par ces présidentielles 2012. Il nous reste à occuper cette place en prouvant notre capacité à lutter politiquement ensemble au service de notre peuple. J’espère que les responsables nationaux des organisations du Front de Gauche sont conscients de la difficulté qu’il y aura à assumer cette responsabilité d’ici les élections municipales de 2014 et lors de celles-ci.

A2) Un immense succès par l’audience sympathisante rencontrée

Comment expliquer les énormes affluences dont ont bénéficié nos grands meetings ?

- L’élection présidentielle constitue le coeur des institutions de la Cinquième république et touche profondément l’ensemble du corps électoral

- La campagne du Front de gauche répondait à une attente sociale et politique considérable

- Nous avons bénéficié d’un atout important : les capacités tribuniciennes de Jean-Luc Mélenchon.

Mon ami René Revol a publié en février 2012 la lettre d’un Montpelliérain qui analysait la présence lors du meeting dans sa ville :

« J’ai le sentiment que toutes les composantes naturelles de la gauche étaient là :

- des communistes revigorés et fiers de voir leur parti repartir enfin à la hausse,

- des syndicalistes très nombreux arborant fièrement leurs badges CGT, SUD, FO ou FSU et çà c’est sacrément nouveau en France,

- les militants altermondialistes qui ne se réfugiaient pas comme avant dans une sorte de retenue politique,

- des militants des droits de l’homme,

- les associatifs engagés dans la défense des travailleurs sans papiers,

- les animateurs des collectifs contre les gaz de schistes ainsi que des agriculteurs des hauts cantons,

- des écologistes bien sûr attirés par l’idée de planification écologique et inquiets de l’accord PS-EEVerts,

- les militants anticapitalistes qui semblaient trouver une issue à l’impasse du NPA,

- et puis des socialistes assez nombreux dont un qui affichait son badge du poing et la rose (quand je lui ai demandé pourquoi il était là, il me répond : « je viens voir par moi-même ce que dit Mélenchon mais aussi pour le moment j’ai l’impression que c’est le seul candidat qui puisse se dire socialiste. » ).

Il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient venus à 2 ou 3 sans afficher une appartenance et que je voyais au cours de la soirée s’échauffer, rire et applaudir. Mais ce qui m’a le plus impressionné c’est cette masse de jeunes qu’on n’avait pas vu depuis longtemps dans les meetings de gauche ; ils étaient particulièrement actifs et joyeux. »

J’ajouterais deux types de personnes d’après mes propres constats en particulier lors du meeting de Toulouse :

- des familles venues des quartiers populaires qui ont été particulièrement touchées par nos dénonciations anticapitalistes et nos propositions sociales

- au moins 20% venant assister au show Mélenchon (par exemple parmi des jeunes) et découvrant une analyse, un programme, un projet pour la France et l’Europe, une force collective chaleureuse, enfin repartant conquis.

A3) Immense succès par de bons résultats sur toute la France

Le Front de Gauche a fixé dès l’automne 2013 son objectif pour les présidentielles : atteindre la barre des 10%. Avec 3 984 822 suffrages, Jean-Luc Mélenchon obtient un pourcentage de 11,10%. Les âneries médiatiques sur le fait que notre candidat visait le second tour n’ont, j’espère, troublé aucun de nos militants. L’objectif fixé rationnellement étant dépassé, nous pouvons parler d’un succès politique du Front de gauche. BRAVO !!!!

En ayant dans plusieurs sondages égalé ou dépassé le pourcentage de Madame le Pen, nous avons montré la puissance potentielle de notre courant. En terminant devant Bayrou et Joly, le Front de gauche s’est bien affirmé comme une force politique importante du pays.

Le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle, en passant de 13,3 millions (36,4%) à 15,7 millions (43,7%). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. L’essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche qui apporte les deux tiers des voix supplémentaires engrangées par la gauche.

« La force ainsi constituée est d’autant plus solide qu’elle est désormais bien répartie sur le territoire : le Front de Gauche fait plus de 7% dans tous les départements, 10% ou plus dans 70 départements et plus de 13% dans 20 départements. C’est donc une force politique nouvelle qui s’est affirmée sur l’ensemble du territoire, bien au-delà l’implantation historique des organisations qui la constituent. De grandes villes sans tradition communiste puissante ont ainsi voté à plus de 15 % pour Jean-Luc Mélenchon, comme Grenoble, Toulouse, Lille ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où Jean-Luc Mélenchon a porté des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace, le Front de Gauche a été la première force politique à militer pour l’abolition du Concordat et a augmenté son score de plus de 300%. A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé de Jean-Luc Mélenchon sur les bienfaits du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14% sur la ville et à plus de 20% dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête au Front national. » (source : Place au peuple)

A4) Immense succès par d’excellents résultats dans les fiefs historiques du mouvement ouvrier

Cette question était importante : Jean-Luc Mélenchon réussirait-il seulement une campagne médiatique ou répondrait-il aussi à l’espérance sociale et politique des électeurs dans les secteurs du mouvement ouvrier historiquement porteurs de luttes et de conscience. La réponse a été apportée au soir du 22 avril : l’avant-garde large des fiefs du mouvement ouvrier, socialiste et communiste s’est reconnue dans le discours du candidat soutenu par le Front de Gauche.

Je l’ai su immédiatement en Aveyron par les résultats des 6 villes que j’avais choisies comme tests :

- Aubin (Mélenchon 23,19% ; Sarkozy 12,3 ; Le Pen 13,11 ; Joly 0,8%)

- Cransac (Mélenchon 24,14%, Sarko 14,8%, Le Pen 11,1%, Joly 1,67%)

- Firmi (Mélenchon 25,82%, Sarko 13,78% ; Le Pen 11,74% ; Joly 1,32%)

- Viviez (Mélenchon 24,12%, Sarko 10,94% ; Le Pen 10,94% ; Joly 2%)

- Decazeville (Mélenchon 19,93% ; Sarko 16,6% ; Le Pen 13,07% ; Joly 1,5% )

- Boisse Penchot (Mélenchon 21,33% ; Sarko 12,1% ; Le Pen 18,16%, Joly 0,58%)

Les résultats nationaux ont confirmé ces excellents résultats. C’est le cas par exemple :

- > En Seine Saint Denis (93)

Bagnolet : 24,88 % Montreuil 24,09 % Saint Denis : 21,72 % Saint Ouen : 20,98 % Aubervilliers : 20,47 % Tremblay : 19,84 % Bobigny : 19,48 % Pantin : 18,82 %

- > Hauts-de-Seine (92)

Gennevilliers : 28,04 % Malakoff : 23,06 % Bagneux : 21,09 % Nanterre : 18,56 %

- > Val de Marne (94)

Ivry-sur-Seine : 25,45 % Villejuif : 21,05 % Valenton : 24,48 %

Val-d’Oise (95)

Argenteuil : 16,46 % Garges-lès-Gonesse : 15,65 %

Essonne (91)

Grigny : 21,23 % Corbeil-Essonnes : 15,77 % Massy : 15,06 %

Yvelines (78)

Trappes : 17,91 % Les Mureaux : 14,73 % Sartrouville : 12,12 %

Parmi les villes emblématiques de la gauche française, notons :

Dieppe (Seine-Maritime) : 18,05 % Le Havre (Seine-Maritime) : 16,54 % Vierzon (Cher) 24,05 % Tarnac (Corrèze) : 24,51 % Besançon (Doubs) : 15,46 % Longueau (Somme) : 19,88 % Vaulx-en-Velin (Rhône) : 18,82 % Vénissieux (Rhône) : 19,01 % Antraigues sur Volane (ville de Jean Ferrat en Ardèche) : 32,99 % Tergnier (Aisne) : 15,28 % Bègles (Gironde) : 20,44 % Port de Bouc (Bouches-du-Rhône) : 36,47 % Echirolles (Isère) : 18,35 %

Du côté des entreprises en lutte

Saint-Junien, albany (Haute Vienne) 18,52 % Montataire, STILL (Oise) 23,09 % Florange ArcelorMittal (Moselle) : 11,80 % Petit-Couronne, Petroplus (Seine Maritime) : 17,68 % Alizay, M-real (l’Eure) : 35,59 % Aulnay sous bois, PSA, (Seine Saint Denis) : 14,60 % Gémenos, Fralib (Bouches du Rhône) : 8,47 % Valenciennes, PSA SevelNord, 12,07 % Bastia (aéroport), 12,21 %

A5) Cette campagne Mélenchon a-t-elle permis un progrès significatif de la conscience politique des citoyens ?

Jean-Luc a réalisé un travail politique extraordinaire durant ces présidentielles 2012 ; son résultat final de 11,10% n’était absolument pas gagné d’avance. Ce travail et ce résultat doivent représenter un tremplin pour l’avenir du Front de Gauche. Ceci dit, je crains que notre candidat ne surestime la durabilité des acquis de cette campagne en terme de conscience politique de masse et en terme d’organisation par le Front de gauche.

- Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon s’est imposé comme dirigeant politique présidentiable, cultivé, excellent orateur, héritier des fondamentaux d’une vraie gauche.

- Mais les législatives ont cruellement montré l’écart entre d’une part cet acquis individuel de Jean-Luc Mélenchon qui peut rester plusieurs années à un haut niveau de sympathie et d’autre part la possibilité d’existence d’une force politique, d’un mouvement citoyen ou d’un front unitaire apte à relayer partout notre programme, notre stratégie, notre action.

Plusieurs réalités de la période et de la conjoncture politiques limitent la possibilité de transformer rapidement cette réussite électorale en un rapport de force politique stable.

- le Front de Gauche a réussi à passer cette campagne présidentielle dans de bonnes conditions derrière Jean-Luc Mélenchon mais sera-t-il capable de rééditer un tel exploit et même de progresser encore lors des municipales, des cantonales... Pour le moment, j’en doute. En effet, les projets politiques des organisations membres du Front présentent des différences notables. Surtout, la façon dont le PCF peut être partie prenante d’un tel front unitaire et cohérent reste une inconnue.

- le rapport de forces européen et international ne nous aide pas. J’étais partisan en 2004 2005 d’une internationale ou au moins de structures de coordination pour compenser la centralisation atlantiste (OTAN, Banque mondiale, FMI, CIA...) du camp des multinationales rapaces et des milliardaires repus ; aujourd’hui ce projet est moins crédible avec le recul de l’altermondialisme.

- certaines déclarations de Jean-Luc Mélenchon me font craindre qu’il sous-estime ces réalités. Je vais partir sur ce point de l’interview donné par Jean-Luc Mélenchon dans L’Humanité après le premier tour. Il affirme "Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques."

- > a) « L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. »

A mon avis, Jean-Luc a réussi à rencontrer et conforter le sentiment anticapitaliste assez fort dans notre pays comme l’ont prouvé diverses luttes et comme l’ont signalé plusieurs enquêtes de 1968 à 2012.

A mon avis, Jean-Luc a réussi à rencontrer et conforter le sentiment anticapitaliste assez fort dans notre pays comme l’ont prouvé diverses luttes et comme l’ont signalé plusieurs enquêtes de 1968 à 2012.

Il faut remplacer le capitalisme d’après 43% des Français, 38% des Mexicains, 35% des Brésiliens... (sondage décoiffant de la BBC)

Cependant, dans l’histoire humaine, les acquis de conscience sont très dépendants de l’évolution du rapport de forces entre les classes. Restons donc prudents vue la nature de l’Union européenne et vue l’offensive internationale menée actuellement par le grand capital lié aux Etats Unis.

- > b) « Notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. »

Je crains que Jean-Luc ne surestime considérablement les acquis de conscience par la propagande politique. Comment pourrait-il y avoir "retour de confiance en soi de la classe ouvrière" alors que les acquis sociaux sont laminés année après année, alors que les licenciements se multiplient, alors que beaucoup de responsables syndicaux sentent leur base s’évaporer, alors que les salaires stagnent, alors que les luttes ont beaucoup de mal à gagner ? Comment pourrait-il y avoir "retour de confiance en soi de la classe ouvrière" alors que le système économique fonctionne de plus en plus sur leur sueur sans contrepartie ?

De même, je suis surpris de lire « Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. » Dans les jours suivant un meeting ou une discussion avec des militants, ce phénomène s’est produit, je n’en doute pas ; cependant, la stigmatisation des ouvriers immigrés et leur surexploitation vont de pair dans le capitalisme financier transnational. Jean-Luc s’est clairement affirmé pour l’égalité et la fraternité avec eux et leur famille, c’est déjà beaucoup mais ne surestimons pas cet acquis de conscience sur le moyen et long terme.

Troisième grande victoire pour Jean-Luc Mélenchon : la consolidation du Front de Gauche « Nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode –en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations– à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements. »

Je suis bien persuadé que le Front de gauche ne pouvait pas mieux réussir cette campagne, je l’ai déjà écrit dans cet article ; cependant Jean-Luc paraît surestimer dans ces quelques phrases l’état de consolidation du Front de gauche. Ne le surestimant pas, je considère indispensable de se lancer maintenant dans la constitution de coordinations départementales du front de Gauche comprenant les organisations et des inorganisés sur le modèle de la structure nationale. Telle est la proposition avancée par le Parti de Gauche.

Est-que le PCF va accepter de privilégier politiquement l’action et la construction du Front de Gauche ? Je ne le crois pas, au moins pour quatre raisons :

- en son sein les forces sectaires, surtout héritées du stalinisme, ont faibli mais restent significatives

- beaucoup d’élus veulent continuer à participer d’une alliance électorale permanente (ou au moins en pointillé) avec le Parti Socialiste car cela leur apparaît comme la seule solution pour ne pas laisser la place à la droite dans leur mairie, leur canton, leur circonscription

- Les nombreux cadres organisateurs communistes de la classe ouvrière n’ont pas encore eu la preuve que le Front de Gauche était capable de porter mieux que le PCF les intérêts particuliers des salariés, en particulier pour ceux des entreprises privées ; en attendant, ils vont conserver un certain attentisme.

- Dans ce contexte, la majorité des directions risque de miser plus sur la sauvegarde de leur propre parti que sur la perspective du Front de Gauche

Dans les trois à quatre années à venir, l’objectif d’implication du PCF dans le Front de Gauche va représenter un objectif majeur pour éviter les désillusions. Si nous n’y parvenons pas, notre route va devenir plus sinueuse et difficile. Cependant, j’ai confiance car les potentialités de mobilisation restent significatives en France comme en Europe et dans le monde.

En guise de conclusion

Connaissant Jean-Luc Mélenchon depuis trente ans, que le lecteur me permette de terminer par ma reconnaissance pour son engagement personnel phénoménal durant cette campagne présidentielle 2012.

Jacques Serieys

B) Electorat 2012 Jean-Luc Mélenchon : âge, catégories sociales, régions, évolutions depuis 2007

étude d’après les cinq sondages "jour du vote" auprès d’un échantillon total supérieur à 10000 votants. (CSA, TNS Sofres, Harris...)

B1) Vote en fonction de l’âge (sondage CSA)

18 à 24 ans Poutou (et Arthaud) 1% ; Mélenchon 16% ; Hollande 28% ; Joly 5% ; Bayrou 9% ; Sarkozy 22% ; Le Pen 18%

25 à 34 ans : Poutou (et Arthaud) 3% ; Mélenchon 10% ; Hollande 30% ; Joly 3% ; Bayrou 11% ; Sarkozy 19% ; Le Pen 22%

35 à 49 ans : Poutou (et Arthaud) 2% ; Mélenchon 12% ; Hollande 27% ; Joly 2% ; Bayrou 8% ; Sarkozy 22% ; Le Pen 24%

50 à 64 ans : Poutou (et Arthaud) 2% ; Mélenchon 12% ; Hollande 28% ; Joly 3% ; Bayrou 9% ; Sarkozy 26% ; Le Pen 18%

65 ans et plus : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 8% ; Hollande 30% ; Joly 1% ; Bayrou 10% ; Sarkozy 41% ; Le Pen 9%

http://www.csa.eu/multimedia/data/s...

B2 Choix 2012 en fonction du vote 2007

Electorat 2007 Besancenot, Buffet, Laguiller : Poutou (et Arthaud) 10% ; Mélenchon 40% ; Hollande 28% ; Joly 3% ; Bayrou 6% ; Sarkozy 2% ; Le Pen 8%

Electorat 2007 Royal : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 12% ; Hollande 74% ; Joly 2% ; Bayrou 3% ; Sarkozy 2% ; Le Pen 6%

Electorat 2007 Bayrou : Poutou (et Arthaud) 1% ; Mélenchon 10% ; Hollande 25% ; Joly 2% ; Bayrou 36% ; Sarkozy 15% ; Le Pen 8%

Electorat 2007 Sarkozy : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 2% ; Hollande 4% ; Joly 1% ; Bayrou 6% ; Sarkozy 74% ; Le Pen 11%

Electorat 2007 Le Pen : Poutou (et Arthaud) 1% ; Mélenchon 3% ; Hollande 5% ; Joly 0% ; Bayrou 3% ; Sarkozy 15% ; Le Pen 72%

B3) Vote selon le niveau de diplôme

Lors de chaque présidentielle, les instituts de sondage nous gratifient d’une estimation fonction de ce critère. Depuis 20 ans, les personnes de niveau scolaire "sans diplôme, CAP, BEP" votent majoritairement à droite et à l’extrême droite. Le vote pour ces présidentielles marquerait-il un glissement vers la gauche ? Malheureusement, pour le moment : Non.

Les personnes "sans diplôme" auraient voté en 2012 à 24% pour Le Pen, 28% Sarkozy, 1% Dupont Aignan, 1% Cheminade, 4% Bayrou soit 58% à droite

Les personnes de niveau scolaire "BEPC, CAP, BEP" auraient voté à 23% pour Le Pen, 26% Sarkozy, 2% Dupont Aignan, 8% Bayrou soit 59% à droite

Le vote Front National décroît en fonction du niveau scolaire : 16% pour les personnes de niveau "baccalauréat", 13% "Bac + 2", 6% "supérieur à Bac+2"

Le pourcentage total de sondés ayant déclaré avoir voté à gauche s’établit à 42% pour les "sans diplôme", 41% pour les "BEPC, CAP, BEP", 47% pour les personnes de niveau "baccalauréat", 44% pour les "Bac + 2", 47% pour les "supérieur à Bac+2".

B4) Vote en fonction de la proximité syndicale (sondage Harris)

FSU : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 31% ; Hollande 61% ; Joly 1% ; Bayrou 3% ; Sarkozy 1% ; Le Pen 3% Total gauche : 93%

Sud Solidaires : Poutou (et Arthaud) 9% ; Mélenchon 39% ; Hollande 35% ; Joly 8% ; Bayrou 5% ; Sarkozy 0% ; Le Pen 4% Total gauche : 91%

CGT : Poutou (et Arthaud) 2% ; Mélenchon 39% ; Hollande 44% ; Joly 2% ; Bayrou 2% ; Sarkozy 1% ; Le Pen 9% Total gauche : 87%

UNSA : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 14% ; Hollande 49% ; Joly 6% ; Bayrou 5% ; Sarkozy 10% ; Le Pen 16% ; Total gauche : 69%

CFDT : Poutou (et Arthaud) 2% ; Mélenchon 6% ; Hollande 56% ; Joly 3% ; Bayrou 4% ; Sarkozy 15% ; Le Pen 9% ; Total gauche : 67%

FO : Poutou (et Arthaud) 8% ; Mélenchon 13% ; Hollande 28% ; Joly 3% ; Bayrou 5% ; Sarkozy 15% ; Le Pen 25% Total gauche : 52%

CFTC : Poutou (et Arthaud) 1% ; Mélenchon 4% ; Hollande 20% ; Joly 3% ; Bayrou 15% ; Sarkozy 42% ; Le Pen 15% ; Total gauche : 28%

CFE CGC : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 2% ; Hollande 24% ; Joly 1% ; Bayrou 15% ; Sarkozy 53% ; Le Pen 11% Total gauche : 27%

CG PME : Poutou (et Arthaud) 0% ; Mélenchon 0% ; Hollande 1% ; Joly 1% ; Bayrou 13% ; Sarkozy 74% ; Le Pen 8% Total gauche : 2%

Proche d’aucun syndicat : Poutou (et Arthaud) 1% ; Mélenchon 7% ; Hollande 23% ; Joly 2% ; Bayrou 11% ; Sarkozy 32% ; Le Pen 22% Total gauche : 33%

Le pourcentage total de suffrages en faveur d’un candidat de gauche est très proche de celui noté lors des dernières élections ; aux européennes 92% pour SUD, 89% pour la CGT, 67% pour la CFDT, 55% pour FO...

B5) Motivations du vote au premier tour

" Diriez-vous que votre vote d’aujourd’hui est plutôt … ?

- Un vote en faveur d’un projet : Joly 52% de son électorat, Mélenchon 44%, Bayrou 44%, Hollande 29%, Le Pen 27%, Sarkozy 21%, Poutou 18%

- Un vote pour marquer votre opposition aux autres candidats : Poutou 45% de son électorat, Le Pen 44%, Mélenchon 32%, Hollande 25%, Bayrou 25%

- Un vote d’attachement à un parti : Hollande 30% de son électorat, Joly 18%, Poutou 11%, Le Pen 10%, Mélenchon 8%

- Un vote d’attachement à un candidat : Sarkozy 25%, Bayrou 18%

- Un vote en faveur d’un bilan : Sarkozy 18%

B6) Vous avez choisi votre candidat préféré pour :

Réponses pour Jean-Luc Mélenchon :

- Pour qu’il soit élu Président de la République : 28%
- Pour que votre camp soit au second tour, même si ce n’était pas votre candidat préféré : 9%
- Pour que son influence dans la vie politique soit plus importante : 62%

A) Sondages sur l’électorat potentiel des candidats

24) Electorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon selon IFOP mi avril 2012 (moyenne 14,5%)

Ci-dessous, le commentaire de Frédéric Dabi, Directeur Général Adjoint de l’Ifop pour Paris Match sur le résultat de la "vague 8" concernant les intentions de vote pour l’élection présidentielle

« Le candidat du Front de Gauche progresse légèrement (+0,5 point) et atteint avec 14,5% son score le plus élevé depuis le lancement du baromètre de l’élection présidentielle. Le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon est relativement homogène dans les différentes catégories socioprofessionnelles, ce qui lui permet d’engranger quasiment autant d’intentions de vote chez les cadres et professions libérales (14%) que chez les employés (16%) et les ouvriers (20%). Dans ce dernier segment électoral très convoité, il reste toutefois distancé par Marine Le Pen (32%).

Le haut niveau de Jean-Luc Mélenchon s’explique par sa capacité à capter une part conséquente des électeurs de Ségolène Royal en 2007 (17%, +3 points par rapport à la dernière mesure) et même à mordre sur l’électorat centriste (15% des anciens électeurs de François Bayrou se portent sur le candidat du Front de Gauche). La résistance des intentions de vote en faveur de François Hollande en dépit de cette forte concurrence sur sa gauche vient de ce que le candidat socialiste enregistre le soutien d’une part grandissante des électeurs Bayrou 2007 (29%, +8 points par rapport à la vague précédente). »

23) Electorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon selon IFOP fin mars début avril 2012 (moyenne 13%)

23a) Quel pourcentage d’électeurs de 2007 ont l’intention de voter pour Jean-Luc Mélenchon ?

- Electorat Besancenot 63%,
- Electorat Buffet 76%
- Electorat Bové Voynet : 26%
- Electorat Royal 15%,
- Electorat Bayrou 11%,
- Electorat Sarkozy 2%,
- Electorat Le Pen 3%

23b) Structure par âge

- 18 à 24 ans : 16%
- 25 à 34 ans : 12%
- 35 à 49 ans : 14%
- 50 à 64 ans : 17%
- 65 ans et plus : 9%

23c) Structure par catégorie sociale

- Ouvriers non qualifiés : 20%
- Professions intermédiaires de la fonction publique, de la santé... 19%
- Enseignants, arts et spectacles... 17%
- Professions intermédiaires des entreprises ( techniciens, contremaîtres, agents de maîtrise...) 15%
- Employés administratifs des entreprises 15%
- Policiers, militaires, agents fonction publique : 12% ...
- 

23d) Electorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon par région

- Ile de France : 16%
- Midi-Pyrénées : 15%
- Aquitaine : 15%
- Limousin : 15%
- Bourgogne : 15%
- Champagne Ardenne : 15%
- Picardie : 15%
- Rhône Alpes : 15%
- Auvergne : 15%
- Haute Normandie : 15%
- Basse Normandie : 15%
- Centre : 15%
- Languedoc Roussillon : 13%
- Provence Alpes Côte d’Azur : 13%
- Lorraine : 12%
- Alsace : 12%
- Franche Comté : 12%
- Nord Pas de Calais : 11%
- Bretagne : 9%
- Pays de Loire : 9%
- Poitou Charente : 9%

22) Electorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon selon IPSOS au 12 avril 2012

Commentaire de Brice Teinturier, Directeur Général Délégué, Ipsos France

"Plus le niveau de diplôme des interviewés monte et plus le vote Mélenchon s’affirme, contrairement, par exemple, au vote FN. Le vote Mélenchon est ainsi davantage un vote de professions intermédiaires et de cadres que d’ouvriers, même si ces derniers ont commencé à la rejoindre. Il comporte néanmoins des fragilités. Ainsi, 49% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon indiquent en second choix François Hollande, tandis que 39% des électeurs de François Hollande indiquent, toujours en second choix, Jean-Luc Mélenchon. Le potentiel de baisse est donc plus élevé chez l’un que chez l’autre."

21) En 5 semaines, Jean-Luc Mélenchon a gagné 10% parmi les ouvriers non qualifiés, les employés et les jeunes de 18 à 24 ans

Pour accéder à cet article 21, cliquer sur le titre 21 ci-dessus.

20) Jean-Luc Mélenchon progresse chez les jeunes, les abstentionnistes, employés, ouvriers et chômeurs

Pour accéder à cet article 20, cliquer sur le titre 20 ci-dessus.

19) Electorats potentiels pour 2012 d’aprèsl’IFOP au 17 mars : âge, profession, habitat

19a) Age et électorats

Extrême gauche : 18 à 24 ans : 2% ; 25 à 34 ans : ; 35 à 49 ans : 1% ; 50 à 64 ans : ; 65 ans et plus :

Jean-Luc Mélenchon : 18 à 24 ans : 7% ; 25 à 34 ans : 11% ; 35 à 49 ans : 8% ; 50 à 64 ans : 17% ; 65 ans et plus : 9%

Hollande : 18 à 24 ans : 31% ; 25 à 34 ans : 25% ; 35 à 49 ans : 28% ; 50 à 64 ans : 25% ; 65 ans et plus : 28%

Joly : 18 à 24 ans : 2% ; 25 à 34 ans : 4% ; 35 à 49 ans : 3% ; 50 à 64 ans : 3% ; 65 ans et plus : 1%

Bayrou : 18 à 24 ans : 9% ; 25 à 34 ans : 9% ; 35 à 49 ans : 14% ; 50 à 64 ans : 16% ; 65 ans et plus : 14%

Sarkozy : 18 à 24 ans : 30% ; 25 à 34 ans : 32% ; 35 à 49 ans : 24% ; 50 à 64 ans : 19% ; 65 ans et plus : 37%

Le Pen : 18 à 24 ans : 19% ; 25 à 34 ans : 18% ; 35 à 49 ans : 21% ; 50 à 64 ans : 20% ; 65 ans et plus : 9%

19b) Electorats et professions

Extrême gauche : Points forts 4% des ouvriers, 2% autres inactifs, 1% employés et 1% professions intermédiaires

Jean-Luc Mélenchon : 14% des ouvriers, 13% des cadres, 12% professions intermédiaires, 12% autres inactifs, 10% retraités, 9% employés, 8% chefs d’entreprise, artisans, commerçants

Hollande : autres inactifs 33%, 32% professions intermédiaires, 28% retraités, 25% cadres, 24% chefs d’entreprise, artisans, commerçants

Joly : 5% cadres, 5% professions intermédiaires, 2% retraités

Bayrou : 21% professions intermédiaires, 16% retraités, 15% chefs d’entreprise, artisans, commerçants, 15% cadres

Sarkozy : 40% chefs d’entreprise, artisans, commerçants, 34% cadres, 33% retraités... et seulement 19% des ouvriers

Le Pen : 35% employés, 28% ouvriers, 19% autres inactifs, 13% chefs d’entreprise, artisans, commerçants

19c) Quelles sont les intentions de vote des électeurs aux présidentielles 2007

Extrême gauche : Electorat Besancenot 5%

Jean-Luc Mélenchon : Electorat Besancenot 45%, Electorat Royal 11%, Electorat Bayrou 11%, Electorat Sarkozy 2%, Electorat Le Pen 6%

Hollande : Electorat Besancenot 19%, Electorat Royal 74%, Electorat Bayrou 18%, Electorat Sarkozy 2%, Electorat Le Pen 3%

Joly : Electorat Besancenot 5%, Electorat Royal 3%, Electorat Bayrou 2%,

Bayrou : Electorat Besancenot 6%, Electorat Royal 5%, Electorat Bayrou 49%, Electorat Sarkozy 7%, Electorat Le Pen 5%

Sarkozy : Electorat Besancenot, Electorat Royal 5%, Electorat Bayrou 13%, Electorat Sarkozy 74%, Electorat Le Pen 9%

Le Pen : Electorat Besancenot 10%, Electorat Royal 2%, Electorat Bayrou 7%, Electorat Sarkozy 14%, Electorat Le Pen 76%

18) Etude de l’électorat indécis par l’IFOP (12 mars 2012)

Les sondeurs de l’IFOP ont demandé aux électeurs qui affirmaient ne pas être sûrs de leur choix, quel était leur candidat préféré actuellement et leur candidat possible le jour du premier tour.

Quel serait votre second choix ?

Electorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon : 22% Hollande, 5% Joly, 4% Abs

Electorat potentiel de François Hollande : 6% Mélenchon, 6% Bayrou, 8% autres, 3% Abs

Electorat potentiel d’Eva Joly : 6% Mélenchon, 16% Hollande, 6% Bayrou, 5% Lepage, 5% Sarkozy, 11% Le Pen

Electorat potentiel de François Bayrou : 10% Hollande, 21% Sarkozy, 3% Le Pen, 8% autres, 9% abs

Electorat potentiel de Nicolas Sarkozy : 3% Hollande, 5% Bayrou, 5% Le Pen, 3% autres, 5% abs

Electorat potentiel de Mme Le Pen : 9% Bayrou, 9% Sarkozy, 8% abs

17) Electorats potentiels à 52 jours du premier tour

Sondage TNS Sofres pour Le Nouvel Observateur

Structure des électorats par âge

- 18 à 24 ans : Mélenchon 10%, Hollande 35%, Bayrou 14%, Sarkozy 26%, Le Pen 8%

- 25 à 34 ans : Mélenchon 7%, Hollande 33% , Bayrou 7%, Sarkozy 24%, Le Pen 20%

- 35 à 49 ans : Mélenchon 11%, Hollande 33%, Bayrou 8%, Sarkozy 19%, Le Pen 17%

- 50 à 64 ans : Mélenchon 12%, Hollande 27%, Bayrou 8%, Sarkozy 26%, Le Pen 21%

- 68 ans et plus : Mélenchon 5%, Hollande 26%, Bayrou 10%, Sarkozy 44%, Le Pen 14%

Structure des électorats par catégorie socio-professionnelle

Employés : Mélenchon 13%, Hollande 29%, Bayrou 11%, Sarkozy 22%, Le Pen 17%

Ouvriers : Mélenchon 8%, Hollande 28%, Bayrou 10%, Sarkozy 18%, Le Pen 32%

Professions intermédiaires : Mélenchon 12%, Hollande 30%, Bayrou 16%, Sarkozy 23%, Le Pen 10%

"Inactifs" et retraités : Mélenchon 9%, Hollande 26%, Bayrou 9%, Sarkozy 37%, Le Pen 15%

Cadres : Mélenchon 9%, Hollande 46%, Bayrou 7%, Sarkozy 21%, Le Pen 8%

Commerçants, artisans et chefs d’entreprise : Mélenchon 9%, Hollande 20%, Bayrou 12%, Sarkozy 26%, Le Pen 10%

Structure des électorats en fonction des suffrages de 2007

L’électorat Besancenot de 2007 choisirait en 2012 : Mélenchon 42%, Hollande 42%, Joly 7%

L’électorat Royal de 2007 choisirait en 2012 : Mélenchon 10%, Hollande 73%, Joly 2%

L’électorat Le Pen de 2007 choisirait en 2012 : 1% Hollande, 11% Sarkozy, 87% Le Pen.

16) Intentions de vote des salariés en fonction de leur proximité syndicale

Pour accéder au commentaire de ce sondage 16, cliquer sur le titre 16 ci-dessus.

15) Sondage IFOP sur les électorats potentiels à 68 jours du vote

15a) Structuration par catégorie sociale

Nicolas Sarkozy engrange un électorat de droite très classique : avec 41% parmi les chefs d’entreprise, artisans, commerçants, 33% parmi les retraités, 26% parmi les "inactifs", 20% parmi les professions libérales et cadres supérieurs.

François Hollande fait le plein parmi les professions libérales et cadres supérieurs (42%), les professions intermédiaires 33% (éducation, santé, social...), les employés 32%, les retraités 30%, les "inactifs 28%.

Le Pen obtiendrait surtout ses voix parmi les ouvriers (28%), les chefs d’entreprise, artisans, commerçants (25%), les employés (22%) et les inactifs (21%)

Les intentions de vote en faveur de François Bayrou émanent majoritairement des chefs d’entreprise, artisans, commerçants (17%), des professions intermédiaires (17%), des professions libérales et cadres supérieurs (14%), des retraités 13%.

Jean-Luc Mélenchon se rapproche de plus en plus d’un électorat marqué à gauche et populaire : 12% parmi les professions intermédiaires, 9% ouvriers, 9% employés, 9% retraités, 9% professions libérales et cadres supérieurs, 6% "autres inactifs", 5% chefs d’entreprise, artisans, commerçants

15b) Vers quel candidat s’orientent les électorats de 2007 ?

L’électorat Besancenot de 2007 irait en 2012 essentiellement vers Jean-Luc Mélenchon (41%) et François Hollande (35%).

L’électorat Royal de 2007 irait en 2012 essentiellement vers Jean-Luc Mélenchon (8%) et François Hollande (78%).

15c) Structuration des électorats par tranche d’âge

Pour Jean-Luc Mélenchon : 11% de 35 à 49 ans, 10% de 50 à 64 ans, 7% 65 ans et plus, 6% 18 à 34 ans.

L’électorat le plus âgé, de loin, est celui de Nicolas Sarkozy avec 41 % d’intentions de vote parmi les plus de 65 ans.

15d) Sureté du choix par électorat

Les électorats qui affirment les moins certains de leur choix sont ceux de François Bayrou et Eva Joly.

Pour le second tour, François Hollande obtiendrait 57,5% et Nicolas Sarkozy 42,5%.

14) Sociologie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon

Sondage IFOP du 9 janvier 3 février 2012 pour L’Humanité

Echantillon de 6483 personnes âgées de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Structure par âge

18 à 24 ans : 6% ; 25 à 34 ans : 6% ; 35 à 49 ans : 8% ; 50 à 64 ans : 10% ; 65 ans et plus : 8%

Structure par type de commune

Communes rurales : 7% ; Communes urbaines de province : 8% ; Agglomération parisienne : 9%

Structure par catégorie sociale

- Professions intermédiaires de la fonction publique et assimilés (services publics), de la santé et du travail social : 14%

- Entreprises privées (techniciens, cadres intermédiaires) : 11%

- Ouvriers non qualifiés : 10%

- Ouvriers qualifiés : 9%

- Cadres (professions scientifiques, information, arts, enseignants…) 8%

- Personnels des services directs aux particuliers (assistantes maternelles, concierges, aides à domicile, coiffeurs, …) 7%

- Employés civils et agents de service de la fonction publique, policiers et militaires 7%

- Cadres d’entreprise (administratifs et commerciaux, ingénieurs et cadres techniques) 5%

- Employés administratifs d’entreprise, employés de commerce : 5%

- Professions libérales et assimilés : 5%

- Artisans, commerçants, agriculteurs, chefs d’entreprise : 3%

Structure par grande région

- Région parisienne : 9%

- Alsace, Franche Comté, Lorraine : 9%

- Bretagne, Pays de Loire, Poitou Charentes : 8%

- Rhône Alpes, Auvergne : 8%

- Languedoc-Roussillon, Provence Alpes Côte d’Azur : 8%

- Picardie, Champagne Ardenne, Bourgogne : 8%

- Haute Normandie, Basse Normandie, Centre : 8%

- Midi Pyrénées, Limousin, Aquitaine 7%

- Nord Pas de Calais : 7%

Pourcentage d’intentions de vote Mélenchon 2012 dans les électorats de 2007

- Laguiller : 22%

- Besancenot : 38%

- Buffet : 74%

- Bové : 18%

- Royal : 7%

- Bayrou : 5%, Sarkozy 1%, Le Pen 1%

13) Sondages IFOP Début Février 2012

13a) Etude sur les intentions de vote pour le Journal du dimanche

Au sein de l’électorat potentiel du Front de Gauche : Jean-Luc Mélenchon recueillerait 65% des suffrages, François Hollande 28%, Poutou 2%.

Parmi les électeurs PC et Extrême gauche de 2007 : Jean-Luc Mélenchon recueillerait 81% des suffrages, François Hollande 9%, Poutou 2%.

Au sein de l’électorat potentiel du Parti Socialiste : Jean-Luc Mélenchon recueillerait 5% des suffrages, François Hollande 89%

Au sein de l’électorat potentiel Europe Ecologie - Les Verts : Jean-Luc Mélenchon recueillerait 9% des suffrages, François Hollande 37%, Poutou 3%, Arthaud 2%, Joly 34%, Bayrou 10%, Sarkozy 5%

13b) Tableau de bord politique Février 2012 pour Paris Match

La confiance en Nicolas Sarkozy continuerait à se dégrader dans l’opinion avec seulement 9% des Français qui l’approuvent tout à fait et 26% qui l’approuvent plutôt contre 22% qui "n’approuvent plutôt pas" et 43% (+3%) qui "n’approuvent pas du tout".

La cote de François Fillon suit la même courbe descendante avec 7% supplémentaire en un mois qui "n’approuvent pas du tout".

Certains éléments du sondage IFOP condamnent l’actuel président de façon presque irrémédiable.

Seulement 15% des sondés l’estiment plus sensible que François Hollande aux préoccupations des Français

Seulement 17% des sondés l’estiment plus capable que François Hollande de mener une bonne politique sociale

12) Enquête du CEVIPOF sur les intentions de vote dans la fonction publique

Le CEVIPOF CNRS a réalisé en décembre 2011 (publié en janvier 2012) une enquête sur les intentions de vote des fonctionnaires pour l’élection présidentielle de 2012. Les 5 millions d’agents concernés représentent environ 12% de l’électorat.

12a) Politisation

Le travail concernant le positionnement gauche-droite donne les résultat suivants :

- Fonction publique d’Etat : Gauche 46%, Centre 13%, Droite 23%, Ni droite ni gauche 19%

- Fonction publique hospitalière : Gauche 42%, Centre 16%, Droite 18%, Ni droite ni gauche 24%

- Fonction publique territoriale : Gauche 42%, Centre 13%, Droite 15%, Ni droite ni gauche 31%

- Entreprises publiques : Gauche 36%, Centre 10%, Droite 11%, Ni ni 43%

12b) Enquête sur le positionnement droite gauche pour quelques métiers

Enseignants : Gauche 51%, Centre 21%, Droite 15%, Nini 14%

Policiers Militaires : Gauche 13%, Centre 5%, Droite 50%, Nini 32%

Employés fonction publique : Gauche 38%, Centre 10%, Droite 21%, Nini 32%

Cadres fonction publique : Gauche 49%, Centre 21%, droite 21%, Nini 14%

12c) Intentions de vote par institution

- François Hollande arrive largement en tête dans sept institutions (et catégories) sur 8 : FP Etat (30%), FP Hôpitaux (33%), FP territoriale (38%, Entreprises publiques (34%), Cadres FP (35%), Enseignants (36%), Employés FP (32%)

- Jean-Luc Mélenchon obtient des intentions de vote oscillant entre 5 et 12% : 9% dans la Fp d’Etat, 8% dans la FP hospitalière, 8% parmi les cadres de la FP, 12% parmi les enseignants...

- Madame Le Pen passe devant Nicolas Sarkozy sur l’ensemble de la fonction publique avec 15% dans la FP d’Etat, 18% dans la FP hospitalière, 13% dans la FP territoriale (contre 11 pour Sarkozy), 24% dans les entreprises publiques (contre 9% pour Sarkozy), 18% parmi les employés FP mais seulement 3% chez les enseignants.

12d) Le problème posé par les policiers et militaires

Jean-Luc Mélenchon y obtient 0% d’intentions de vote, François Hollande 8% contre 11% pour Bayrou, 27% pour Sarkozy et 37% pour Le Pen.

Ce spectre politique des forces de l’ordre pose évidemment la question : la police comme l’armée peuvent-elles être considérées comme des institutions républicaines ? Leur fonction est de les défendre... en théorie.

12e) Remarques d’ensemble

Notons deux conclusions tirées par le CEVIPOF lui-même :

- la Fonction Publique présente un aspect multiple, fragmenté selon les métiers et les emplois avec des caractéristiques politiques fort différentes

- la Fonction publique constitue cependant "le point nodal de l’antisarkozysme". "La Révision Générale des Politiques Publiques a été vécue par les fonctionnaires comme une atteinte à leur professionnalité même." La suppression de 150000 fonctionnaires entre 2007 et 2012 représente, de plus, la mesure la plus critiquée du quinquennat dans l’opinion publique.

11) Sondage IFOP concernant l’évolution des intentions de vote entre le 12 et le 18 janvier 2012

La présence de candidats dans les grands médias pèse lourd sur les intentions de vote des citoyens. Cela fut constaté lors des primaires socialistes. Cela fut encore constaté lors du week-end où Nicolas sarkozy et Angela Merkel se posèrent en sauveurs de l’Europe et de l’euro.

L’émission Des paroles et des actes sur France 2 vient d’apporter un plus à Jean-Luc Mélenchon grace aux qualités de ses interventions reconnues par des articles de la presse écrite.

Les 12 et 13 janvier, Jean-Luc Mélenchon obtient 6,5% d’intentions de vote. Le 16 : 7%. Le 17 : 7,5%. Le 18 : 8%.

10 Sondage IFOP mi-décembre 2011

Que retenir de cette nouvelle "étude" lancée par l’institut IFOP sur les électorats potentiels des candidats à l’élection présidentielle de 2012 ?

- le pourcentage d’électeurs de Besancenot (2007) ayant l’intention de voter Mélenchon en 2012 était de 29% en octobre, 32% en novembre, 36% en décembre

- le pourcentage d’électeurs de Ségolène Royal (2007) ayant l’intention de voter Mélenchon en 2012 se maintient autour de 8%

- le milieu social dans lequel le vote Mélenchon est le plus fort reste celui de la classe ouvrière (10% pour Jean-Luc Mélenchon, 27% pour Hollande, 6% Joly, 14% Sarkozy, 28% Le Pen en baisse depuis novembre).

- Jean-Luc Mélenchon obtient des pourcentages proches parmi les salariés du privé et du public, parmi les communes urbaines et rurales, parmi les hommes et les femmes.

- les tranches d’âge qui lui apporteraient le plus de voix restent celles des 18 à 24 ans (8%) et celle des 50 à 64 ans (10%)

En dehors de ces éléments sur l’électorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon, notons :

- la percée de Villepin dans l’électorat de droite traditionnel (13% parmi les artisans et commerçants, 8% parmi les professions libérales et cadres supérieurs) aux dépens de Sarkozy

- le maintien d’un électorat très faible pour Sarkozy parmi les moins de 35 ans (15%)

9) SONDAGE IFOP fin novembre 2011

Cette enquête IFOP pour Atlantico fait apparaître une nouvelle progression de l’électorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon avec 7,5% des sondés.

Par rapport au sondage du début du mois, il paraît faire encore plus le plein parmi les électorats qui se caractérisent eux-mêmes comme : extrême gauche ( de 20% à 28%) ou Front de Gauche ( de 60% à 65%). Le pourcentage de citoyens se définissant comme écologistes et prêts à voter pour lui paraît également progresser (de 2% à 5%).

Cette évolution est confirmée par un autre élément de l’enquête :

- le pourcentage d’électeurs Besancenot de 2007 ayant l’intention de voter pour Jean-Luc Mélenchon en 2012 aurait progressé depuis octobre 2011 de 29% à 32%,

- le pourcentage d’électeurs Royal de 2007 ayant l’intention de voter pour Jean-Luc Mélenchon en 2012 aurait progressé depuis octobre 2011 de 5% à 8%

Du point de vue de la base sociale de cet électorat, IFOP donne les pourcentages suivants pour l’électorat ouvrier : Jean-Luc Mélenchon 12%, Hollande 27%, Joly 2%, Bayrou 6%, Sarkozy 17%, Le Pen à 37%.

Le critère du type de commune (rurale, urbaine provinciale, parisienne) n’est probablement pas pertinent car les résultats sont totalement incompréhensibles d’une enquête IFOP à l’autre. Au début du mois, l’enquête donnait seulement 3% à Jean-Luc Mélenchon en région parisienne puis un bond à 13% en fin de mois. Evolution inverse pour les zones urbaines de province (de 9% à 7%).

8) SONDAGE IFOP début novembre 2011

Par rapport au mois d’octobre 2011, Jean Luc Mélenchon progresse à nouveau, cette fois-ci de 6% à 7%. Cette enquête IFOP donne-t-elle quelques éléments pour comprendre d’où provient ce point supplémentaire ? Peut-être.

Jean-Luc Mélenchon fait encore plus le plein qu’en octobre parmi l’électorat qui a voté "Front de gauche" lors des régionales : 76%. Dans le même temps, il progresse pour la première fois dans l’électorat qui a voté écologiste lors de ce même scrutin : de 3% à 8%.

L’électorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon apparaît en novembre 2011 comme très homogène politiquement (0% FN, 0% UMP, 1% MODEM, 1% PS, 2% écologistes), avec 80% affirmant une proximité politique Front de gauche (60%) et extrême gauche (20%), 15% gauche sans précision.

Cet électorat apparaît aussi comme assez homogène socialement avec 8% des ouvriers, 7% des employés, 14% des professions intermédiaires (professeurs, services sociaux...), 5% des retraités.

Cet électorat Mélenchon reste plus nombreux dans les zones urbaines de province (9%) que dans les communes rurales (6%) et la région parisienne (3%).

Par rapport aux premières enquêtes IFOP qui donnaient un électorat potentiel de Mélenchon très âgé, celle-ci confirme une évolution dans le sens d’une présence proche dans toutes les catégories d’âge avec un maximum chez les 18-24 ans (9%) et chez les 50-65 ans (9%). 8% de 35 à 50 ans et seulement 5% parmi les plus de 65 ans.

7) SONDAGE IFOP octobre 2011

Cette enquête IFOP d’octobre 2011 donne des résultats assez différents de ceux révélés par le même type de travail en juillet et mars 2011. Il est vrai que l’augmentation du nombre de votants possibles de 3% à 4% puis 6% pour Jean-Luc Mélenchon peut modifier les paramètres.

L’électorat potentiel de Jean-luc Mélenchon provient toujours majoritairement de citoyens qui se reconnaissent globalement dans le Front de Gauche (61%) mais la part d’électeurs proches de l’extrême gauche augmente très fortement (22% de son total) ; le pourcentage provenant de personnes se considérant proches du PS ou des Verts-écologistes reste toujours aussi faible (3% pour chacun).

Sur quel candidat s’étaient portés en 2007 les électeurs potentiels de Jean-Luc Mélenchon pour 2012 ? il semble en gagner toujours aussi peu sur l’électorat Ségolène Royal (5%) mais progresse très nettement dans l’ancien électorat d’Olivier Besancenot avec 29% de ceux-ci.

En juillet, l’électorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon provenait essentiellement de salariés du secteur public. En octobre, le pourcentage de salariés du privé a été multiplié par 2,5 et se trouve supérieur à celui du public.

Même évolution déroutante dans l’étude par tranche d’âge : celle dans laquelle Jean-luc Mélenchon obtenait ses plus mauvais résultats est à présent celle qui tire son score : 11% parmi les 25 à 34 ans, 7% de 18 à 24 ans, 7% 50 à 64 ans, 7% 65 ans et plus mais 4% de 35 à 49 ans.

Région par région, c’est dans le grand Sud-Ouest que Jean-Luc Mélenchon obtiendrait son meilleur score (12%) pour 9% dans le Nord-Est, 6% dans la région parisienne, 4% dans le Sud-Est et 2% dans le Nord-Ouest.

L’électorat Mélenchon apparaît aussi comme très supérieur dans les zones urbaines de province par rapport aux communes rurales et à la région parisienne.

6) SONDAGE IFOP juillet 2011

D’après ce sondage, moins précis que celui de mars :

- l’électorat de Jean-Luc Mélenchon se trouve essentiellement au sein des tranches d’âge 18-24 ans, 50 à 64 ans, 65 ans et plus. Il comprendrait un nombre important de salariés du public.

- depuis mars 2011, Jean-Luc Mélenchon aurait gagné des voix dans l’électorat d’extrême gauche (10% des électeurs Besancenot de 2007). Son potentiel resterait essentiellement circonscrit dans l’électorat se reconnaissant dans le Front de gauche. Il mordrait peu sur l’électorat 2007 de Ségolène Royal.

5) SONDAGE IFOP Mars 2011

Le sondage IFOP réalisé du 7 au 9 mars 2011 donne quelques éléments de réflexion quant à l’électorat potentiel des possibles candidats pour 2012. Nous prenons ici pour référence l’hypothèse Strauss Kahn investi par le PS.

5a) Intentions de vote selon la proximité politique

Parmi les sondés qui se disent proches de l’extrême gauche (LO NPA), 60% voteraient Besancenot, 15% pour DSK, 14% pour M Le Pen, 4% pour Joly, 3% pour Jean-Luc Mélenchon

Parmi les sondés qui se disent proches du Front de Gauche, 68% voteraient Jean-Luc Mélenchon, 18% DSK, 7% Joly, 3% pour M Le Pen, 1% extrême gauche

Parmi les sondés qui se disent proches du Parti socialiste, 82% voteraient pour DSK, 4% Jean-Luc Mélenchon, 3% Besancenot, 3% Joly, 3% pour M Le Pen, 2% Arthaud, 2% Bayrou, 1% Villepin

Parmi les sondés qui se disent proches des Verts, 38% voteraient pour Eva Joly, 27% pour DSK, 9% Bayrou, 8% pour M Le Pen, 6% Villepin, 3% Jean-Luc Mélenchon, 3% Besancenot, 2% Arthaud

Parmi les sondés qui se disent proches de l’UMP, 79% voteraient pour Sarkozy, 12% pour M Le Pen, 4% pour DSK

Parmi les sondés qui se disent proches du Front National, 92% voteraient pour M Le Pen, 5% pour Sarkozy

5b) Intention de vote selon l’âge

Nicolas Sarkozy n’arrive en tête que dans la tranche des 65 ans et plus mais il y fait un carton (38%).

L’électorat de Jean-Luc Mélenchon resterait fort parmi la génération des années 1968 (8% dans la tranche des 50 à 64 ans) et faible parmi les jeunes.

Besancenot réaliserait le 3ème pourcentage parmi les jeunes de 18 à 24 ans (11%) après DSK et Sarkozy. Par contre, Madame Le Pen bénéficierait d’une audience nettement plus faible parmi eux que dans le reste de la population.

5c) Intention de vote selon la profession

DSK obtiendrait des intentions de vote élevées parmi les professions libérales et cadres supérieurs (24%), les retraités (32%), les artisans et commerçants (36%), les professions intermédiaires (41%)

Sarkozy conserverait un électorat significatif parmi les professions libérales et cadres supérieurs (30%), les retraités (34%), les artisans et commerçants (27%)

Dans la catégorie OUVRIER, Madame Le Pen arriverait en tête avec 38% devant Sarkozy (16%), DSK (15%), Besancenot (11%)

Dans la catégorie EMPLOYE, les orientations seraient proches (37% pour M Le Pen.

5d) Intention de vote selon le lieu d’habitation

Jean-Luc Mélenchon bénéficierait d’intentions de vote plus élevées dans l’agglomération parisienne (5%) et les villes de province (5%) que dans les communes urales (4%). C’est l’inverse pour Besancenot, Joly et M Le Pen.

4) Electorats potentiels chez les 50-65 ans Mélenchon 10% à 11%, PS (17 à 24%), Sarkozy (23%), Le Pen (18%), Besancenot (3%)...

Selon un sondage Ifop Planet.fr pour l’Observatoire politique et social des 50-65 ans publié mardi :

Au premier tour, si DSK est le candidat du PS, il arriverait en tête avec 24% (27% en octobre) devant Nicolas Sarkozy, 23% (inchangé). Marine Le Pen suivrait avec 18% des voix (+2), puis Jean- Luc Mélenchon (10%, +2), Eva Joly (6,5%, -0,5), François Bayrou (6%, inchangé), Dominique de Villepin (5,5%, inchangé), Olivier Besancenot (3%, -1), Hervé Morin (2%, non testé en octobre), Nathalie Arthaud (1%, inchangé), Nicolas Dupont-Aignan (1%, -1).

En cas de candidature de Martine Aubry, cette dernière aurait 21% des voix (-2), derrière Nicolas Sarkozy (24%, inchangé). Ils seraient suivis de

- Marine Le Pen (18%, +1),

- Jean-Luc-Mélenchon (10%, +2),

- Eva Joly (7,5%, +0,5%),

- François Bayrou (7%, inchangé),

- Dominique de Villepin (5,5%, -2,5%),

- Olivier Besancenot (3%, -1), Hervé Morin (2%), Nathalie Arthaud (1%, inchangé), Nicolas Dupont- Aignan (1%, -1).

Ségolène Royal n’aurait que 17% des voix derrière Nicolas Sarkozy à 25%. Marine Le Pen recueillerait 18%, Jean-Luc Mélenchon 11%, Eva Joly 8%, François Bayrou 7,5%, Dominique de Villepin 5,5%, Olivier Besancenot (4%), Hervé Morin 2%, Nathalie Arthaud et Nicolas Dupond- Aignan, 1% chacun.

Selon le politologue de l’Ifop Frédéric Dabi, la tranche d’âge des 50-65 ans qui a été testée sera déterminante en 2012, en raison de son taux de participation élevé. Sondage Ifop réalisé du 7 au 14 janvier par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 2.025 personnes représentatif de la population française âgée de 50 à 65 ans (méthode des quotas).

A la question "si dimanche prochain devait se dérouler le second tour de l’élection présidentielle, pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?", 59% des 50-65 ans répondent Dominique Strauss-Kahn s’il est candidat du PS, contre 41% Nicolas Sarkozy. Ils étaient 60% à donner leur préférence au directeur général du FMI en octobre, contre 40% au chef de l’Etat.

Martine Aubry recueillerait 54% des voix (55% en octobre), contre 46% pour Nicolas Sarkozy (45%). Dans l’hypothèse où Ségolène Royal serait la candidate du PS au second tour, celle-ci n’aurait plus que 49% des voix, face à Nicolas Sarkozy qui la battrait avec 51% des voix. Cette hypothèse n’avait pas été testée en octobre.

Source : sondage Ifop Planet.fr pour l’Observatoire politique et social

3) Sondage IFOP mi-novembre pour Paris Match sur l’électorat potentiel de Dominique Strauss Kahn

Ce sondage donne Dominique Strauss Kahn largement entête d’un premier tour en 2012 et vainqueur de Nicolas Sarkozy au second tour (59% contre 41%)

Europe 1 note "Ce qui est au coeur de sa percée, c’est sa dimension attrape-tout. Tout se passe comme si une partie de l’opinion publique de gauche, du centre, voire peut-être à droite, instrumentaliserait Dominique Strauss-Kahn comme le candidat qui peut battre Nicolas Sarkozy en 2012... Surtout, Nicolas Sarkozy pâtirait d’un report de voix très faible entre les deux tours. Ainsi, au premier tour, selon l’Ifop, le patron du Modem François Bayrou recueillerait entre 9,5% et 7,5%. Mais une minorité de ses électeurs donneraient leur voix au second tour à Nicolas Sarkozy, préférant Martine Aubry (60%) et DSK (73%). Même constat avec Dominique de Villepin (6 à 8,5%), dont les partisans voteraient davantage pour DSK ou François Hollande que pour le président de la République actuel."

Il donne des pourcentages sur le fait que le vote utile en faveur du candidat socialiste pèse déjà dans les intentions de vote. Ainsi, pour le premier tour, Dominique Strauss Kahn bénéficierait de 21% des voix NPA, 16% de celles du Font de Gauche, 31% de celles du MODEM. Ainsi, Martine Aubry bénéficierait de 18% de l’électorat NPA, 25% de celui du Front de Gauche.

2) Electorats potentiels pour 2012 au 12 novembre 2010 d’après l’institut Harris

2a) Par proximité partisane

L’électorat d’extrême gauche voterait à 7% pour Florence Arthaud, 75% pour Olivier Besancenot, 10% pour Jean-Luc Mélenchon, 4% pour Martine Aubry et 0% pour les autres candidats (Eva Joly, Bayrou, Villepin, Sarkozy, Le Pen)

L’électorat de gauche voterait à 1% pour Florence Arthaud, 2% pour Olivier Besancenot, 18% pour Jean-Luc Mélenchon, 47% pour Martine Aubry, 26% pour Eva Joly, 4% Villepin...

2b) Par tranche d’âge

Pour le moment, l’électorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon apparaît dans cette enquête comme assez âgé : 0% de 18 à 24 ans, 4% de 25 à 34 ans, 7% de 35 à 49 ans, 10% 50 ans et plus.

Les électorats Aubry et Besancenot sont représentés de façon plus régulière selon les tranches d’âge. Celui d’Eva Joly apparaît comme fortement jeune (25% de 18 à 24 ans).

Sondage Harris pour 2012. Mélenchon à 7%, Joly à 11, Besancenot à 4,5, Aubry à 20 (5 sondages)

Source : http://www.harrisinteractive.fr/new...

1) Résultats et électorats potentiels pour 2012 au 26 mars 2010

L’institut de sondage IFOP a réalisé pour le quotidien Sud-Ouest une enquête "Si l’élection présidentielle avait lieu dans la foulée des élections régionales de 2010"

http://www.ifop.com/?option=com_pub...

Echantillon de 855 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales.

Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogéesdu 25 au 26 mars 2010.

Quels seraient donc les résultats des présidentielles " dans la foulée des élections régionales de 2010 " ?

* Martine Aubry : 27%

* Nicolas Sarkozy : 26%

* Marine Le Pen (Front National) : 11%

* Cécile Duflot (Europe Ecologie) est à 9%,

* François Bayrou (MoDem) à 7%,

* Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) à 6%

* Dominique de Villepin à 6%

* Olivier Besançenot (NPA) à 5%.

* Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) : 2%

* Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) : 1%

Remarques sur l’électorat Mélenchon

D’où proviendrait cet électorat Mélenchon ? particulièrement de l’électorat Besancenot de 2007 (14%) et de l’électorat Royal (9%)

Du point de vue de sa base sociale, cet électorat serait faible parmi les couches populaires avec 5% parmi les ouvriers et 4% parmi les employés. Par contre Martine Aubry obtiendrait 29% parmi les ouvriers et 23% parmi les employés et Besancenot 8% parmi les ouvriers et 6% parmi les employés.

L’enquête par tranche d’âge fait apparaître de grosses différences selon les générations :

* un score élevé de 10% parmi les 50 à 64 ans. Il s’agit de la génération des années 1965 à 1980 qui a toujours apporté depuis, le plus de voix à la gauche. D’ailleurs c’est également cette tranche d’âge qui apporterait le plus de voix à Martine Aubry d’après cette enquête IFOP (33%).

* un score très bas (3%) parmi les 35 à 50 ans qui correspond aux années 1981 à 1995, années de basses eaux de la conscience et de la combativité au niveau international, années où la gauche a dépolitisé et démobilisé son électorat.

* 7% parmi les jeunes de 18 à 24 ans

* 6% de 25 à 34 ans

* 5% parmi les plus de 65 ans

Géographiquement, cet électorat comprendrait un point fort dans l’agglomération parisienne (10%), un bon potentiel dans les villes de 100000 habitants et plus, un écho plus faible dans les villes moyennes, petites villes, et communes rurales.

Jacques Serieys


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