Justice économique 
et sociale pour les femmes ! (par les députées européennes de la Gauche Unie)

mercredi 24 mars 2010.
 

Quels combats pour les femmes en europe ?

La crise financière, économique et sociale du capitalisme en Europe et dans le monde entier génère plus d’inégalités, de précarité, de chômage et de pauvreté dans nos sociétés. Les inégalités existantes sont renforcées, notamment entre les femmes et les hommes. La féminisation de la pauvreté n’est pas seulement une réalité à l’échelle mondiale, c’est aussi une réalité européenne.

L’inégalité a clairement un visage féminin. En termes de conditions d’emploi et de niveaux de salaire, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être sous-employées ou sans travail, d’être sans protection sociale ou dépendantes du conjoint et d’avoir un accès et un contrôle limité aux ressources économiques et financières.

Il est temps que l’Union européenne prenne des mesures pour faire face à la pauvreté et précarité accrue des femmes. Dans ce contexte, le projet Europe 2020 ne répond pas aux défis auxquels nous sommes confrontés. Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie européenne de développement social et de progrès, pour améliorer les conditions de travail des femmes, afin de garantir une augmentation des investissements dans la santé et l’éducation, et afin de remodeler les stratégies de l’UE pour les soins des enfants et des autres personnes dépendantes.

La prochaine et nouvelle feuille de route/stratégie de l’UE sur l’égalité des genres doit également aborder les questions de pauvreté et de précarité des femmes si elle veut être un instrument européen efficace pour les droits des femmes. C’est pourquoi Ilda Figueiredo, députée portugaise du GUE/NGL, et rapporteur du Parlement européen sur cette nouvelle stratégie importante, souligne les politiques économiques et sociales dans son travail.

Les choix de vie des femmes continuent d’être limités d’autres manières. Certains pays d’Europe ne garantissent toujours pas l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris l’avortement sécurisé et légal. Même dans les pays où les femmes ont en théorie le droit d’accéder à l’avortement et à d’autres services relatifs à la santé reproductive, les possibilités sont parfois limitées dans la pratique pour de nombreuses femmes, en raison des délais irréalistes, du droit pour les médecins de refuser d’effectuer des avortements et des frais élevés. Nous devons nous mobiliser tant au niveau national qu’européen pour changer cela  !

Lothar Bisky, président du groupe GUE/NGL, fait le constat suivant  : « Tout cela nous encourage en tant que députés du groupe GUE/NGL de voir la lutte pour la justice entre les genres comme partie intégrante de la justice sociale. Nous voulons militer pour des politiques qui garantissent des droits égaux pour tous et qui offrent à tous une vie dans la dignité avec un salaire décent et des emplois stables et des possibilités éducatives égales, une participation culturelle et la mobilité. Dans le même temps, une justice entre les genres est pour nous une valeur intrinsèque qui va au-delà des questions sociales et qui s’étend également à la culture, au pouvoir et au statut. »

Par les députées GUE/NGL de la commission des Droits des femmes et de l’égalité des genres,

* Eva-Britt Svensson, Suède (présidente de la commission),

* Ilda Figueiredo, Portugal (coordinatrice GUE/NGL de la commission des Droits de la femme),

* Kartika Liotard, Pays-Bas, Cornelia Ernst, Allemagne.


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