Dernière ligne droite des régionales et dernières foucades de France2 France 3

dimanche 14 mars 2010.
 

ATTENTION A LA DERNIERE LIGNE DROITE

Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, attention au coup de Trafalgar. Et spécialement dans la dernière semaine. C’est là que va sortir l’affaire, le truc, « l’évènement de la campagne ». Classique. En fin de campagne un os est jeté aux chiens. Des mois de travail sont anéantis par une émotion fabriquée sur un plateau de télé et gonflé à dessein pour des raisons d’audimat. Pendant les européennes, deux jours avant la fin ce fut le fameux plateau de France deux avec le merveilleux système de la machine à faire des incidents mis en place par madame Arlette Chabot. Passant d’un ring à l’autre comme une toupie, la prétendue arbitre poussait au crime, sans relâche, avec ses matchs opposant quatre séries de « face à face ». Bayrou y a laissé sa chemise. Le coup monté pour faire de l’audience à n’importe quel prix avec de l’information réduite au spectacle était magistral. Avant même la diffusion de l’émission, qui avait été enregistrée en début d’après midi, sur France 2 le soir, toutes les autres rédactions avaient déjà reçu une tranche de steak saignant. Et je me vis comme les autres prié de commenter, deux heures avant la diffusion, sur une autre antenne, l’affrontement qui avait été sélectionné pour racoler les passants. Je dis bien « sélectionné » car il y avait eu plusieurs séquences « spécial chiens enragés », comme par exemple cette grosse mise en cause par Marine Le Pen et Philipe de Villiers des instituts de sondages et une altercation sur le plateau avec l’homme qui les représentait tous en quelque sorte.

VINCENT PEILLON A TORT DE S’HUMILIER DEVANT CHABOT

Pour ma part, pour avoir dit « allez au diable » à Madame Chabot sur ce plateau, incroyable attentat contre sa magnificence, je fus traité comme je le méritais : non seulement elle m’accabla ensuite de ses grands airs de duègne offensée sur le plateau de "Canal Plus" où je ne pouvais répondre, non seulement elle confirma sa détestation très peu professionnelle à l’occasion d’un déjeuner que je lui avais offert pour sceller la paix des braves, mais elle me rangea au mitard médiatique dont elle garde la clef dans sa cave. J’ai disparu de cet écran de, comment dites vous, « service public », et je suis bien obligé de dire que sans les chaines privées je n’aurais accès à rien.

Compte tenu des mauvais traitements et indignités qui nous sont faites sur le réseau des chaines de « France 3 » dans maintes régions il va de soi que ce n’est plus à mon adresse qu’il faut chercher quelqu’un pour défendre ce machin. Et je n’ai pas peur. Je dis à Vincent Peillon d’en faire autant ! Il gémit et se tortille pour obtenir le pardon des vaches sacrées ! Au point que le journal "le monde" lui-même rend compte de son abjuration et repentance ! Quel évènement ! Il devrait savoir que ça ne sert à rien, en plus d’être indigne d’un élu national ! Au cas particulier ce sera en vain.

Et comme nombre de professionnels ont une pauvre estime de la madame et n’hésitent pas à le dire, on se discrédite doublement en s’humiliant pour lui complaire. Il faut tenir tête. Et taper ! D’autant qu’à force de taper dessus, de rencontre en rencontre, de post en post, de faire huer dans chaque meeting nominalement ceux qui nous agressent et se croient hors de portée, on construit leur image dans l’esprit public. Et ça paye dans le rapport de force ! J’estime que j’ai bien participé à la pression qui nous a permis d’obtenir que nous soyons présents sur France 2 non seulement à « Mots croisés » où Marie Georges Buffet nous a brillamment représenté lundi soir, mais même au journal de vingt heures samedi prochain où Marie Georges nous représentera de nouveau.

Comme cette préférence de Chabot pour la femme de notre tandem du Front de gauche m’a été présentée comme une forme de représailles à mon endroit, je m’amuse de cette intimidation à deux balles. En fait je me réjouis de voir comment la sottise vient en renfort des exigences du CSA pour permettre que les communistes soient enfin reconnus par les griots qui voulaient les faire disparaitre des écrans. Le fait que « les quatre vérités » de France 2 du matin aient annulé ses rendez vous avec moi à quatre reprises depuis un an, et que je n’ai été invité nulle part sur « France 2 » pendant cette campagne ne m’impressionne pas pour un gramme. Vincent Peillon a tort de baisser les yeux. Est-il privé de parole ? Par qui sinon par ses « camarades » de parti ? Il faut tenir tête. Si l’on n’assume pas ses propres revendications quel genre de responsabilité est-on capable d’assumer ?

ELIRE LE PATRON

Vincent Peillon écrit que son fils est "meilleur que lui en politique" parce que ce dernier lui aurait recommandé de ne pas dire qu’il demandait la démission de Chabot ! Quelle dôle d’idée ! Si le député Peillon a demandé la démission de Chabot on doit penser que c’est au nom de l’intérêt général qu’il l’a fait. S’il change d’avis c’est qu’il a des raisons de le faire et il doit dire lesquelles. La peur du vide médiatique n’est pas un motif d’action politique ou alors c’est le pire. Pour ma part j’ai soutenu Vincent Peillon plantant l’émission de promotion de Marine Le Pen parce que ses arguments et notamment sa présentation de la longue série d’émissions tendancieuses sur la présence de l’islam en France organisée sous l’autorité de madame Chabot m’avait convaincu.

Ces arguments sont-ils faux ? Y a-t-il eu du neuf depuis ? L’énormité du procédé de Peillon plantant le déroulement d’une émission était à mettre en rapport avec l’énormité de ce qu’il mettait en lumière. Sinon il aurait été inacceptable. Pour autant je ne l’ai pas soutenu dans sa demande de démission d’Arlette Chabot et j’avais dit pourquoi. Sûrement pas par faiblesse pour la dame ! J’estime que nous n’avons pas à nous mêler des nominations dans le service public, même pour remplacer des gens qui sont en état de forfaiture avancée. Ce système médiatique du service public est vicié dans son principe même. L’art des gens de cette sorte est de créer des incidents parallèles avec tantôt la droite et tantôt la gauche pour se victimiser et se draper des oripeaux du « juste milieu » : « la preuve que je ne suis ni de droite ni de gauche c’est que les deux me tapent dessus ». Habile manière de se situer hors du champ de toute critique, et de droit à la critique.

La preuve de la divinité de la vache sacrée c’est justement qu’elle décide seule de s’arroger le droit de ruminer en travers de la rue. La pagaille qu’elle crée, sans conséquence pour elle, est la preuve de son statut. Pour ma part je suis partisan du fait que le directeur des chaines publiques, et son équipe, soient élu par les citoyens téléspectateurs inscrits au rôle de la redevance, qu’ils la paient effectivement ou qu’ils en soient exemptés. Je suis certain que le respect du public passera alors avant la complaisance à l’égard des puissants du moment, les règlements de compte personnels ou le noir corporatisme en vigueur. Et du moins le mandat serait-il clair, et chacun saurait à quoi s’en tenir.

Quand à moi, les foucades de la matinale de « France Deux » ne m’impressionnent pas davantage que l’ostracisation permanente par Arlette Chabot. Car, de toute façon, heureusement, j’ai accédé honnêtement aux autres matinales télévisées, celles où les responsables de l’information ne règlent pas de comptes personnels. Ceux qui s’intéressent à ce que j’ai à dire me retrouvent sans difficulté là où l’on m’invite. Par exemple dimanche soir prochain sur BFM avec Olivier Mazerolle. Pour une demi-heure. BFM est une télé où l’information monte en audience. Comme le Front de gauche. Mais pas comme les émissions de Chabot sur les minarets, les femmes voilées, et tutti quanti sur "France 2".


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