Régionaliser les enjeux nationaux, ou nationaliser les enjeux régionaux ? Les deux mon électeur… (par Gauche Unitaire)

mardi 2 février 2010.
 

La campagne pour les élections régionales ne passionne pas (encore ?) les électeurs.

Il est vrai qu’elle semble ne pas cesser de démarrer… Avec quelques hoquets dans le moteur.

A droite on en est à changer de carburant !

Jusqu’à la mi décembre pour les initiés, et, pour le grand public, depuis l’intervention télévisée du Président le 25 janvier, la feuille de route de l’UMP était claire pour ce rendez-vous électoral décisif dans la perspective de la présidentielle de 2012. Avec un mot d’ordre : défense et illustration de deux ans de politique sarkozyste ! Avec présence en têtes de listes d’une cohorte de ministres, et montée en première ligne de Sarkozy soi-même…

Bref, nationalisation à tout crin !

D’ailleurs, comment comprendre autrement le tapage organisé sur le thème de l’identité nationale et la burqa, ainsi que la valorisation de la réforme des collectivités locales ? Sus à l’immobilisme auquel nous condamnerait la gauche !

Mais les grands débats ont sérieusement dérapé. La réforme des collectivités locales fait souffler un vent de révolte parmi les élus. Et dans les sondages, cette boussole infaillible de la politique présidentielle, Sarkozy le flamboyant est au plus bas : 10 points derrière Fillon le morne…

Donc, changement de cap.

A présent il faut être bêtement de gauche pour estimer que le débat est de portée nationale, croire que le Président n’a rien de mieux à faire que se soucier d’élections locales, et ne pas voir que Xavier Bertrand, Monsieur UMP, en en rabattu dans le discours électoral.

En proximité (autre maître mot de la droite) avec les gens, dont on ne peut ignorer quand on est de droite qu’ils sont soumis à rudes difficultés, l’UMP s’est donc fixé trois engagements : 1. Action en faveur de l’emploi ; 2. Pas d’augmentation de la fiscalité régionale ; 3. Lutte contre l’insécurité.

Mais alors, que sont allés faire en cette galère tous ces ministres ? Ils et elles ne vont-ils pas devoir défendre la politique sarkozyste, leur politique malgré tout ?

Et ce, quitte à ajuster. Tel Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, qui à propos du prétendu débat sur l’identité nationale, considère que « l’agriculteur de Haute Normandie n’a pas ce genre de préoccupations » (sic).

Nos préoccupations pour ces élections sont d’empêcher la droite de conquérir des régions, d’imposer dans ces régions maintenues à gauche une politique réellement de gauche. Donc, régionalement et nationalement, sanctionner le pouvoir sarkozyste et affirmer la nécessité d’une gauche de gauche.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message