Les brahmanes médiatiques sont inamovibles

samedi 30 janvier 2010.
 

Mon avis sur ce que je dis compte-t- il ? Bien sûr que non ! Comme dirait madame Chabot à Peillon ou à moi : « De toute façon vous êtes trop mal élevé ! » Mal élevé ! Qu’est-ce que nos pauvres parents ont à voir avec les bastons de leurs fils ? Rien ne dit mieux à quel arrogant magistère de censeurs des mœurs ces sortes de personnes se croient dorénavant autorisées ! Je ne risque rien à le dire. Je suis tricard dans toutes les émissions de madame Chabot. Elle m’a invité une fois en 2005 et la suivante en 2009. Logiquement on peut penser m’y voir de nouveau en 2013. Parce que certains seront encore là, croyez moi et peu importe quelles ambitions auront été couronnées en 2012.

Dans cette caste qui pleure si souvent pour le renouvellement des élites, les brahmanes médiatiques sont inamovibles. Pour l’instant, en tous cas, je ne suis pas prêt d’y être vu de nouveau. En effet, j’ai commis le crime de dire « allez au diable, madame Chabot » (oh ! quelle horreur ! quelle vulgarité ! quel crime de lèse majesté médiatique). En dépit d’un déjeuner de courtoisie, car je n’aime pas rester sur des conflits sans objet de ce type, qui fut aussi riant qu’un séjour sur la banquise, ma condamnation a été maintenue !

Donc, je ne risque plus d’être ostracisé par elle puisque c’est déjà fait. En fait je le suis depuis 2005 et ma participation à un plateau ou madame Royal et madame Weil, ostensiblement briffée par l’allante au diable, ridiculisèrent leur engagement pour le « oui » à coup d’erreurs et d’approximations tellement énormes qu’il fallut surtout se retenir d’éclater de rire sur le plateau. De ce moment de honte pour les ardents du « oui », il semble qu’on me tient rigueur car je n’ai pas ménagé mes sarcasmes !

Peillon va maintenant goûter à l’ostracisme ! Il va être privé du bonheur de participer aux exploits ordinaires de ce coin sombre du service public et de ses émissions anxiogènes : les minarets, le voile intégral, la recrudescence des cambriolages et agressions, et tout le reste du service après vente de la propagande des gorilles du stress-biseness. La liste des sujets traités au cours des derniers mois est tout simplement suffocante ! Peillon la détaille à qui veut le savoir. Mais personne ne dit rien. Jamais. Merveilleuse unanimité professionnelle ? Je ne crois pas. Ca grommelle dans les rangs ! Donc Vincent Peillon va être privé de ces merveilleux débats organisés comme des rings, et pour que ca saigne, avec ses six ou huit participants contraints de se voler la parole distribuée au hasard de « l’équité » dans une confusion dégradante. Quelle perte !

En réalité c’est tellement énorme cette comédie du « service public » de l’information ! Tout le monde s’en rend compte. Tout le monde le dit. Mais loin d’en tirer quelque alarme que ce soit, étourdis d’orgueil, les médiacrates y voient le signe confirmant leur perfection : "puisque la droite comme la gauche nous tapent dessus, disent-ils, c’est donc que nous ne sommes au service de personne ! ». En effet, sinon à leur propre service. Tout ça me rappelle l’ambiance qui régnait à propos de ces mêmes médias avant 1981 ! On doit donc se réconforter en pensant aux applaudissements qui accompagneront le moment venu l’œuvre de salut public qu’un gouvernement de gauche devra faire quand il libérera le service public ! Par exemple on pourrait imaginer d’établir l’élection du directeur général de France Télévision par tous les cotisants de la redevance télé. On pourrait faire de même pour la direction de l’information. Il suffirait que les professionnels, tous les professionnels et pas seulement la nomenclature, établissent une liste d’aptitude. Les électeurs téléspectateurs choisiraient dedans ! On verrait alors que les français, de tous bords, sauraient faire le tri et imposer à la télé publique des programmes d’informations indépendants.


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