MANIFESTE POUR LA DÉSOCCUPATION IMMÉDIATE D’HAÏTI (par une centaine de mouvements sociaux du Brésil) Chavez et Castro craignent une occupation américaine

mercredi 26 septembre 2018.
 

3) MANIFESTE POUR LA DÉSOCCUPATION IMMÉDIATE D’HAÏTI (par une centaine de mouvements sociaux du Brésil)

Les Mouvements Sociaux, Réseaux, Campagnes, ainsi que les entités nationales et représentants des différents Etats mentionnés ci-après, manifestent leur rejet de l’occupation militaire qui opprime le peuple haïtien depuis juin 2004.

Cette mission militaire, comme nous le savons tous, est patronnée par l’ONU, utilisant l’argument de stabiliser Haïti, sous commandement brésilien et compte sur des troupes d’autres pays frères tels que l’Argentine, l’Uruguay et le Chili, de gouvernements dits progressistes ou de gauche.

Une autre mission – internationale de solidarité avec le peuple haïtien – formée d’intellectuels comme Adolfo Pérez Esquivel, les Mères de la Place de Mai et autres vingt représentants de mouvements sociaux d’Amérique Latine, d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique du Nord, a produit un rapport qui est actuellement acheminé aux autorités brésiliennes et qui fait état des atrocités que les troupes d’occupation sont en train de commettre à l’encontre des populations de la périphérie de la capitale et d’autres villes de ce pays.

Plus encore, ce rapport présente des documents et des statistiques concernant l’oppression économique et financière, laquelle, ajoutée à l’occupation militaire et la répression féroce à l’encontre des mouvements sociaux, est en train de transformer Haïti en un véritable enfer pour son peuple.

Du 1e au 10 mars passé, le Réseau Jubilée Sud Brésil et divers autres mouvements sociaux, ont organisé dans 11 villes du Brésil (Porto Alegre, Florianópolis, Curitiba, São Paulo, Rio de Janeiro, Brasilia, Salvador, João Pessoa, Natal, Recife et Fortaleza) des activités dans divers espaces, universités, écoles, campements paysans et autres entités défavorisées, où deux délégués de mouvements sociaux d’Haïti - Didier Dominique et Rachel Beauvoir Dominique – ont eu à réaliser ce parcours en vue d’établir des liens entre nos peuples et construire un réseau de solidarité effective avec le peuple haïtien dans le but de mettre fin à l’occupation militaire.

Dans des audiences avec certains membres du gouvernement brésilien (Secrétairerie Spéciale des Droits Humains, Secrétairerie Spéciale de Politiques envers les Femmes et Secrétairerie Spéciale de Promotion de l’Égalité Raciale) ceux-ci se sont engagés à dialoguer avec la Présidence de la République à propos de la situation de violation des droits humains des femmes et hommes et de développer des programmes avec Haïti. Le peuple haïtien veut d’un Brésil présent en Haïti, oui, mais dans des échanges culturels et de développement, comme le fait Cuba ou le Venezuela en y envoyant des médecins et des agronomes.

Nous autres Brésiliens, nous ne voulons pas qu’en Haïti nos troupes sèment la terreur et la mort, comme le font les armées d’occupation en Iraq, Afghanistan et Palestine. Nous réclamons le retrait immédiat des troupes d’occupation, l’annulation sans condition de la dette externe et l’auto détermination du peuple haïtien.

Nous sommes certains qu’une autre forme d’intervention est possible, solidaire, qui intègre nos peuples et aide le peuple haïtien à recouvrir sa souveraineté. Le gouvernement Lula devrait avoir le courage d’ordonner le retrait du contingent militaire brésilien et s’engager dans ce sens à ce que les autres gouvernements voisins fassent de même. Notre politique externe est assez avancée pour permettre l’ouverture d’une telle possibilité.

Que ce ne soit pas nous, Brésiliens, Argentins, Uruguayens, Chiliens qui envoient nos fils réaliser le sale rôle de police de l’impérialisme nord américain.

HALTE À L’OCCUPATION ! HALTE AUX MASSACRES !

POUR LE RETRAIT IMMÉDIAT DES TROUPES BRÉSILIENNES !

POUR LA SOUVERAINETÉ ET LA DIGNITÉ DU PEUPLE HAÏTIEN !

1. Centre Gaspar Garcia des Droits de l’Homme

2. Réseau d’Éducation Citoyenne

3. Marche Mondiale des Femmes

4. Centrale Unique des Travailleurs

5. Cri des Exclus Brésilien

6. Cri des Exclus Continental

7. Service Pastoral des Migrants

8. Fédération des Travailleurs en Éducation de Rio de Janeiro

9. Pastorale Ouvrière

10. Pastorale des Prisons

11. Articulation de la Baie de San Francisco

12. Coordination des Mouvements Sociaux

13. Comité de Mineurs

14. Centre Burnier de Formation – Mato Grosso

15. Commission Pastorale de la Terre

16. ADITAL

17. CONLUTAS

18. Articulation de l’Assemblée Populaire de Piauí

19. Articulation de l’Assenblée Populaire de Rio Grande du Nord

20. Forum des Pastorales Sociales

21. Caritas Brésil – Amazonie

22. Caritas Brésil – Bahia

23. Pastorale Afro

24. Pastorale de la Jeunesse du Brésil

25. Association des Professeurs particuliers du Paraná

26. Journal Brasil de Fato

27. Mouvement des Travailleurs sans emploi

28. ANTEAG / FBES

29. Forum Brésilien d’Économie Solidaire

30. Pastorale des Femmes Marginalisées

31. Syndicat des Chimistes Unifiés

32. Mouvement des Travailleurs sans Terre

33. Institut Zequinha Barreto

34. Réseau Brésil sur les Institutions Financières Multilatérales

35. Articulation de l’Assemblée Populaire de São Paulo

36. Consultation Populaire

37. PACS

38. Mouvement des Paysans affectés par les Barrages

39. Articulation de l’Assemblée Populaire du Paraná

40. Caritas Nord Ouest III

41. INTERVOZES

42. CONIC

43. Union Nationale des Étudiants

44. Centrale des Mouvements Populaires

45. Cotrepoint

46. Conseil Indigéniste Missionnaire

47. Fédération des Étudiants Brésiliens d’Agronomie

48. Batay Ouvriye – Haïti

49. Sintaema

50. Parti Communiste Brésilien

51. CSC

52. Association Brésilienne des ONG

53. JUBILÉE SUD BRÉSIL

54. Santa Catarina

55. Paraná

56. São Paulo

57. Minas Gerais

58. Mato Grosso

59. Mato Grosso du Sud

60. Goiás

61. District Fédéral

62. Bahia

63. Rio Grande du Nord

64. Paraíba

65. Pernambuco

66. Alagoas

67. Piauí

68. Amazonas

69. Pará

70. Ceará

71. Rio Grande du Sud

72. Rio de Janeiro Autres entités souscrivantes :

1. IBRADES

2. Centro de Educação Popular do Instituto Sedes Sapientiae – CEPIS/São Paulo

3. Centro de Educação e Assessoria Popular - CEAP – Rondônia

4. Fórum da Amazônia Ocidental – FAOC

5. Fórum da Amazônia Oriental – FAOR

6. Associação de Favelas de São José dos Campos – São Paulo

7. ARIDAS NORDESTE

8. Sindicato dos Professores de Nova Friburgo e Região

9. Conselho Nacional do Laicato do Brasil - CNLB Regional Sul 1

10. Conselho de Leigos da Arquidiocese de São Paulo – CLASP

11. Conselho de Leigos da Região Episcopal Ipiranga – CLERI

12. Instituto São Paulo de Cidadania e Política

13. Articulação de Mulheres Brasileiras

14. Centro Nordestino de Medicina Popular

15. Sindicato dos Trabalhadores da Indústria Energia Elétrica do Estado de Santa Catarina

16. Central Única dos Trabalhadores de Santa Catarina

17. Cáritas de Tubarão/Santa Catarina

18. Rede Social de Justiça e Direitos Humanos

19. CEPASP - Centro de Educação, Pesquisa e Assessoria Sindical e Popular

20. ISER ASSESSORIA - Rio de Janeiro

21. Associação Político-Cultural BRASIL/CUBA - Casa Gregório Bezerra

22. Articulação Nacional de Movimentos e Práticas de Educação Popular e Saúde do Rio de Janeiro

23. Movimento Nacional de Luta Pela Moradia- Acre

24. CEIA - Pequena Thaysla Jairine – Acre

25. Grupo Mao Criativa – Acre

http://www.matierevolution.fr/spip....

2) Nous avons envoyé des médecins, pas des soldats ! par Fidel Castro

« Dans le domaine de la santé et d’autres, Cuba, bien que pays pauvre en butte à un blocus, coopère depuis des années avec le peuple haïtien. Environ quatre cents médecins et spécialistes de la santé lui prêtent des services gratuits. Nos médecins travaillent tous les jours dans 227 des 337 communes du pays. Par ailleurs, au moins quatre cents jeunes Haïtiens se sont formés comme médecins dans notre pays. Ils travailleront maintenant auprès des renforts que nous avons dépêchés hier pour sauver des vies dans cette situation critique. On peut donc mobiliser sans efforts spéciaux jusqu’à un millier de médecins et de spécialistes de la santé qui sont presque tous déjà sur place et prêts à coopérer avec n’importe quel Etat qui souhaiterait sauver des vies haïtiennes et soigner des blessés. »[…] « La chef de notre brigade médicale a informé : « La situation est difficile, mais nous avons déjà commencé à sauver des vies. »

Les personnels de santé cubains ont entrepris de travailler sans trêve heure après heure, de jour et de nuit, dans les rares installations restées debout, sous des tentes ou sur des places et dans des espaces publics, parce que la population redoutait de nouvelles secousses.

La situation était encore plus grave qu’on ne l’avait imaginée au départ. Des dizaines de milliers de blessés réclamaient de l’aide dans les rues de Port-au-Prince, tandis qu’une quantité incalculable de personnes gisaient, vivantes ou mortes, sous les ruines des maisons de pisé et de torchis qui abritaient l’immense majorité de la population. Mêmes des bâtiments plus solides s’étaient effondrés. Il fallut aussi rechercher, au milieu des quartiers détruits, les médecins haïtiens diplômés de l’École latino-américaine de médecine (ELAM), dont beaucoup avaient été touchés directement ou indirectement par la tragédie.

Des fonctionnaires des Nations unies sont restés attrapés dans plusieurs de leurs édifices, et des dizaines ont perdu la vie, dont plusieurs chefs de la MINUSTAH, une force de l’ONU, et on ignorait le sort des centaines d’autres membres de ce personnel.

Le Palais présidentiel s’est effondré. De nombreuses installations publiques, dont plusieurs hôpitaux, ont été transformées en ruines.

La catastrophe a bouleversé le monde qui en a été témoin grâce aux images des principales chaînes internationales de télévision. Les gouvernements ont annoncé de partout l’envoi de secouristes, d’aliments, de médicaments, d’équipements et d’autres ressources.

Conformément à la position annoncée publiquement par Cuba, des personnels médicaux d’autres nationalités, dont des Espagnols, des Mexicains, des Colombiens, ont œuvré ardûment auprès de nos médecins dans les installations que nous avions improvisées. Des organisations comme l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et des pays amis comme le Venezuela et d’autres ont fourni des médicaments et des moyens variés. Les personnels médicaux cubains et leurs chefs, faisant preuve d’une conduite dénuée de chauvinisme, ont absolument refusé de se mettre en vedette.

En des circonstances similaires, quand le cyclone Katrina fit d’énormes ravages à la Nouvelle-Orléans et y mit en danger la vie de milliers de citoyens étasuniens, Cuba avait offert de dépêcher une brigade médicale complète pour coopérer avec le peuple des États-Unis, un pays qui, on le sait, possède d’immenses ressources mais qui avait besoin à ce moment-là de médecins formés et équipés pour sauver des vies. Ainsi donc, plus de mille médecins cubains de la Brigade Henry Reeve étaient prêts à partir, dotés des médicaments et des équipements pertinents, à toute heure du jour ou de la nuit vers cette ville proche de Cuba par sa position géographique. Il ne nous a pas traversé l’esprit que le président de cette nation refuserait cette offre et condamnerait à la mort nombre d’Etasuniens qu’on aurait pu sauver. L’erreur de cette administration-là résulte peut-être de son incapacité à comprendre que le peuple cubain ne voit pas un ennemi dans le peuple étasunien ni ne tient pour coupable des agressions infligées à notre patrie.

Cette administration-là n’a pas été non plus capable de comprendre que notre pays ne mendie pas les faveurs ou les pardons de ceux qui ont tenté en vain, un demi-siècle durant, de le mettre à genou.

Dans le cas d’Haïti, notre pays a accepté aussitôt, à la demande des autorités étasuniennes, de permettre le survol de notre région orientale et d’offrir d’autres facilités nécessaires pour pouvoir prêter main forte au plus vite aux Etasuniens et aux Haïtiens touchés par le séisme.

Cette conduite morale de notre peuple, de pair avec son équanimité et sa fermeté, n’a cessé de sous-tendre notre politique extérieure. Tous ceux qui ont été nos adversaires dans l’arène internationale le savent pertinemment.

Cuba soutient résolument l’idée que la tragédie qui a frappé Haïti, la nation la plus pauvre de notre continent, est un défi pour les pays les plus riches et les plus puissants de la communauté internationale.

Haïti est un pur produit du système colonial, capitaliste et impérialiste imposé au monde. C’est de l’étranger que l’esclavage y a été introduit, ainsi que la pauvreté qui a fait suite à l’émancipation. Ce terrible séisme a eu lieu peu après le Sommet de Copenhague où les droits les plus élémentaires des cent quatre-vingt-douze Etats membres de l’Organisation des Nations unies ont été bafoués.

La tragédie a déclenché en Haïti une course à l’adoption hâtive et illégale de garçons et de filles, au point que l’Unicef a dû prendre des mesures préventives pour empêcher le déracinement d’enfants qui seraient séparés de parents proches.

On compte déjà plus de cent mille morts. Nombre d’habitants ont perdu des bras ou des jambes, ou ont subi des fractures, de sorte qu’ils doivent suivre une rééducation que leur permettra ensuite de travailler ou de mener leur vie.

Il faut relever 80% du pays et créer une économie assez développée pour satisfaire les besoins de la population dans la mesure de ses capacités productives. Il fut relativement aisé, compte tenu de leurs capacités productives et du niveau technique de leur population, de relever l’Europe ou le Japon, en comparaison des efforts à consentir en Haïti. Là, à l’instar d’une grande partie de l’Afrique et d’autres régions du Tiers-monde, il est indispensable de créer les conditions d’un développement durable. Dans seulement quarante ans, l’humanité comptera plus de neuf milliards de membres et doit faire face aux changements climatiques dans lesquels les scientifiques reconnaissent une réalité inévitable.

Or, au beau milieu de la tragédie, sans que nul ne sache pourquoi ni comment, des milliers de soldats de l’infanterie de marine, des troupes aéroportées de la 82e division et d’autres forces militaires des Etats-Unis ont occupé Haïti. Pis encore, ni l’Organisation des Nations Unies ni l’administration étasunienne n’ont offert à l’opinion publique mondiale une explication sur ce déploiement de forces.

Plusieurs gouvernements se plaignent que les avions qu’ils ont envoyés en Haïti n’ont pas pu y atterrir pour débarquer des ressources humaines et techniques.

Divers pays annoncent de leur côté qu’ils enverront d’autres soldats et équipements militaires. Ce qui, à mon avis, contribuerait à aggraver encore plus le chaos et à compliquer la coopération internationale, déjà complexe en soi. Il faut en discuter sérieusement et assigner à l’ONU le rôle dirigeant qui lui incombe dans cette situation délicate.

Notre pays remplit une mission strictement humanitaire. Il fournira les ressources humaines et matérielles à sa portée. La volonté de notre peuple, fier de ses médecins et coopérants dans des activités vitales, est grande et sera à la hauteur des circonstances.

Notre pays ne refusera aucune coopération importante qu’on lui offrirait, à condition toutefois qu’elle soit en accord avec l’importance et la valeur de l’aide qu’on exigerait des ressources humaines de notre patrie.

Il est juste de signaler que nos modestes moyens aériens et les importantes ressources humaines que Cuba a mises à la disposition du peuple haïtien n’ont eu aucun mal à arriver à destination.

Nous avons envoyé des médecins, non des soldats !

Fidel Castro Ruz Le 23 janvier 2010 17 h 30

3)

Source : Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters

Le président vénézuélien Hugo Chavez a accusé dimanche les États-Unis de vouloir occuper Haïti sous prétexte d’aider ce pays, terrassé par un violent tremblement de terre.

« ... Des marines armés comme s’ils allaient en guerre. Mon Dieu, il n’y a pas pénurie d’armes là-bas ! Des médecins, des médicaments, du carburant, des hôpitaux de campagne, voilà ce que les États-Unis devraient envoyer ! » s’est exclamé Hugo Chavez dans son allocution télévisée hebdomadaire.

"Ils [les Américains] occupent Haïti sans le dire".

Le président vénézuélien ne comprend pas pourquoi les soldats américains ne sont pas dans la rue à aider les sinistrés. « Le bouquet, c’est que vous ne les voyez pas dans les rues. Est-ce qu’ils recueillent les corps ? Est-ce qu’ils recherchent des blessés ? Vous ne les voyez pas. Je ne les ai pas vus. Où sont-ils ? » s’est-il interrogé.

Près de 10 000 soldats américains sont déployés en Haïti. À la demande du gouvernement haïtien, ils contrôlent l’aéroport de la capitale où arrive une importante aide internationale. De plus, un navire-hôpital américain doit arriver dans les jours à venir à Port-au-Prince.

Le président haïtien René Préval a fait savoir dimanche que les troupes américaines contribueraient à ramener l’ordre dans les rues, où la tension commence à être palpable en raison de la confusion dans laquelle se fait le ravitaillement des populations.

Les propos du dirigeant vénézuélien font écho à ceux de son allié nicaraguayen Daniel Ortega, qui avait lui aussi critiqué vendredi l’envoi de 10 000 militaires américains dans l’île caribéenne.

Le Venezuela augmente son aide à Haïti

Le Venezuela a annoncé l’envoi de 5600 tonnes de vivres et de 225 000 barils de carburant en Haïti.

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolas Maduro, a indiqué par ailleurs que le gouvernement russe avait mis à la disposition de son pays deux avions cargo, d’une capacité de 40 tonnes, afin de renforcer le pont aérien vers Haïti.


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