C’est le moment ! Tous ensemble, unis, relevons le défi ! (Appel de la conférence nationale de Gauche Unitaire réunie les 14 et 15 novembre)

dimanche 22 novembre 2009.
 

Comme le propose le Front de gauche, rassemblons toutes les forces de la gauche de gauche

Nous avons un urgent besoin de gauche. D’une gauche digne de ce nom. Pour affronter les menaces que la crise fait peser sur la planète grâce à une perspective cohérente de rupture avec les politiques capitalistes, néolibérales, productivistes. Pour que les attaques de la droite sarkozyenne et du Medef (remise en cause de droits sociaux fondamentaux, démagogie sur l’identité nationale, mise en cause de libertés essentielles et de la démocratie…) se heurtent enfin à une opposition déterminée à en contester sur le fond la logique destructrice. Pour que la gauche cesse d’être dominée par la ligne d’adaptation au libéralisme qui conduit les dirigeants du Parti socialiste ou d’Europe écologie à se tourner vers des alliances avec cette formation de droite qu’est le Modem.

Des luttes de résistance s’organisent dans toutes les régions, dans de nombreux secteurs. Elles sont fragmentées, isolées les unes des autres. L’ampleur de la « votation citoyenne » du 3 octobre (2,3 millions de votants contre la privatisation, du jamais vu), a montré au grand jour la volonté populaire de défendre La Poste, son service public. Cela n’est pas sans rappeler les formidables mobilisations de janvier et de mars. Face au pouvoir sarkozyste et au Medef, ces luttes ont besoin, pour se déployer, d’un espoir, d’un débouché politique qui lui fait défaut depuis trop longtemps. À nous d’œuvrer ensemble dans les luttes et dans les élections.

Les élections régionales peuvent être un moment essentiel d’affirmation de la gauche dont nous avons besoin. Pourvu que toutes les forces refusant le renoncement et la résignation sachent se rassembler, faire prévaloir les intérêts du plus grand nombre sur les calculs à courte vue.

C’est devenu possible grâce à la proposition du Front de gauche. Après son premier succès des élections européennes, celui-ci a décidé de poursuivre son action, de s’élargir, de devenir un outil au service de tous ceux qui aspirent à faire surgir une alternative majoritaire à un système en faillite.

Le 28 octobre, les trois composantes fondatrices du Front de gauche, Parti communiste, Parti de gauche et Gauche unitaire, se sont adressées à toutes les organisations prêtes à s’engager dans la même direction, afin que voient le jour des listes communes, autonomes du Parti socialiste et d’Europe écologie, au premier tour du scrutin de mars prochain. Ces listes pourraient et devraient rassembler, au-delà du Front de gauche, des forces qui n’en font pas partie.

Des listes à même de faire renaître un espoir et de remobiliser l’électorat populaire autour de propositions audacieuses répondant aux urgences sociales démocratiques, écologiques et culturelles. Des listes porteuses de l’exigence de régions au service du bien commun, qui protègent vraiment les populations des méfaits d’un capitalisme en crise, à la tête desquelles soient mises en œuvre de véritables politiques de gauche. Des listes qui affichent l’ambition de changer le rapport des forces au sein de la gauche, tout en s’engageant sans ambiguïté à empêcher la droite de reconquérir des régions. Des listes qui, à cette fin, fusionneraient avec les listes de gauche et écologistes au second tour, dans le respect de l’indépendance de chacune et sans alliance avec le Modem. Des listes, enfin, dont les élus s’affirmeraient prêts à diriger les régions, ou à participer à leurs exécutifs, dès lors que les conditions seraient réunies de l’application de points essentiels du programme qu’ils auraient défendu devant les électeurs et les électrices.

Les délégués et déléguées de la conférence nationale de Gauche unitaire, réunis les 14 et 15 novembre à Paris, s’adressent à toutes celles et tous ceux qui partagent cette démarche.

Au Nouveau Parti anticapitaliste et à ses adhérents, qui ont participé aux discussions exploratoires des derniers mois et ont regardé avec espoir cette nouvelle possibilité que l’unité des anticapitalistes et antilibéraux change radicalement la donne politique dans ce pays : toutes les conditions d’un accord solide sont à présent réunies ; il ne faut pas se résigner au repli et aux postures de témoignage qui ne font qu’aggraver les sentiments d’impuissance face à une droite de combat et faciliter la domination du social-libéralisme sur la gauche.

Aux organisations et militants de la gauche alternative, notamment les Alternatifs et la Fédération, qui ont été de toutes les tentatives de rassembler une gauche de transformation sociale et écologiste : pour partager leurs combats au quotidien, la Gauche unitaire ne doute pas qu’ils seront de ce rendez-vous primordial.

Aux militants et électeurs socialistes ou écologistes, qui n’entendent pas renoncer à leurs convictions, mais que désespère la déshérence de leurs familles politiques : loin des alliances contre-nature avec le centre, loin des compromissions avec les exigences du capital, ils ont toute leur place dans la bataille pour sauver la gauche.

Aux actrices et acteurs du mouvement social, qui savent à quel point leurs engagements de terrain seraient aidés par l’existence d’un débouché politique crédible : leur expérience, les revendications qu’ils portent au quotidien seront un apport précieux à la dynamique populaire qu’il s’agit maintenant d’enclencher.

Aux hommes et aux femmes de gauche, qui peuvent se montrer enclins à baisser les bras, à se décourager lorsque la gauche n’apporte plus la moindre réponse aux attentes sociales : le Front de gauche a commencé de rouvrir un chemin ; ils peuvent, aux élections régionales, faire entendre leur voix avec force, se doter d’un levier pour faire renaître l’espérance du changement de société, aider les listes à s’enraciner dans les localités comme sur les lieux de travail et d’études.

C’est le moment ! Tous ensemble, unis, relevons le défi !


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