Réponse de Jean-Luc Mélenchon pour le Parti de Gauche à la lettre de Martine Aubry (Le Monde, L’Huma, Libé, Marianne, Le Parisien)

vendredi 24 juillet 2009.
 

1) Pour Mélenchon, l’appel au rassemblement d’Aubry "sent le double jeu" Article Le Monde

Pour l’ancien socialiste et fondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, l’appel au rassemblement adressé par Martine Aubry aux partis de gauche "sent le double jeu"."On ne peut pas proposer l’union de la gauche au national, et avoir un comportement contraire à la base", estime le sénateur dans une interview publiée dimanche dans le Journal du Dimanche. "Nous travaillons aux listes des régionales avec le PC, le NPA et les alternatifs. Nous n’avons pas d’autre choix pour échapper à l’étouffement de la gauche que tente Martine Aubry", assure-t-il.

"LE DOUBLE LANGAGE N’EN FINIT PAS"

Mais M. Mélenchon estime qu’il n’a "pas d’autre solution que de continuer à forger le Front de gauche" et de faire "une entente qui s’élargit, qui seule permettra de renverser le rapport de force, en passant devant le PS". "S’il s’agit de cautionner une comédie, je n’en suis pas". "La lettre de Martine est étrange", juge-t-il, s’étonnant de la "maison commune" prônée par la maire de Lille, "vocabulaire hérité de l’URSS de Gorbatchev ?", s’interroge-t-il.

"Pourquoi faire comme si nos divergences ne portaient pas sur des sujets politiques très concrets ?", lance-t-il, évoquant la municipale partielle à Aix-en-Provence où le Parti de gauche a fait liste commune avec le PC et le NPA, alors que "le PS fait liste commune avec le MoDem, en rompant avec ses alliances de gauche de l’an dernier". Pour lui, les socialistes "s’opposent à leur façon : molle et confuse. Et le double langage n’en finit pas".

Ainsi, sur les retraites, "ils ont accepté de placer le débat" sur "la question de la pénibilité, exactement comme le demande Fillon, donc sans s’opposer, au préalable, à l’allongement de la durée de cotisations". "Pas de maison commune possible avec qui est sur la ligne de Sarkozy sur les retraites", tranche-t-il.

http://www.lemonde.fr

Pour lire la lettre envoyée par Martine Aubry, cliquez ici

2) Le PS cherche à sauver son leadership Article de L’Humanité (extrait)

Martine Aubry écrit à ses partenaires pour leur proposer de se rassembler « sans préalable » aux régionales...

Cette offre intervient après un échec retentissant pour le PS (16,48 % le 7 juin). Menacé dans son leadership, le PS tente de garder la main et fait une offre qui a toutes les chances d’être refusée en l’état par ses partenaires, le pari étant de mettre ces formations au pied du mur pour reconduire des alliances où le PS demeure en position hégémonique. Joint par l’Humanité, le coordinateur national du PCF, Pierre Laurent, estime que si « la situation de la gauche est suffisamment grave pour mériter tous les contacts nécessaires » entre formations, il ne suffira pas « d’appels miracles au rassemblement » pour que celui-ci s’opère. « La gauche a besoin d’une confrontation publique qui n’évite pas les sujets qui fâchent. La construction d’un projet neuf est pour nous la priorité », rappelle Pierre Laurent, le PCF ayant décidé de mener cette confrontation avec toutes les forces politiques, sociales, et citoyennes intéressées dans la perspective d’un Front de gauche élargi aux régionales.

Sébastien Crépel

Source : http://www.humanite.fr

3) « Ça sent le double jeu », pour Mélenchon Article Libération

Dans une interview au Journal du dimanche, Jean-Luc Mélenchon, ancien socialiste et fondateur du Parti de gauche, estime que l’appel au rassemblement adressé par Martine Aubry aux partis de gauche « sent le double jeu ».

« On ne peut pas proposer l’union de la gauche au national, et avoir un comportement contraire à la base. Bref, la lettre d’Aubry sent le double jeu ».

« Nous travaillons aux listes des régionales avec le PC, le NPA et les alternatifs. Nous n’avons pas d’autre choix pour échapper à l’étouffement de la gauche que tente Martine Aubry », assure-t-il. « La lettre de Martine est étrange »

« S’il s’agit de cautionner une comédie, je n’en suis pas. La lettre de Martine est étrange », juge-t-il, s’étonnant de la « maison commune » prônée par la maire de « vocabulaire hérité de l’URSS de Gorbatchev ? ».

« Pourquoi faire comme si nos divergences ne portaient pas sur des sujets politiques très concrets ? », lance-t-il, évoquant la municipale partielle à Aix-en-Provence où le Parti de gauche a fait liste commune avec le PC et le NPA, alors que "le PS fait liste commune avec le MoDem, en rompant avec ses alliances de gauche de l’an dernier".

Pour lui, les socialistes « s’opposent à leur façon : molle et confuse. Et le double langage n’en finit pas ». Sur les retraites, ainsi « ils ont accepté de placer le débat sur la question de la pénibilité, exactement comme le demande Fillon, donc sans s’opposer, au préalable, à l’allongement de la durée de cotisations ».

Source : http://www.liberation.fr

4) La maison commune d’Aubry se construit sur du sable Article de Marianne

Avec son idée de « maison commune », la première secrétaire du PS essuie refus sur refus. Pas étonnant : cette initiative ressemblant trait pour trait à la « gauche plurielle » arrive à contretemps et crée de la division jusque dans ses propres rangs !

Verts, Parti radical de gauche, Parti de gauche, la « maison commune » que Martine Aubry voudrait voir sortir de terre ne trouve pas preneurs. C’est que cette initiative est anachronique : « maison commune » et « gauche plurielle », deux noms différent pour une seule et même vision. Comme si, depuis les « années Jospin » dont elle fut un symbole fort, la maire de Lille avait été plongée dans un profond coma et venait tout juste de s’en extraire. Sans se rendre compte qu’à gauche, la donne avait profondément changé. Sans se rendre compte que le leadership du PS n’était plus aussi évident que dans la deuxième moitié des années 1990. Sans se rendre compte — et c’est peut-être là le plus désolant — que le 21 avril 2002 et le 29 mai 2005 étaient passés par là.

Mais cette initiative n’est pas seulement anachronique. Elle arrive aussi à contretemps : après et non pas avant les élections européennes. Il suffit de faire le tour des états-majors des anciennes « formations satellites » du Parti socialiste pour se rendre compte que cette proposition de bâtir une maison commune arrive si tardivement qu’elle est presque vécue comme une insulte. La patronne des Verts, Cécile Duflot aurait été contactée par Martine Aubry, pour la toute première fois depuis son arrivée à Solférino, au lendemain du scrutin européen ! Au PRG, même genre de délicatesse : on a vu se pointer comme une fleur Benoît Hamon après le 7 juin alors qu’avant l’élection européenne, les socialistes ne leur avaient pas vraiment laissé le choix : ce devait être avec ou sans eux ! Quant au programme, rien ne servait d’en discuter ensemble, il existait déjà et s’appelait Manifesto ! Et du côté du PCF, on assiste presque désolé à la désorganisation du PS en confiant ne plus savoir avec qui traiter : l’historique Claude Bartolone, chargé des relations extérieures, ou justement Benoît Hamon désigné comme chef de chantier de la maison commune ?...

Source : http://www.marianne2.fr

5) Baylet et Mélenchon rejettent l’appel d’Aubry Article Le Parisien

Jean-Luc Mélenchon, ancien socialiste et fondateur du Parti de gauche, estime que l’appel au rassemblement adressé vendredi par la première secrétaire du PS, Martine Aubry, aux partis de gauche, « sent le double jeu ». « On ne peut pas proposer l’union de la gauche au national, et avoir un comportement contraire à la base », estime le sénateur de l’Essonne dans une interview publiée dimanche dans « le Journal du Dimanche ».

« Nous travaillons aux listes des régionales avec le PC, le NPA et les alternatifs. Nous n’avons pas d’autre choix pour échapper à l’étouffement de la gauche que tente Martine Aubry », assure-t-il en affirmant qu’il n’a « pas d’autre solution que de continuer à forger le Front de gauche ». D’après lui, il faut faire « une entente qui s’élargit, qui seule permettra de renverser le rapport de force, en passant devant le PS ».

Source : http://www.leparisien.fr


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