Un journaliste a été assassiné et un autre blessé par des militaires au Honduras

lundi 6 juillet 2009.
 

Gabriel Ciro Noriega, journaliste de la commune de San Juan Pueblo, a été assassiné dans la nuit de vendredi, alors qu-il quittait les studios de la télévision, nous informe Andrés Pavon Murillo, président du Comité de défense des droits de l-homme au Honduras.

Il indique en outre que la station de Radio Sonaguera, dans la commune de Solaya, département de Colon, a été mitraillée par des militaires. Un journaliste du nom de Montero a été grièvement blessé par balle. Il a été transporté à l’hôpital où des militaires se sont précipités, apparemment pour l’achever, mais il a pu être évacué en lieu sûr à temps. On ignore à cette heure dans quel état de santé il se trouve.

Pavon a aussi fait le bilan de la situation des droits de l-homme dans ce pays depuis que le président Manuel Zelaya a été renversé, le 28 juin dernier : plus de 400 personnes ont été arrêtées ; certaines ont été relâchées et d-autres accusées de sédition et de vandalisme. Le putsch a déjà fait cinq morts, dont le journaliste, un syndicaliste renversé par un véhicule militaire dimanche dernier et une personne ayant subi une crise cardiaque après avoir respiré des gaz lacrymogènes. Deux corps ont été portés à la morgue, avec des marques de contusions : l-une des victimes a été exécutée, puis abandonnée dans un tonneau ; son corps porte des marques de lésions sévères, mais pas occasionnées par des balles ; l-autre a été laissée, selon des témoins, par une patrouille de police au lieudit La Montañita, et son corps présente le même genre de lésions.

Pavon indique que les civils putschistes contrôlent Tegucigalpa, San Pedro Sula et La Ceiba, mais que le reste du pays est exclusivement sous le contrôle de militaires qui ont usurpé les fonctions des maires et des juges et prennent les décisions sur le tas. « Ils contrôlent toutes les régions rurales où ils recrutent des jeunes » pour les forcer à faire leur service militaire, violant ainsi une loi en vigueur au Honduras.

De : LUIGINO BRACCI et PATRCICA RIVA


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