PRS Jeunesse Populaire ouvrière : Plateforme de revendications

mercredi 8 mars 2006.
 

Contact Jeunes-PRS : Flavien 06 79 39 85 73 ou romdhanef@hotmail.com 1

Le CPE doit être retiré. Mais le CPE n’est pas la seule régression prévue par la droite pour les jeunes travailleurs. La loi dite « Egalité des chances » (qui crée le CPE) et plus largement la politique de la droite depuis 2002 comportent d’autres reculs très graves qui touchent en premier lieu la jeunesse populaire et ouvrière. Outre l’abrogation du CPE et du CNE, nous devons donc aussi porter des revendications pour protéger et améliorer la condition des apprentis, des lycéens professionnels, des stagiaires ... Les apprentis ne sont pas des chiens - Des droits pour les apprentis !

Parce qu’ils travaillent en entreprise et qu’ils suivent en même temps une formation dans un centre de formation d’apprentis (CFA), les apprentis ont des conditions très dures de travail et d’études. La loi « Egalité des chances » va encore les aggraver.

• Non à l’apprentissage à 14 ans

En rendant possible le pré-apprentissage à 14 ans et l’apprentissage lui-même dès 15 ans, le gouvernement abaisse de fait l’age limite de la scolarité obligatoire jusque là fixé à 16 ans. Or l’apprentissage est une voie très inadaptée aux jeunes les plus fragiles. Aujourd’hui déjà un contrat d’apprentissage sur quatre ne va pas à son terme. Dorénavant les sorties précoces de jeunes de moins de 16 ans sans qualification vont se multiplier. Soi-disant destinée en particulier aux jeunes des banlieues, cette mesure ne pourra que les exclure un peu plus du système de formation, en raison de la sélection au faciès des apprentis par les entreprises d’accueil et notamment des discriminations qu’elle appliquent. L’apprentissage à 14 ans est aussi une lamentable régression éducative et économique : on va ainsi cantonner un nombre croissant de jeunes à la préparation du CAP puis à la sortie vers le marché du travail alors qu’il faudrait s’atteler à en élever le plus grand nombre au moins vers le bac, notamment professionnel. C’est l’idée même de conduire 80 % au moins d’une génération au bac qui est ici enterrée.

• Interdiction du travail de nuit, le dimanche et les jours fériés pour tous les apprentis

Depuis la loi de Cohésion sociale de 2005 (loi Borloo), le gouvernement a élargi les possibilités de travail en entreprise des apprentis la nuit, les dimanches et jours fériés. Dans toute une série de secteurs, des dérogations permettent même de faire travailler la nuit ou le dimanche des apprentis de moins de 18 ans. Avec l’abaissement de l’age d’entrée en apprentissage à 14/15 ans, c’est aussi le travail de nuit et le dimanche des enfants qui est abaissé à 14/15 ans dans certains secteurs. C’est une régression qui fait retomber le pays au XIX ème siècle puisque la première loi interdisant le travail de nuit des enfants date de 1874 et que des conventions internationales de l’OIT ont commencé dès 1919 à interdire le travail de nuits des jeunes de moins de 18 ans.

C’est uniquement dans l’intérêt des entreprises que le gouvernement permet le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés des apprentis. Pour les jeunes, la qualification acquise le dimanche ou la nuit ne diffère pas de celle exercée le jour en semaine, et ces conditions ne peuvent que rendre plus difficiles pour les apprentis la réussite de leur diplôme à l’issue de leur contrat d’apprentissage.


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